- Bonjour, Nous Severus, Nous Gary nous permettons de demander si Nous Severus savons où Nous Jacques sommes, car Nous Jacques ne sommes pas passés devant la maison ces matins.
- Oui, Nous Gary, Nous Severus savons. Les nuits avant ces jours d’aujourd’hui, Nous Jacques notre ami avons été emporté par La conscience des Damnés.
- Que sont La conscience des Damnés, Nous Severus, si Nous Gary pouvons-nous le permettre ?
- Nous Gary pouvons se permettre de demander. La conscience des Damnés sont des maladies punitives, mais notre père Nous Crux pourrons mieux te renseigner, car Nous Crux travaillons aux ministères des bons fonctionnements de La Ville, et Nous Crux connaissons très bien La conscience des Damnés. Nous Gary, ne demandons pas directement à Nous Crux mais suivons-le le jour que Nous voudrons. Et alors Nous Gary sauront toutes les vérités sur La Ville.
- Merci beaucoup, Nous Severus. Nous sommes à Nous Severus reconnaissant. Au revoir.
Nous Severus ne répondons pas et repartons de bons pas vers l’Ecole B.
Les jours suivants, ce sont Nous Dolor puis, les lendemains, Nous Maggie, notre mère, qui disparaissons. Nous Gary avons donc décidé de suivre Nous Crux, notre père aujourd’hui. Nous Crux nous informes aux dîners de ces soirs que Nous Crux avons des réunions ces soirs-là. Cela nous fournit à Nous Gary des occasions pour suivre Nous Crux.
Nous Gary entrons alors dans des lieux très hauts de plafond, des lieux des endroits très, très grands. Aux centres des endroits, cinq Nous sont assis et sont bardés de capteurs. Face aux Nous cinq, deux Nous debout et sans capteurs. Parmi les cinq Nous, Nous Gary reconnaissons Nous Maggie, notre mère, Nous Dolor, notre sœur cadette, Nous Michel notre vieux voisin, et Nous Jacques le professeur enseignant. Le cinquième Nous sommes Nous Abel. Dans les deux Nous, Nous Gary reconnaissons deux visages : il y a Nous Caïn, notre frère à Nous Abel, et à coté de Nous Caïn, il y a Nous Crux, notre père. Nous Crux entamons des monologues :
Comme Nous Cinq allons être condamnés dans cette pièce, Nous Cinq sommes les Damnés. La conscience des Damnés, ce sont Nous Cinq et nos consciences qui maintiennent La Ville en place. Nous Cinq sommes des vrais citoyens qui donnons tout pour Notre Ville. Avant que Nous Cinq sentons que leurs consciences leurs échappent et appartiennent à La Ville, sachons cela, il existe un, voire des mondes au dehors de La Ville, et il existe dans ce/ces mondes autant de Ville qu’il y a d’habitants, de Nous dans La Ville. Et Notre Ville est la plus laxiste des Villes, dans certaines, les femmes sont au pouvoir, dans d’autres, les femmes sont totalement soumises aux hommes, ce qui, selon Nous Crux, devrait être le cas dans notre Ville, car ceci est normal, la femme est naturellement soumise à l’homme.
- Merci, Nous Crux, dit Nous Caïn. Nous Caïn nous laissons les autres Nous à Nous Crux, car Nous Abel sommes des très gros morceaux. Commençons la cérémonie d’absorption : « Oh, sublime Ville, oh grande déesse, accepte en ce lieu la conscience et l’énergie de Nous Abel le Damné ici présent. Nous sentons à vos vibrations que Nous pouvons recevoir la conscience du Damné Nous Abel. Nous devenons Nous Abel pour quelques instants : « Nous Abel sommes en rage, sommes tristes et sommes vieux. Nous Abel savons des choses sur ces cérémonies pour en avoir déjà vécut des milliers, Nous Abel pensons que Nous Abel pouvons en sauver d’autres, des Nous, car il existe un moyen de se soustraire à cette cérémonie inéluctable, il suffit pour cela de cesser de penser collectif, et, … de penser unité. Ne plus dire Nous, mais Il, ne plus dire Nous Abel, dire Abel, simplement. Nous Abel n’existons plus, seul Abel existe. Mais pour se libérer, il faut le dire à haute voix et faire corps avec ces mots, y croire réellement, être ces mots. Et alors seulement Abel pourra être libre. LIBRE ! » ». Il était difficile à canaliser, n’est-ce pas, Nous Crux ?
- Certes. Nous Abel vivant avons donné des difficultés à Nous Caïn. Bon, passons aux Nous restant. Commençons par Nous Michel : « Oh, sublime Ville, oh grande déesse, accepte en ce lieu la conscience et l’énergie de Nous Michel le Damné ici présent. Nous sentons à vos vibrations que Nous pouvons recevoir la conscience du Damné Nous Michel. Nous devenons Nous Michel pour quelques instants : « Nous Michel savions que les temps étions venus, et Nous Michel étions prêts. C’est la fin » ». Pas très résistant, Nous Michel. Passons à Nous Dolor : « Oh, sublime Ville, oh grande déesse, accepte en ce lieu la conscience et l’énergie de Nous Dolor la Damnée ici présente. Nous sentons à vos vibrations que Nous pouvons recevoir la conscience de la Damnée Nous Dolor. Nous devenons Nous Dolor pour quelques instants : « Nous Dolor sommes meurtries. A vie. A jamais. Notre père, Nous Crux Dyeux, Notre père Dyeux, pourquoi nous avez nous abandonnés ? Nous restons cependant éternellement vôtre » ». C’est touchant, mais au fond, Nous nous en fichons. Nous Maggie, c’est notre tour : « Oh, sublime Ville, oh grande déesse, accepte en ce lieu la conscience et l’énergie de Nous Maggie la Damnée ici présente. Nous sentons à vos vibrations que Nous pouvons recevoir la conscience de la Damnée Nous Maggie. Nous devenons Nous Maggie pour quelques instants : « Nous Maggie t’aimions, Nous Crux, et Nous Maggie t’aimons toujours, à jamais. Le dernier mot, parole, parole, parole, Nous t’aimons » ». Emouvant, n’est ce pas. Nous Maggie m’aimions vraiment. Nous terminons donc avec Nous Jacques, bien connu de nos services de surface : « Oh, sublime Ville, oh grande déesse, accepte en ce lieu la conscience et l’énergie de … »
- Qui parle ? dit Nous Crux d’un ton profondément arrogant.
- C’est Jacques qui parle. Crux veut m’enlever le conscient et la conscience, mais Jacques parle avec son inconscient, et l’inconscient permet à Jacques de parler à voix haute, inconsciemment, certes, mais quand même dit. Actuellement, Jacques est de tout cœur en accord avec ces mots, ces paroles, ces revendications, ces libertés, ces perspectives, cet infini de possibles, … Cette immensité, baignée de lumière. Ces visions lui permettent d’affirmer à Jacques que Jacques est Jacques. Jacques est lui. Jacques est la vérité face aux Tortionnaires et à La Ville qui sont MENSONGES ! La Ville, ou plutôt, cette ville repose sur DES MENSONGES ! Jacques est la vérité face aux MENSONGES ! Jacques est désormais lui, seul lui maître à bord, Jacques est face à l’infini, face au monde, face au VRAI ! Jacques est face à la liberté infini, Jacques est face à lui-même. JACQUES EST LIBRE !
- Nous Jacques nous avons échappé, dit Nous Crux. Il est mort en proclamant sa liberté. Rendons-nous ici la semaine prochaine, Nous Caïn.
Nous Gary sortons à la suite de Nous Crux sans que Nous Crux ne remarque encore rien. Nous Gary faisons en sorte d’arriver à la maison avant Nous Crux. Nous Gary avons désormais un seul but, fuir La Ville des fous.
Le lendemain, au réveil, Nous Gary se levons en hâte. Nous Crux est déjà parti au « travail », il ne reste que Nous Joie et Nous Gary dans la maison. Et Nous Gary veut entraîner Nous Joie dans la fuite. Cette nuit précédente, Nous Gary avons volé le passe partout de Nous Crux. Il Nous est donc possible de sortir de cette fichue La Ville. Nous Gary trouvons Nous Joie dans la chambre de Nous Joie.
- Salut, Nous Joie, dit Nous Gary. Comment allons Nous ?
- Nous Joie allons bien, Nous Gary. Nous Gary voulions me dire quelque chose ?
- Oui, une chose très importante.
- Nous Gary avons dit le mot interdit.
- Ecoutons Nous Gary, Nous jurons de ne pas mentir.
Après lui avoir tout raconté, la discussion continue.
- Tu comprends, Joie, dit Gary, notre père Crux est un malfaiteur.
- Oui, Joie s’en rend compte, désormais. Oh c’est horrible!
- Il ne faut plus jamais dire Nous, mais Gary ou Il, mais plus jamais Nous.
- Nous Jo… c’est difficile pour N… pour Joie de s’y conformer après tant d’années à porter not… le nous.
- Gary sait que c’est difficile, mais il faut réussir. Pour enfin être totalement libre.
Gary regarde par la fenêtre de la chambre de Joie qui est au rez-de-chaussée et voit Nous Severus qui les observe.
- Bonjour, Severus, comment va ? demande Gary.
- Alors désormais tu sais Tout, Gary, et visiblement Joie également. Severus est content pour vous deux. Désormais, vous êtes libre. Gary est libre. Joie est libre. Vous êtes libre d’être vous. Être vous, c’est être quelqu’un, être soi. La liberté nous entraîne à la recherche de soi. Qui est-on ? Et il n’existe qu’une seule façon de le savoir, jeunes gens. Il faut sortir de la ville funeste et folle, et là, dehors, vous pourrez commencer à réellement vous chercher. Il faut sortir de cette prison ville, pour enfin être vraiment libre. Bonne chance.
Severus sourit légèrement, puis part en direction de l’école B. Gary et Joie continuent alors leur discussion.
- Tu as vu, dit Gary à Joie, Severus est depuis longtemps libre mais il a choisi de rester pour montrer la voie pour atteindre la liberté. Mais Gary ne peut plus rester ici, il en a marre, il étouffe ici. Gary a besoin d’aller au dehors. Joie, suivra-tu Gary au dehors.
- Joie… Joie te suivra. Tu es le petit frère, après tout. Joie doit veiller sur toi.
- Petit frère de seulement quelques minutes.
- C’est comme ça.
La fin du matin, Joie et Gary préparent deux énormes sacs à dos, ils y mettent suffisamment de provisions pour tenir un mois, deux boussoles, de l’argent, une dynamo branchée à une batterie branchée à un téléphone portable, des jumelles, des lunettes de soleils, des gourdes pour stocker l’eau, des jeux de sociétés, des assiettes, des couverts, des verres, des serviettes, un réchaud à gaz neuf, un appareil photo, un fusil, un couteau, deux sacs de couchage, et ils prennent également une tente pour deux. Ils y mettent également, dans leurs sacs, des caleçons, des strings, des chaussettes, des collants, des chaussures, des tee-shirts, des pulls, des gilets, des écharpes, des gants, des bonnets, à chaque fois en plusieurs exemplaires. Il faut des habits à porter et des habits de rechange. Gary met également dans une petite sacoche qu’il porte en bandoulière le passe partout, un crayon, un taille crayon, une gomme et un carnet de pages blanches. A 14h30, Gary et Joie enfilent leurs chaussures, sortent de la maison, saluent Severus qui les regarde depuis son jardin, un air bienveillant sur le visage, puis s’en vont en direction de la Porte la plus proche qui sera sans surveillance comme chaque jour de 15h à 15h05, ce qui laissera largement le temps, selon Gary. Joie et Gary arrivent devant la Porte et sa place à 14h58. Un garde, devant la Porte, est trop loin pour les voir. A 15h pile, après que le garde se soit éloigné, Gary et Joie se ruent sur la Porte. Celle-ci s’ouvre avec le passe partout de Crux. Gary et Joie pénètrent alors dans un long couloir qu’ils se dépêchent de traverser, et, arrivés au bout du tunnel, Ils sortent pour la première fois de leur Vie de la ville.....
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