lundi 1 avril 2019

Interrogation sur les textes de Kant, Bergson, Matisse

Texte de Kant

1) Pourquoi, selon Kant, une oeuvre d’art ne peut-elle être réalisée que par la nature?
2) Distinguez l’art des beaux-arts. Pourquoi cette distinction est-elle fondamentale dans l’esprit du sujet?
3)Distinguez les notions de conscience et de connaissance. Pourquoi cette différence est-elle fondamentale pour comprendre ce que veut dire Kant?
4) Kant définit trois caractéristiques du génie. En réalité, on peut aussi en dénombrer quatre: reprenez-les en les expliquant. L’artiste veut-il créer une oeuvre, selon Kant? Quel est son rôle dans la création (toujours selon Kant)?
5) Selon Kant l’art est-il création, imitation ou capture des forces?
6) Peut-on dire que la création d’une oeuvre d’art soit libératrice, selon Kant? L’est-elle plus que l’accomplissement d’un travail?

Texte de Bergson (qu’est-ce que l’artiste?)


1) Pourquoi ne voyons-nous pas la réalité, selon Bergson? De quelles conventions parle-t-il?
2) Dans quel monde vit l’artiste? Est-il marginal?
3) Selon vous, peut-on rapprocher ce que dit Bergson ici avec la conception de l’art selon Heidegger? Justifiez
4) Citez une ou plusieurs oeuvres qui peuvent illustrer cette conception de l’art.

Texte 2 de Bergson

1) En quoi ce texte nous permet-il de mieux comprendre le précédent?
2) Expliquez: « les mots désignent des genres ».
3) Peut-on « venir au monde » sans langage?
4) Comprend-t-on mieux ce que l’on ressent quand on l’exprime par un mot, selon Bergson? Selon vous? Pourquoi?
5) Expliquez: « nous serions tous romanciers, tous poètes, tous musiciens. » Peut-on dire que Bergson se contredit? Pourquoi (éventuellement utilisez un exemple d’oeuvre littéraire)?

 6) De quoi nous libère, la création d’une oeuvre d’art selon Bergson? Nous libère-t-elle davantage que l’accomplissement d’un travail? Pourquoi?
Pour répondre à certaines de ces questions, vous posez vous aider de ce texte de Roland Barthes
        « Dès qu'elle est proférée, fût-ce dans l'intimité la plus profonde du sujet, la langue entre au service d'un pouvoir. En elle, immanquablement, deux rubriques se dessinent : l'autorité de l'assertion, la grégarité de la répétition. D'une part la langue est immédiatement assertive : la négation, le doute, la possibilité, la suspension de jugement requièrent des opérateurs particuliers qui sont eux-mêmes repris dans un jeu de masques langagiers ; ce que les linguistes appellent la modalité n'est jamais que le supplément de la langue, ou ce par quoi, telle une supplique, j'essaye de fléchir son pouvoir implacable de constatation. D'autre part, les signes dont la langue est faite, les signes n'existent que pour autant qu'ils sont reconnus, c'est à dire pour autant qu'ils se répètent ; le signe est suiviste, grégaire ; en chaque signe dort ce monstre : un stéréotype : je ne puis jamais parler qu'en ramassant ce qui traîne dans la langue. Dès lors que j'énonce, ces deux rubriques se rejoignent en moi, je suis à la fois maître et esclave : je ne me contente pas de répéter ce qui a été dit, de me loger confortablement dans la servitude des signes : je dis, j'affirme, j'assène ce que je répète.
        Dans la langue, donc, servilité et pouvoir se confondent inéluctablement. Si l'on appelle liberté, non seulement la puissance de se soustraire au pouvoir, mais aussi et surtout celle de ne soumettre personne, il ne peut donc y avoir de liberté que hors du langage. Malheureusement, le langage humain est sans extérieur : c'est un huis clos. On ne peut en sortir qu'au prix de l’impossible (…) Mais à nous, qui ne sommes ni des chevaliers de la foi ni des surhommes, il ne reste, si je puis dire, qu'à tricher avec la langue, qu'à tricher la langue. Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d'entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d'une révolution permanente du langage, je l'appelle pour ma part : littérature. »

Texte de Henri Matisse

1) Après avoir lu tout le texte, diriez vous que l’oeuvre art est pour Matisse, une création ou une perception?
2) La  conception de l’oeuvre d’art selon Matisse est-elle la même que celle de Kant?
 3)  Justifiez votre réponse en précisant ce qui les relie ou ce qui les oppose.
Expliquez: « le fait est peut-être plus sensible en une époque comme la nôtre, où cinéma, publicité et magazines nous imposent quotidiennement un flot d'images toutes faites, qui sont un peu, dans l'ordre de la vision, ce qu'est un préjugé dans l'ordre de l’intelligence »
4) Comparez le courage dont parle Matisse avec le courage dont parle Hannah Arendt
5) Comparez ce que dit Matisse de la rose peinte avec ces vers de Mallarmé:
« Je dis « une fleur », et voici qu’apparaît hors de l’oubli où ma voix relègue aucun contour « l’absente de tout bouquet. » »
6)  Pourquoi le chapiteau corinthien empêche-t-il de voir la feuille d’acanthe réelle? Suffit-il de rencontrer des oeuvres pour voir chaque chose en sa vérité?

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