dimanche 5 octobre 2014

"Faut-il préférer le bonheur à la vérité? - Casse-tête et mise au point



1)    Si la question de « la préférence » se pose, c’est que la possibilité de jouir de l’un et de l’autre est contrariée, voire invalidée. Quel type d’effort « malheureux » impose la recherche ou la découverte de la vérité ? (Pensez à Platon (allégorie de la caverne) à Pascal (le divertissement), à Antigone)
2)    Pourquoi la pensée Stoïcienne en général, et le texte d’Epictète en particulier mettent-il en cause le présupposé du sujet (c’est-à-dire l’incompatibilité du bonheur et de la vérité) ?
3)    Se pourrait-il que la vérité soit elle-même trop belle pour être « vraie », c’est-à-dire elle-même ? Dans quelle mesure est-il « rassurant », pour nous, de nous dire qu’il existe toujours « la » vérité d’un calcul, d’un sentiment, d’une situation ? Si la notion de vérité est une notion « arrangeante », que faut-il en déduire pour le sujet ?
4)    Quand nous disons « il faut », c’est toujours en référence à une valeur, à une norme. Il « faut » dire la vérité selon Kant, d’un point de vue moral. « Tu ne tueras pas, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain », etc : ce sont les dix commandements. « Il faut », « tu dois », « tu feras ceci », « tu ne feras pas cela » : l’être humain se prescrit des « devoir-être ». Si nous « devons » préférer le bonheur à la vérité, est-ce vraiment d’un bonheur dont nous jouirons ? 

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