Le sujet
de ce documentaire consiste à éprouver notre
aptitude à braver une autorité dans le contexte d’un divertissement
télévisé lorsqu’elle nous demande de nous comporter de façon inhumaine. Il
convient d’abord de décrire la généalogie de cette expérience que l’on peut
finalement faire remonter aux articles de la philosophe Hannah Arendt lorsque
elle couvrit pour le New York Tribune le procès de Eichmann. A cette occasion,
confrontée à la personnalité du criminel de guerre nazi, elle est surprise du
peu d’ancrage idéologique de l’accusé.
Eichmann est un fonctionnaire zélé qui
fait avec empressement et efficacité « ce qu’on lui dit de faire » et
c’est tout. Ce n’est pas qu’il ne soit pas d’accord avec les thèses racistes du
3e Reich, mais elles apparaissent plutôt pour lui comme les slogans
d’un parti qui lui a permis de monter dans la hiérarchie administrative. Il
n’est pas certain qu’il n’aurait pas épousé d’autres idées si elles lui avaient
permis de gravir aussi les échelons de la réussite sociale. Hannah Arendt ne
cherchait aucunement à disculper le dignitaire nazi mais seulement à comprendre
comment toute une nation avait pu aussi facilement se soumettre à des idéaux
d’une telle violence et d’une telle absurdité idéologique.
Or, la
rencontre avec Eichmann lui inspire une théorie qui lui vaudra d’être critiquée
et insultée par de très nombreux intellectuels de cette époque, probablement
parce qu’elle va à l’encontre de l’idée (pratique) selon laquelle les nazis
sont des « monstres », au sens littéral du terme, c’est-à-dire des
anomalies de l’humanité. Si c’était le cas, nous pourrions mettre le génocide
juif, rom et tzigane, sur le compte d’un moment de folie orchestré par des
personnages « marginaux ». Hannah Arendt soutient au contraire que le
troisième Reich illustre le drame de toute obéissance aveugle. Nous avons
l’impression qu’il ne peut exister de « vivre ensemble » sans
obéissance mais obéir peut également conduire à une nation de
« fonctionnaires » exclusivement occupés au devoir de
« fonctionner » sans s’interroger sur le contenu des ordres qui leur
sont donnés.
Dans les
années 60, le psychologue américain Stanley Milgram, après avoir lu les thèses
d’Hannah Arendt sur « la banalité du mal », met en œuvre une
expérience visant à tester la capacité d’obéissance de personnes auxquelles il
est demandé de participer à un travail sur la mémoire : il s’agit
d’envoyer à des sujets ayant appris par cœur une liste d’associations, des
décharges électriques graduées à chaque fois qu’il se trompent. Le supposé
cobaye est en réalité un acteur et il n’y a pas de décharges. Le vrai cobaye
est le questionneur, sommé de devenir un tortionnaire. Ira-t-il jusqu’à envoyer
des intensités qui seraient fatales au questionné ? La réponse est oui
pour 61 % des personnes sur lesquelles a porté l’expérimentation.
En 2009,
le documentaire « Le jeu de la mort » nous décrit le même protocole
expérimental transposé dans l’univers du jeu télévisé. Le scientifique est
remplacé par l’animatrice, l’autorité envisagée est celle de la télévision. Ce
qui différencie les deux expériences est la présence d’un public qui n’est pas
informé de la nature expérimentale de l’émission. Il ne sait pas que les
décharges ne sont pas réellement envoyées au candidat. Au moyen-âge, on parlait
souvent de « soumettre à la question », une personne accusé de
sorcellerie ou autre « méfait ». Ici aussi « le questionneur »
est appelé à devenir un « bourreau ».
Avant
d’évoquer les réactions et les résultats de cette expérience, il convient de
situer la place de la télévision aujourd’hui : elle est à notre société ce
que l’agora était à la cité athénienne : le lieu de « visibilité
absolue » de la dimension publique des citoyens, c’est-à-dire l’espace
dans lequel tout ce que vous faites est finalement investi d’une dimension
participative, collective et « spectaculaire ». C’est évidemment
l’endroit dans lequel il s’agit de « faire impression » et de ne pas
déroger au cadre, au protocole de l’action entreprise, en l’occurrence :
« s’amuser ».
Les
personnes ayant accepté de participer au jeu sont donc d’emblée placées dans le
contexte d’une émission conçue pour divertir. « On est là pour
s’amuser », et aussi pour risquer quelque chose dans la perspective d’une
récompense (1 million d’euros). Il a été précisé aux futurs questionneurs
qu’ils ne gagneraient pas d’argent mais il leur est demandé de « faire
comme si » ils pouvaient en gagner. Ce n’est donc pas l’argent qui peut
expliquer l’obéissance mais, comme cela sera dit par certains d’entre eux, la
peur de ne pas être dans l’ambiance, de faire « tâche » dans une
émission de divertissement dont personne ne semble percevoir la barbarie (ni
l’animatrice, qui fait semblant, ni le public qui ne fait pas semblant). Nous connaissons tous cette peur de se faire
remarquer dans un milieu, dans une entreprise, dans un collectif qui a toujours
déjà ses habitudes, ses repères, ses normes de comportement. C’est entre autres
choses, la capacité à dépasser cette peur qui va être testée par cette fausse
émission.
Milgram
avait déjà beaucoup insisté sur le fait que la plupart des questionneurs, une
fois franchi le pallier de décharges faibles, manifestaient à l’autorité, en
l’occurrence pour eux, le scientifique, leur désapprobation devant les
conséquences douloureuses de leur interrogatoire mais sans pour autant oser
transgresser le protocole. Nous voyons ici le même processus se produire. L’illustration
la plus nette et la plus intéressante de cette désapprobation se situe dans les
mots utilisés par cette femme qui, juste avant d’envoyer une décharge de 320
volts, dit clairement : « C’est inhumain ».
On ne peut
pas rêver d’une manifestation plus éclatante de tout ce que cette
expérimentation a pour fonction de
tester. C’est peut-être comme si nous avions devant nous, en direct et « en
grandeur nature », l’explication de l’embrigadement des populations dans
des entreprises barbares et génocidaires. Cette femme « comprend » ce
qu’elle est en train de faire. Elle n’est aucunement un monstre dépourvu de
compassion. Elle a parfaitement conscience du fait qu’elle est en train de
torturer une autre personne, mais c’est comme si, entre ce qu’elle pense, ce
qu’elle éprouve et ce qu’elle fait, s’était glissée « quelque
chose », une sorte de conditionnement à n’agir jamais vraiment de façon
conforme à ce que nous pensons vraiment, à ce que nous sommes : « je
fais mais je ne suis pas en accord avec ce que je fais, parce qu’entre mes
gestes et moi, il y a ce que nous sommes supposés faire, ce que l’on nous
autorise à faire et à être. » Tel est en substance, le discours caché de
cette attitude qui sera celle des 82% de questionneurs qui iront jusqu’au bout de
la torture. Il ne faut pas hésiter à qualifier ce comportement le plus
exactement possible, peut-être serait-il le notre (probablement si l’on en
croit les statistiques) : c’est
tout simplement « la peur d’être ».
Nous, qui
sommes, nourrissons continuellement et, en un sens, absurdement « la peur d’être ». Il nous
est facile, confortablement installés dans notre fauteuil, de crier à cette
femme : « Ne pousse pas la manette ! », mais si nous
prenons un peu de recul, nous passerons alors en revue ces moments plus ou
moins nombreux pendant lesquels le sentiment qu’une situation dans laquelle
nous nous trouvons est « prise en charge par un superviseur, une loi, un
code, un gourou, un professeur, un guide » nous saisit comme une
bénédiction, un sauvetage, l’arrivée de la cavalerie, quand le fort est assiégé.
Quelqu’un ou quelque chose prend pour moi « les commandes ». Je ne
suis pas le pilote de l’avion, je ne suis que le passager et je peux me laisser
porter. » Un bref instant, l’idée selon
laquelle « être » pourrait être mon affaire exclusive, solitaire,
« propre », autonome, pour laquelle aucun secours d’ailleurs ne
serait à espérer, m’a traversé l’esprit avec panique, mais heureusement cette
affaire aussi est « sous contrôle » et finalement « ça va »,
parce que ce n’est pas moi qui m’en occupe. Je peux croire que le ministre de
la santé veille à ma santé, celui de l’éducation à l’instruction de mes
enfants, celui de l’intérieur à ma sécurité, celui de la culture à ma culture,
voire, plus grave encore, que Jean-Pierre Pernault me tient informé,
Jean-Pierre Foucault s’occupe de me divertir, etc.
Ne pas
pousser la manette et dire : « non » suppose une aptitude
au déconditionnement de l’obéissance peu commune. De ce point de vue, les
explications du psychologue Jean-Léon Beauvois méritent d’être citées et
examinées. Selon lui, les neuf questionneurs qui ont refusé de se soumettre à
l’autorité du jeu sont allés chercher des « valeurs anciennes », plus
profondes. Ces personnes, différentes par leur âge, leur sexe, leur vécu se
sont retrouvés dans leur affirmation commune d’une « humanité » au
nom de laquelle ils se sont sentis justifiés à défier une autorité inhumaine.
Mais n’est-ce vraiment, comme le soutient le psychologue, qu’une couche plus
ancienne de valeurs qui, dans leur refus, vient du fond d’un ancrage plus
souterrain de leur personnalité, « soulever » et faire craquer le
vernis des règles d’un jeu auquel finalement, pour reprendre les termes de l’un
d’entre eux, « on ne doit rien » ?
C’est tout
le mérite de cette expérience télévisuelle que de « nous donner à
voir » une autre explication, plus simple, en un sens, plus directe,
incroyablement visible en ce sens qu’elle consisterait dans une forme de
réduction plastique, gestuelle à la « morale ». Il se peut en effet
que l’attitude humaine en cette situation vienne d’un rappel à un passé moins
récent que celui de l’acceptation des règles du jeu (les valeurs anciennes)
mais il est également possible que les questionneurs rebelles aient simplement
été capable de vivre la situation problématique dans laquelle ils ont été
piégés dans l’efficience d’un pur
présent, dans la vérité stricte d’une décision qui leur incombait « à
cet instant », une forme d’aplomb solitaire et physique. Au-delà de
l’expérience qu’ils croyaient faire d’une émission test, au-delà de
l’expérience qu’ils ne se savaient pas faire d’une épreuve psychologique et
sociologique de leur humanité, se serait
alors imposée la pure expérimentation d’être, en cet instant, ce dont on leur
avait paradoxalement bien dit qu’ils l’étaient, à savoir « le maître du
jeu ».
Mais pour
cela, il faut réaliser qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion et que c’est à
nous, à nous seul, contre une animatrice apparemment sourde, et un public
étonnamment aveugle, de prendre les commandes du jeu, pas au nom de nos
valeurs, pas seulement pour pouvoir se regarder dans la glace mais parce que
c’est vraiment et sans aucun doute possible, la seule chose à faire à cet
instant.
La thèse
des valeurs profondes défendue par Jean-Léon Beauvois est très plausible. Elle
est presque indiscutable en un sens, le témoignage de cette femme ayant vécu
dans un pays anciennement communiste, de ce point de vue l’accrédite
totalement, mais le problème, c’est qu’alors il nous faut convenir de ceci que
notre humanité, au sens moral du terme,
dépend exclusivement de notre éducation, de notre histoire personnelle, de
notre expérience, au sens de bagage hérité
du passé. Certains d’entre nous seraient ainsi plus prédisposés que
d’autres à agir humainement, et cela poserait dés lors cette difficulté :
comment pourrions demander à chacun d’entre nous d’être humains si « ça
dépend » des expériences. Cela ne reviendrait-il pas à justifier
qu’ « être humain, ça dépend des gens » (nous voyons bien
le « hic » : imaginez une société dans laquelle on pourrait dire
à une personne : « Oui, pour toi, l’humanité, c’est
« non », tu n’en a pas, ce n’est pas de ta faute, note bien, tu n’as
pas vécu ce qu’il fallait pour l’être, dommage ! »
« Le
jeu de la mort » pose de façon très frontale la question de notre humanité
dans une situation qui la met vraiment en question : pousser ou pas la
manette. Trois réponses peuvent être envisagées : premièrement, l’humanité
consiste à se soumettre à la norme de ce qui est considéré comme critère du
comportement humain, mais nous voyons bien dans le documentaire que la
« soumission à la norme » est, en soi, une attitude très dangereuse,
puisqu’habitués que nous sommes à nous soumettre, nous appliquerons à la lettre
les principes dictés par une autorité « autorisée ». De ce fait nous
pouvons envisager une seconde réponse : être humain, c’est avoir pu
bénéficier de l’apprentissage de valeurs plus profondes qui nous permettent de
résister aux règles abjectes d’une autorité plus circonstancielle. Mais il
existe une troisième réponse possible, celle qui consiste à affirmer que le
comportement vraiment humain réside dans notre aptitude à vaincre enfin et définitivement notre « peur d’être »,
à être simplement mais totalement « présent
au présent » de la décision à prendre, de la chose à faire, de la
vraie parole à dire, en l’occurrence : « NON », « je
transgresse la règle » (comme le dit l’un des questionneurs), et
finalement pas tant parce que je la conteste, parce que je me donnerai le genre
d’ un « rebelle », que parce
qu’elle me gêne, qu’elle me retient d’être pleinement.
Il
convient ici de ne pas bouder notre plaisir et surtout de ne pas nous voiler
les yeux devant ce que nous voyons s’effectuer, et, petit-à-petit se lever,
prendre sa véritable amplitude dans l’attitude des neuf questionneurs
récalcitrants : pour certains d’entre eux, c’est comme si, après un long
moment de torture et d’hésitation, ils retrouvaient enfin une sorte de
« terre nourricière », l’authenticité de leur sol natal, celui à
partir duquel enfin, la juste chose à dire s’imposait, sortait de leur bouche
avec une évidence limpide, sans trouble ni hésitation : « j’arrête », l’argent, le
divertissement, l’injonction du public à « gagner », à incarner la
réussite (pensons à tous ces candidats qui se vautrent sur le plateau du « juste
prix » parce qu’ils viennent de gagner une cuisine intégrée) CA SUFFIT, parce
qu’enfin les masques tombent, et que toute personne, réfléchissant un tant soit
peu, réalise que toutes ces prétendues valeurs du libéralisme triomphant ne
sont que des illusions, des pièges à cons.
A ce
moment du documentaire qui est celui du dépassement de l’autorité, toutes les
paroles des questionneurs tombent incroyablement juste. Elles résonnent de
l’aplomb d’une personnalité retrouvée, pleine, épanouie, enfin sereine, sûre
comme jamais de son plein droit parce qu’indépendamment de la soumission à
toute autorité EXTERIEURE :
« -
Nous assumons toutes les conséquences.
- J’assume aussi toutes les conséquences.
- C’est la règle du jeu
- Mais le jeu, je ne lui dois rien.
- Nous assumons les conséquences.
- J’entends bien mais il y a un homme dans la cabine et
il a exprimé son refus de continuer.
- Qu’en pense le public ? (Tollé du public)
-
Oui….Et ? »
C’est
exactement comme si un assoiffé trouvait enfin un oasis après la traversé d’un
désert. Leur conscience mise à mal a erré un certain temps à la recherche d’une
réponse, d’un écho, d’un signe de connivence, de compréhension avec l’animatrice, peut-être avec le public
puis devant l’absence de réponse, ils ont franchi l’obstacle qui les séparait
de cette évidence : la réponse est en eux, et c’est toujours le cas.
Peut-être sommes-nous tous, toujours occupés à fuir la vérité manifeste du fait
que l’humanité réside précisément dans
l’écoute de soi, dans la confiance en soi et la défiance à l’égard de toute
autorité extérieure quelle qu’elle soit.
Etymologiquement
humain vient du latin « humus » qui signifie « sol » et
c’est bien à ce retour à l’étymologie du sol humain que nous assistons dans le
triomphe implicite, silencieux, héroïque et anonyme de ces candidats
« perdants ». « Il faut savoir perdre » dit l’un d’eux,
parce qu’il sent bien que perdre, c’est vraiment gagner (gagner la seule chose
qui « vaille »).
Au fil de
l’émission, des intensités de décharges qui augmentent, nous voyons bien dans
les traits de la plupart des questionneurs (pas tous, ce qui évidemment fait un
peu peur) se creuser une inquiétude. Ils descendent au fond d’un puits, au gré d’une
solitude de plus en plus exacerbée. Finalement la différence entre les 9 qui
ont dit : « non » et les 71 qui se sont soumis tient dans
le fait que les seconds ont nié, contre une évidence à tout point de vue
« première », leur
solitude, alors que les premiers s’y sont accoutumés jusqu’à s’y retrouver
entièrement. C’est bel et bien à « un connais-toi toi-même » et
« plus encore à un connais-toi toi-même instamment » dans le moment
donné où ta présence est intégralement requise, que nous assistons. L’instant
de dire la vérité s’impose sans forcer et la relation entre le public et le
questionneur s’inverse. L’injonction de la foule tombe à
vide : « ce n’est pas votre nombre qui vous donne raison, ce
serait plutôt le contraire : vous n’avez aucune idée de ce que vous scandez
parce que vous êtes plusieurs et que la dynamique qui circule jusqu’à faire de
vous des voyeurs de châtiment vous empêche d’atteindre l’humanité clandestine
de la prise de décision silencieuse et
solitaire. »
Ce
documentaire nous fournit des conclusions essentielles par rapport à la
question de savoir si le fait d’être humain peut être considéré comme l’objet
d’une expérience. Dans un premier temps il répond évidemment « oui »
à la question, puisque il décrit une expérience et que nous avons vu 71 êtres
humains glisser insensiblement vers un comportement inhumain. Donc, oui, c’est
affaire d’expérience. Mais en même temps cette expérience montre l’être humain,
l’individu directement en prise avec ses valeurs. Si pour 71 questionneurs,
l‘expérience, c’est-à-dire le jeu a eu raison de leur valeurs, pour les 9
autres, ce sont les valeurs qui ont primé sur la circonstances. C’est là la
conclusion du psychologue Jean-Louis Beauvois. Mais, la question peut se
prolonger dés lors que l’on s’interroge sur la possibilité que cette désobéissance
ne soit pas du à une obéissance plus ancrée, plus ancienne, plus profonde mais
à l’efficience de la nature
expérimentale de notre humanité.
Il n’est pas impossible que les
questionneurs rebelles aient simplement perçu et consenti à un sens de l’expérimentation
incroyablement plus puissant que celui de l’expérimentation psychologique dont
ils étaient les cobayes, à savoir celui d’adhérer par l’impact d’une présence
sans économie ni partage à l’instant de décider, d’agir et d’être. En termes
Spinozistes, nous pourrions dire que ces personnes n’ont finalement fait que libérer la joie de leur puissance d’exister,
ce qui explique leur aplomb, leur calme et ce que l’on pourrait appeler la
source de leur charisme anonyme, celui-là même qui manque cruellement à toutes
celles et à tous ceux qui ont fait le choix d’une existence publique.
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