1) Si la question de « la préférence » se pose, c’est que la
possibilité de jouir de l’un et de
l’autre est contrariée, voire invalidée. Quel type d’effort
« malheureux » impose la recherche ou la découverte de la
vérité ? (Pensez à Platon (allégorie de la caverne) à Pascal (le
divertissement), à Antigone)
2) Pourquoi la pensée Stoïcienne en général, et le texte d’Epictète en
particulier mettent-il en cause le présupposé du sujet (c’est-à-dire
l’incompatibilité du bonheur et de la vérité) ?
3) Se pourrait-il que la vérité soit elle-même trop belle pour être
« vraie », c’est-à-dire elle-même ? Dans quelle mesure est-il « rassurant »,
pour nous, de nous dire qu’il existe toujours « la » vérité d’un
calcul, d’un sentiment, d’une situation ? Si la notion de vérité est une
notion « arrangeante », que faut-il en déduire pour le sujet ?
4) Quand nous disons « il faut », c’est toujours en
référence à une valeur, à une norme. Il « faut » dire la vérité selon
Kant, d’un point de vue moral. « Tu ne tueras pas, tu ne convoiteras pas
la femme de ton prochain », etc : ce sont les dix commandements.
« Il faut », « tu dois », « tu feras ceci »,
« tu ne feras pas cela » : l’être humain se prescrit des
« devoir-être ». Si nous « devons » préférer le bonheur à
la vérité, est-ce vraiment d’un bonheur dont nous jouirons ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire