samedi 17 février 2024

Terminale HLP: 12 propositions de scènes théâtrales

 Voici 12 propositions  à partir desquelles vous êtes libre de composer une scène par groupe que vous jouerez fin avril début mai. Il vous est également possible d'en concevoir d'autres à partir d'autres sujets présentant un rapport avec le cours sur les métamorphoses du Moi ou "création, rupture et continuité". Le résultat sera noté et sera intégré à votre moyenne trimestrielle (coef 1). 



1) Scène à trois personnages: un couple amoureux discute avec l’une ou l’un de leurs ami.e. qui essaie de les convaincre de ce que dit Pascal, à savoir que l’on ne peut pas être aimé.e pour soi-même. A vous d’écrire la suite (tout est possible: l’ami.e peut les convaincre ou être désavoué.e ou même être convaincu.e à son tour de la position contraire)


2) Dans une boulangerie, imaginez une discussion qui va progressivement devenir très, très philosophique et tourner autour de la question de savoir si nous avons vraiment un moi. On pourrait imaginer qu’une discussion entre un partisan de Hume (il n‘y a pas de moi parce qu’il n’y a pas de sensation du moi)  et un autre de Descartes  (la substance pensante, le cogito) s’engage et évidemment tout peut arriver.


3) Dans un couple, les deux partenaires finissent par se brouiller parce que l’un pense aimer l’autre à cause des eccéités et l’autre pour ses qualités.


4) C’est à vous de choisir le contexte mais l’essentiel ici est d’opposer une personne qui croit à la mêmeté chez Ricoeur et qui s’oppose à  celle ou celui qui essaie de lui faire comprendre l’ipséïté. Il n’est pas nécessaire de poser les choses à un niveau philosophique. Les termes mêmes peuvent ne pas être évoqué. Il s’agit de montrer pourquoi et comment la mêmeté est une impasse, c’est-à-dire pourquoi le « moi je suis comme ça! » Est une impasse.


5) Imaginez un héros de la mythologie (Oedipe, Ulysse, Orphée) en séance de psychanalyse.




6) Un rousseauiste défendant la démarche des confessions discute et s’oppose à un Proustien (la madeleine) sur la question de la vérité du Moi.


7) Dialoguez une rupture dans laquelle interviendra l’incompréhension entre l’amoureux éconduit  (j’aurais pu offrir des fleurs mais ça peut être autre chose) et la partenaire bergsonienne et implacable. L’essentiel ici est de montrer que nous ne sommes qu’au fil de ces incidences qui font de la vie une continuité de coïncidences (euh…. revoir le cours si nécessaire ou pousser la scène jusqu’au délire)


8) Imaginez un adepte de Berkeley ou de Kant ou d’Oscar Wilde essayer de convaincre une autre personne ou un groupe de personnes ou une classe d’élèves (pourquoi pas?) du bien fondé de sa théorie.


9) Imaginez Cézanne présentant à sa femme le portrait qu’il a fait d’elle (femme à la cafetière)



10) Au Musée d’Orsay à Paris, un visiteur passe en maugréant devant des toiles de Monet, ou de Cézanne, ou un peintre plus abstrait encore (ce ne sera pas au Musée d’Orsay mais c’est pas grave!) . Imaginez que le peintre miraculeusement sorte d’un autoportrait et le prenne à parti pour lui faire comprendre ce qu’il a réellement fait.


10) Imaginez un dialogue entre une personne qui se pose la question de la perception (voyons-nous  vraiment la réalité telle qu’elle est?) et une autre qui ne comprend rien à cette interrogation. Tout est possible.


11) Jouez la scène décrite dans l’Odyssée des larmes d’Ulysse. Vous pouvez imaginer toutes les variations possible autour d’un héros ou d ‘une héroïne qui se voit raconter par quelqu’un d’autre sa propre histoire sans que l’autre ne se doute de la situation.

  

12) Variations autour des mille et une nuits et particulièrement d’un dialogue entre Shéhérazade et le sultan Shahriar (voir conclusion du dernier cours)




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