Groupe
1 : Définir des situations précises dans
lesquelles cette question se pose.
Groupe
2 : Proposer plusieurs synonymes ou termes
contraires aux deux notions essentielles du sujet.
Groupe
3 : Proposer trois ou quatre reformulations du
sujet
Groupe
4 : Proposer plusieurs arguments en faveur de la
réponse positive à la question
Groupe
5 : Proposer plusieurs arguments en faveur de la
réponse négative
Groupe
6 : Préciser les raisons pour lesquelles la
question se pose
Groupe
7 : Comment comprenez-vous cette phrase du
philosophe anglais John Stuart Mill : « Il vaut mieux être un homme
insatisfait qu’un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait
qu’un imbécile satisfait. Et si l’imbécile ou le porc sont d’un avis différent,
c’est qu’ils ne connaissent qu’un côté de la question. » Etes-vous
d’accord ? Pourquoi ?
Dans la plupart de nos
conversations quotidiennes, il nous faut reconnaître que la vérité nous importe
assez peu. Chacun de nous est doté d’une sorte de « radar » qui nous
fait presque inconsciemment dire à notre interlocuteur ce que nous estimons bon
qu’il sache en fonction de la place qu’il occupe dans notre entourage. Si nous
nous posions vraiment la question de savoir si cette connaissance que nous
croisons « va bien », nous ne nous contenterions pas aussi facilement
du « bien et toi ? » qu’il nous répond invariablement comme un
rituel de « bienvenue ». Cette interrogation n’attend donc pas une
réponse exacte, une description précise de l’état de santé de la personne
interpellée, elle constitue plutôt une certaine façon de s’installer
agréablement dans un milieu humain, une manière de dire à l’autre qu’on lui
accorde une certaine considération, une forme de reconnaissance, du moins un
signe. Il s’agit donc de créer un climat favorable dans un lieu, une relation,
un contexte, une société.
Nous ne voulons pas avoir d’ennuis : nous posons
donc toujours cette question aux gens de notre connaissance que nous croisons
et répondons toujours « oui » quand on nous la pose, même si ce n’est
pas nécessairement « vrai ». Il y a donc une forme banalisée de
bien-être qui dans notre vision des priorités de la vie courante nous semble
prévaloir sur la nécessité de dire la vérité. Finalement la vie en communauté serait
impossible s’il nous prenait brutalement l’envie de dire toujours la vérité.
Mais en répondant ainsi toujours ce qu’il faut dire « pour ne pas avoir de
problèmes », la question se pose de savoir dans quelle mesure nous ne
finirions pas par vivre dans une sorte d’abrutissement collectif et
inauthentique dans lequel, à force d’être pratique, « arrangeant »,
plus rien ne serait « vrai ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire