mercredi 17 octobre 2018

Suffit-il d'être conscient de soi pour se connaître soi-même? - Copie d'Emilien Luigi TL1


De manière courante, on a tendance à définir « se connaître soi-même » par « être capable de pouvoir prévoir ses réactions face à certaines situations ». Quelqu’un qui se connaît soi-même aurait donc une certaine maîtrise sur lui-même dans la mesure où il ne peut pas vraiment être pris au dépourvu par les situations auxquelles il est confronté au cours de sa vie. Ce mécanisme repose en particulier sur la conscience, un mécanisme psychique qui permet d’avoir connaissance de ses états, de ses sentiments. Néanmoins, il arrive régulièrement que l’on se surprenne soi-même, quand nos actions et pensées ne sont pas en accord avec cette connaissance de soi que l’on pense avoir. Si l’on entend parfois « Pardon, je n’étais pas moi-même », c’est bien parce que il y a toujours quelque chose d’inconnu qui réside en nous, quelque chose que nous n’avions pas perçu, pris en compte ou dont nous n’avions tout simplement pas conscience. Nous ne connaissions pas cette chose, nous n’avions pas conscience de ce savoir — connaissance venant du latin « gnose », le savoir, et de « co » de « cum », signifiant avec. La distanciation d’un sujet vis-à-vis de lui-même semble alors poser problème : dans quelle mesure ce sujet peut-il faire preuve d’objectivité comme l’implique le mot « connaissance », d’autant plus que toute connaissance est, par définition, partielle. Nous verrons donc que si l’acte de prendre de la distance vis-à-vis de soi-même peut contribuer à acquérir une connaissance de soi-même, ce n’est pas le seul aspect de la psyché (ensemble des manifestations conscientes et inconscientes d’un individu) qu’il convient de prendre en compte. Enfin, nous expliquerons comment la conscience nous renvoie à notre condition d’humain et par conséquent à des qualités qui sont au fondement de notre essence, l’inscrivant ainsi dans une totalité.

La connaissance que l’on a de soi consiste en grande partie à être aussi transparent que possible vis-à-vis de soi-même pour avoir une connaissance qui se veut objective et complète de son être. En effet, c’est dans cet acte de distanciation qu’un sujet peut essayer de s’appréhender, de se dévoiler à lui-même.
Tout d’abord, il semblerait que la conscience soit un instrument essentiel de la connaissance de soi car elle nous permet d’être transparent vis-à-vis de soi-même, en particulier en ce qui concerne notre savoir. Il existe en effet de nombreuses personnes qui sont dupes de leur pseudo-savoir. C’est par exemple le cas de n’importe quel spécialiste de son domaine en Grèce antique, c’est-à-dire d’une personne exerçant un métier. Un soldat est persuadé de savoir ce qu’est le courage parce que toute sa vie est bâtie en fonction de cette qualité. Pourtant, lorsque Socrate, philosophe grec d’Athènes, l’interroge, il l’amène petit à petit à douter de ce savoir : sait-il vraiment ce qu’est le courage, ou est-il convaincu de le savoir ? Si Socrate interroge les et spécialistes de son époque, c’est parce qu’il était persuadé de ne pas être le plus sage de la Grèce, contrairement à ce que disait l’oracle. C’est en interrogeant ces personnes qu’il pensait plus sages que lui qu’il prend conscience qu’il ne sait pas, mais contrairement aux autres, il a conscience de ne pas savoir : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien » affirme-t-il à ce sujet. C’est d’ailleurs en ce sens qu’il faut comprendre la maxime du temple de Delphes ­ dont Socrate a fait son mot d’ordre : « Connais-toi toi-même et tu connaitras les Dieux et l’Univers ». En effet, il s’agit moins de comprendre les Dieux et l’Univers que la découverte que le sujet en quête de savoir peut faire se concernant. Savoir que l’on est ignorant est, en soi, un avancement par rapport à quelqu’un qui se complaît dans un savoir qu’il ne détient pas ou qu’il fait semblant de savoir comme les sophistes. C’est cette prise de conscience, cette façon que Socrate a de faire accoucher les âmes (maïeutique) qui permet bien de mieux se connaître, de se dévoiler à soi-même parce que, après avoir pris conscience de son ignorance, l’on est plus proche de la sagesse — la philosophie, savoir inventé par Socrate, étant l’amour de la sagesse. Là où la Grèce était davantage tournée vers les exploits guerriers ou tout ce qui avait trait à l’extériorité, Socrate nous pousse à être transparent vis-à-vis de nous-mêmes, à nous révéler à nous-mêmes par le biais de la conscience.
En outre, on peut considérer que la conscience nous rapproche de la connaissance de nous-mêmes dans la mesure où elle nous permet de juger nos actions et d’apporter un changement à notre être, si besoin est. Alain donne une définition assez précise de la conscience, en affirmant qu’elle « suppose réflexion et division ». L’idée est qu’un spectateur peut prendre de la distance vis-à-vis des actions de l’acteur, actions qui s’inscrivent dans le présent. Il s’agit bien ici d’un sujet qui se prend comme objet de réflexion, d’un sujet divisé. C’est précisément cette distanciation qui permet au sujet d’apprendre à mieux se connaître. Alain parle de « juger » ses souvenirs dans son ouvrage Définitions (1953), et affirme même que « le passé, ce sont des expériences que je ne ferai plus ». Prenons par exemple un jeune homme peureux. S’il prend conscience de ce défaut, il peut choisir d’être plus courageux. Cette distanciation vis-à-vis de lui-même permet de se juger et d’ouvrir l’espace de la liberté : ce n’est pas parce que j’ai été peureux aujourd’hui que je le serai demain. On comprend bien par cet exemple que la conscience est un acte qui permet non seulement de se témoigner à soi-même son existence, mais aussi de se connaître soi-même au travers de jugements qui sont lucides et de changements que l’on peut choisir de faire se concernant.
Socrate comme Alain présentent la conscience comme quelque chose qui existe en chacun de nous mais qui, assez paradoxalement, s’exprime de manière tout à fait individuelle, dans la mesure où elle ne met en scène que le sujet — bien qu’il semblerait que Socrate ait joué un rôle essentiel dans la prise de conscience des Athéniens. Pourtant, on peut se demander si notre conscience n’est pas à l’œuvre en nous en grande partie par le biais du regard que les autres portent sur nous. Qui n’a jamais pensé, alors qu’il commettait un acte répréhensible aux yeux de la société, « heureusement, personne ne m’a vu ! », tout simplement parce qu’il n’a pas été repéré. Le philosophe français Sartre décrit ce phénomène dans son ouvrage L’Être et le Néant et explique que « autrui est médiateur entre moi et moi-même ». Cela signifie en effet que, si la conscience permet de juger nos actes et par conséquent d’apprendre à nous connaître nous-mêmes, elle est également grandement influencée par autrui. Ainsi Sartre affirme-t-il : « Je reconnais que je suis comme autrui me voit ». Ce qui est important ici, c’est le regard que porte autrui sur nous est objectif. Ainsi, « par l’apparition même d’autrui, je suis mis en mesure de porter un jugement sur moi-même », c’est-à-dire que notre conscience est aiguisée, par ce regard extérieur et permet de mieux se comprendre. Ce regard d’autrui qui est objectif nous pousse à avoir conscience de nous-même de manière plus objective, comme si ce regard extérieur rendait notre conscience plus à même de nous percevoir tel que nous sommes.

Si notre conscience est absolument essentielle pour se révéler à soi-même, on peut se demander toutefois si elle est la seule facette de notre psyché qu’il faut prendre en considération. En effet, ce serait réducteur de considérer que la conscience à elle seule permet d’avoir connaissance de soi-même. Elle semble en effet être un élément nécessaire mais pas suffisant. Il convient donc de s’interroger sur la nature de ces autres éléments qui nous permettent de nous connaître nous-mêmes.
Il est tout d’abord possible de critiquer le caractère spécifiquement et éternellement humain de la conscience chez l’Homme. En effet, on peut postuler que les humains n’en ont pas toujours disposé et se demander à quel moment elle est apparue ? Il semble en effet assez compliqué d’argumenter qu’elle fut toujours un de nos facultés intellectuelles : l’Homme, comme l’a théorisé Darwin en 1859 dans L’origine des espèces, descend du singe. Il est donc difficile de concevoir que, d’un coup, le singe est devenu Homme et que cet Homme, soudainement, disposait d’une conscience. Nietzsche fait une analyse généalogique de la conscience et explique son apparition par le fait que l’Homme, vivant en communauté, ait eu besoin de communiquer avec les autres et, à force de communiquer avec les autres, se soit mis à dialoguer avec lui-même. Il pense donc que l’Homme avec la conscience « ne prendra toujours conscience que de ce qu’il y a de non-individuel chez lui ». Selon Nietzsche, la conscience permet de connaître ce qui de l’ordre du « troupeau », mais en aucun cas de soi-même. Si la conscience n’est pas l’outil de la connaissance de soi, peut-on se connaître, ne serait-ce que partiellement et, si oui, comment ? La réponse est peut-être à trouver dans l’art, thème qui occupe une large place dans son œuvre, et plus particulièrement dans la tragédie grecque. Les auteurs de tragédies grecques présentaient une forme d’esthétisation des passions, avec la notion d’hybris au centre de cet art. La connaissance de soi consiste donc peut-être à accepter notre part d’ombre qui est véhiculée par les arts, en particulier dans la tragédie grecque. Le chaos existe en chaque être humain de manière plus ou moins consciente, même si nous souhaitons l’ignorer.
Il convient donc de s’interroger sur cet adverbe « consciemment ». En effet, si l’on admet que tout n’est pas conscient, on convient par extension de l’existence d’un autre pan de notre psyché, l’inconscient. Les travaux du psychanalyste autrichien Freud sont nés de son intuition que toutes les maladies ne sont pas physiques. Il existe selon lui des maladies qui trouvent leur origine dans l’esprit, telles que les cas d’hystérie. Il affirme à cet égard que ces maladies sont en fait l’expression de pulsions, de désirs et souvenirs refoulés relevant de l’inconscient qui se manifestent à notre conscient tout en contournant une forme de censure qui pourrait être exercée par ce dernier. Cette censure est très bien représentée dans le films Freud, Passions secrètes (Huston), où la patiente Cécily, tentant de se souvenir de la mort de son père, se rappelle de protestantes alors en vérité son père est mort dans les bras d’une prostituée — notez la proximité phonétique entre ces deux mots. Cette intuition a poussé Freud à théoriser que le Moi d’une personne est tiraillé entre le Ça (lieu complètement inconscient de pulsions et de désirs sexuels qui font l’objet d’un double refoulement à la naissance puis pendant le complexe d’Œdipe) et le Surmoi (intériorisation des interdits parentaux) : « Là où le Ça est, le Moi doit advenir ». Cette théorie éclaire donc d’une nouvelle lumière le rapport qui existe entre conscience de soi et connaissance de soi. La connaissance de soi ne semble plus se résumer à une simple distanciation vis-à-vis de ses propres actions, au fait de faire basculer le présent dans le passé comme l’affirme Alain. Il semblerait en effet que Freud nous propose une interprétation du « connais-toi toi-même » bien différente de celle de Socrate : si ce dernier nous invitait à ne pas être dupe de notre propre savoir, Freud préconise de sonder son inconscient, même avec tous les souvenirs refoulés qu’il peut contenir. De manière assez paradoxale, prendre conscience de son inconscient permettrait d’avoir une connaissance bien plus approfondie de son être, de tendre vers une forme d’exhaustivité. Il semble pourtant difficile de sonder son inconscient et Freud propose pour pallier à cette difficulté la psychanalyse ou « talking cure ».
L’un des principaux composants de notre inconscient semble bien être le souvenir, comme l’a expliqué Freud. En effet, au cours de notre vie, nous amassons de manière toute à fait inconsciente une quantité immense de souvenirs. Ils n’ont pas une utilité fondamentale, dans la mesure où ce ne sont pas ces souvenirs inconscients que nous allons mobiliser lors de nos différentes manifestations. Pourtant, ces souvenirs, appelés « souvenirs inutiles » par le philosophe Bergson (XIX – XXème s.), sont bien plus nombreux que les souvenirs utiles et constituent selon de l’expression de ce qu’il appelle notre Moi profond. Ils refont surface lorsque notre conscience n’est pas en train d’agir, par exemple lorsque nous dormons et rêvons. Cette théorie nous amène vers une autre piste : la connaissance de soi consiste peut-être donc à prendre conscience et connaissance de ces souvenirs dits inutiles, dans la mesure où ils sont l’expression de notre de notre Moi profond. Il semblerait en effet impossible de se connaître soi-même en profondeur si l’on n’accepte pas cette manifestation de notre Moi profond ; cette hypothèse du philosophe Bergson nous invite donc, comme Freud, à ne pas laisser notre inconscient de côté, mais plutôt à le sonder pour, dans la mesure du possible, avoir une connaissance de soi aussi exhaustive que possible.

Si l’importance de l’inconscient dans la quête d’un sujet qui veut se connaître est indéniable, il semblerait que le problème de l’exhaustivité de cette connaissance demeure. Peut-on vraiment se connaître complètement, c’est-à-dire chaque facette de sa personnalité ? Peut-être que la vraie connaissance de soi est intrinsèquement et fondamentalement liée à notre conscience dans la mesure où elle nous renvoie à notre condition d’humain, nous permettant ainsi d’inscrire la connaissance de notre essence (ensemble des caractères constitutifs de quelque chose) dans une totalité. Les qualités qui font de nous des Hommes sont donc à la définition même de notre condition d’humain même si elles trouvent leur expression de manière individuelle et la connaissance de soi passe donc par la conscience de ces qualités.
On peut tout d’abord considérer que la conscience est l’outil de la pensée chez l’Homme. Elle le distingue en ce sens des autres êtres vivants de la nature, en particulier des animaux, dans la mesure où elle permet à l’Homme de « se penser », de réfléchir sur ses différents sentiments, pensées, états. Pourtant, un humain ne naît pas avec cette faculté d’avoir conscience de soi ; elle apparaît au fur et à mesure qu’un enfant s’approprie le pronom personnel « je » — avant cela, il parle souvent de lui-même à la troisième personne. C’est bien avec cette possession du « je » que, selon le philosophe allemand Kant, l’Homme développe cette faculté de s’accompagner à travers ses états, mettant en jeu la conscience réflexive avant tout. Lorsque qu’on dit « je désapprouve ce que tu fais », les actions dont il est question sont ramenées à soi-même par ce sujet. S’il les désapprouve, c’est parce qu’après un moment d’introspection pendant lequel il s’est interrogé, il en est arrivé à la conclusion que les actions ne sont pas quelque chose qu’il pouvait accepter. C’est cette possession même du « je » qui fait de l’humain, selon Kant, grâce à la conscience, un être responsable. Ce « je » le synthétise, l’inscrit dans une unité avec lui-même : « Par là, il est une personne ; et grâce à l’unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c’est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité ». La conscience nous permet donc d’inscrire notre connaissance de soi dans l’universalité de notre condition d’humain dont le fondement est à trouver dans la dignité. Il est donc possible d’appréhender par notre conscience cette dignité qui est au fondement de notre essence.
Une des principales caractéristiques de l’Homme est donc la pensée : cette faculté qui le pousse à réfléchir est, selon Descartes (XVIIème s.), au fondement même de notre être. Il affirme à ce sujet, en réponse à la question « qui je suis ? », que l’Homme est « une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser ». Cette affirmation est étroitement liée au « Cogito ergo sum » que l’on retrouve dans le Discours de la méthode (1637). Selon lui, la conscience permet d’avoir une certitude à mon égard, celle d’être. Pourtant, il semblerait que les conséquences de ces affirmations aient une bien plus grande portée. L’Homme défini en tant que substance pensante est capable, par sa conscience, de dégager dans son esprit un espace de liberté qui lui permet de se déterminer soi-même. Ce libre-arbitre est, selon Descartes, au fondement même de la définition de l’Homme : dans sa capacité à être la cause efficiente de ses actions, la conscience joue bien chez l’Homme un rôle essentiel et sans elle, il n’aurait pas de liberté à proprement parler — les animaux, dépourvus de conscience, sont comparés à des machines par Descartes parce qu’ils obéissent à leurs instincts et sont par conséquent dépourvus de toute liberté. Bien que la conscience soit parfois soumise aux passions, elle peut être dressée pour obtenir un esprit capable de se maîtriser. La conscience est donc ici instrument de liberté, la liberté étant un composant essentiel de notre essence d’humain qui trouve son expression de manière individuelle en chacun de nous.
Enfin, la conscience est au fondement de notre essence d’humain. Si l’on s’attache à notre conscience morale, elle nous permet de distinguer le bien du mal — Rousseau parle de de « juge infaillible du bien et du mal » à cet égard. Ce dernier fait dans Émile ou de l’éducation une description de la conscience morale qui apparaît comme le « un guide plus assuré dans ce dédale immense des opinions humaines » et cela mérite d’être analysé. Cela montre bien que la conscience morale joue un rôle essentiel dans la connaissance de soi. Elle s’impose aux hommes pour les mener vers ce qui est « bien » et leur permet par conséquent de sonder leur être au plus profond pour pouvoir en ressortir ce qui est fondamentalement bon. Cette idée de Rousseau n’est bien sûr pas sans faire appel à l’idée que l’homme est fondamentalement pacifique grâce à sa « pitié naturelle ». La conscience semble être l’ultime outil de connaissance de soi : parce qu’elle nous renvoie à notre condition d’humain qui, selon Rousseau, est fondamentalement bonne, elle permet de se sonder au plus profond de soi, à un stade qui dépasse l’identité propre. Pourtant, avoir connaissance de cette « pitié naturelle » est au fondement de notre essence et, si elle nous inscrit dans une totalité, elle trouve son expression de manière individuelle en chacun de nous. La conscience permet donc au sujet d’appréhender en lui l’universalité de sa condition, ce qui est le fondement même de son essence.

Nous sommes partis de la question qui nous poussait à savoir si la connaissance de soi dépendait uniquement de la conscience que l’on a de soi. Nous avons expliqué d’une part qu’elle était essentielle mais pas suffisante. En effet, si cet acte de distanciation permet au sujet de se dévoiler à lui-même, en particulier grâce au regard des autres qui permet d’objectiver le regard que l’on porte sur soi, cela n’est pas suffisant. Il y a d’autres facettes de notre psyché qu’il convient de prendre en considération si l’on souhaite se connaître soi-même, en particulier l’inconscient, qui joue un rôle essentiel dans la construction de la personne que nous sommes. Pourtant, prendre connaissance de son inconscient ne semble pas non plus être suffisant pour se connaître vraiment soi-même. Il semblerait que le meilleur moyen pour s’appréhender dans une forme de totalité est de se tourner vers ce qui nous caractérise en tant qu’Homme, ces caractéristiques étant au fondement même de notre essence même si elles s’expriment de manière individuelle et originale. La conscience de soi joue un rôle essentiel : elle est la cause de toutes ces caractéristiques et en prendre connaissance inscrit notre essence dans un tout qui en rend possible son appréhension exhaustive.

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