"Je suis en situation, à la fois "là" (englué dans le monde) mais liberté (rien d'extérieur à moi ne m'oblige à regarder). Or, quelqu'un survient. On me regarde. Soudain, je prends conscience de ce que je fais. Je me vois, parce qu'on me voit. J'existe sur le même plan que les objets inertes : je suis l'objet d'un regard, objet pour autrui. J'ai honte et dans la honte je découvre le regard d'autrui et moi-même au bout de ce regard. Je ne suis plus libre : je suis objet. Le regard de l'autre me saisit et me fige. Il me saisit dans ma situation c'est à dire dans le monde et à partir de lui sur le même plan que les choses (...) Si désormais j'agis, ce sera par rapport à l'autre, comme par exemple celui qui se cache pour ne pas être vu comme voyeur, jaloux, honteux. J'entre dans le cycle infernal de l'aliénation : je suis pour l'autre."
2) Rapprochez cette scène de "la dialectique du maître et de l'esclave" de Hegel. Qui cherche la reconnaissance? Qui la refuse? Pourquoi? Que veut le directeur du supermarché finalement? (Sa décision de licencier son employée est déjà prise, donc que cherche-t-il à obtenir?)
3) Quel est le rôle des deux vigiles dans cette scène?
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