samedi 17 mai 2025

Terminales 1/4/5: Petit manuel de révision à quelques semaines de l'épreuve finale par Cloé Fichot (partie 1)



Cloé Fichot est étudiante en seconde année de Philosophie à l'Université Paul Valéry III de Montpellier (vous êtes nombreux.ses à la connaître). Elle a répondu favorablement à ma demande de concevoir une sorte de "manuel" à l'intention des élèves de terminale à quelques semaines de l'épreuve de Philosophie du baccalauréat. C'est un apport considérable pour chacune et chacun d'entre vous dans la mesure où il contient, concernant les notions, le strict nécessaire condensé dans une fiche courte et formulé avec autant de pertinence que d'efficacité sans oublier cette touche d'humour aussi nécessaire à l'esprit de révision du bac que le serait un AVC de Donald Trump à la vie démocratique aux EU. 
Je vous invite à le parcourir avec attention ainsi qu'un minimum de reconnaissance pour le travail COLOSSAL qu'elle a abattu en très peu de temps. 
 Excellente lecture à vous et un très grand  MERCI à elle.         



 De Zéro à Philo 


Ce “manuel” est là pour vous aider à réviser, il ne remplace en rien la relecture de vos cours (spoiler : vous allez quand même souffrir). 

I. Notions
. Résumé des 17 notions présentes dans le programme ainsi qu’une proposition de plans types pour une d’entre elles
· Dans les sujets type bac les notions peuvent être mêlées, j’essaierai donc de vous donner une méthode plutôt simple afin d’y arriver 

II. Auteurs et Mouvements
· Résumé d’une dizaine d’auteurs et de leurs pensées ainsi qu’une proposition de livre à chaque fois
· Présentation de plusieurs mouvements 

III. Rappels méthodologiques
· Méthodologie de la dissertation : Méthode de l’introduction, plan et méthode d’urgence, parenthèses sur les références
· Méthodologie de l’explication de texte : méthode de l’introduction et tableau, aide à la définition 

IV.Trucs et astuces
· Petit tips afin de pimenter la vie du correcteur

1- La vérité 

1 - Définitions

· Le lien entre la vérité et le réel est le critère du vrai par excellence.
· Elle se définit comme le critère des jugements capables de fonder un accord entre les esprits. Elle renvoie au réel et à ce qu’on en dit, elle désigne ainsi ce qu’est une proposition.
· La vérité n’est pas la réalité mais le jugement que l’on émet sur elle. Détenir la vérité c’est énoncer un discours objectif en accord à la réalité. 

Il y a deux types de vérités : les vérités formelles (cohérence d’un raisonnement logique) et les vérités matérielles (faits empiriques, démontrables).
Les critères de la vérité sont : l’universalité, l’intemporalité, l’évidence, la cohérence, et, pour Heidegger le dévoilement de la réalité (aléthéia)

2 - Enjeux philosophiques

·La philosophie remet en question l’idée d’une vérité absolue et universelle car elle est influencée par les perspectives sociales, culturelles et historiques
· Certains philosophes discutent de la nature de la réalité et de son lien avec la vérité, en remettant en question la possibilité de connaître une réalité objective 

3 - Point de vue d’auteurs

Selon Platon:
-La vérité est au-delà des apparences
-Il n’existe qu’une seule vérité car une seule réalité
-Tous les Hommes peuvent atteindre la vérité car nos âmes l’ont contemplée avant d'arriver dans le réel ( La réminiscence)
-Le savoir exclut le doute de la vérité

 - Mythe de la caverne 

Selon Nietzsche

-Il n’y a pas de vérité seule mais plusieurs dans une réalité donnée
-La vérité est une construction de l’être humain afin d’étendre sa puissance et de développer ses capacités
-Nous recherchons la vérité à travers l’art, la science et la politique 

Films : The Truman show(1998), Matrix (2003) et Inception (2010)
Livres/Arts: Alice aux pays des merveilles Lewis Carroll, L’origine du monde Gustave Courbet 



2- Le travail 

1- Définitions

· Le travail correspond à l’effort visant à produire les moyens de répondre à nos besoins et/ou nos désirs
·Activité par laquelle l’homme transforme la Nature
·Peut être vu comme un accès à la liberté ou au contraire une aliénation 

Il y a trois types de travail, le sens religieux: activité pénible, exigeant un effort, rédemption par la souffrance. Le sens ordinaire : ensemble des activités humaines à but de production et le sens philosophique : activité consciente et volontaire par laquelle l’Homme s'extériorise dans le monde, pour produire des valeurs et des biens et satisfaire ainsi ses besoins. 

La notion de travail peut se lier à beaucoup d’autres notions comme la conscience ou la liberté car, d’une part, l’Homme doit penser intellectuellement afin de travailler mais aussi car en travaillant on se libère de la dépendance à la nature et aux autres.

2 - Enjeux philosophiques

· Il faut analyser les raisons pour lesquelles le travail qui est censé nous libérer a fini par nous aliéner, c’est-à-dire comment il est devenu la condition même de la survie.
· Le travail, selon Pascal, est là pour nous divertir, pour nous aider à fuir de l’angoisse métaphysique de notre finitude, la Gen Z elle préfère vivre dans le Mémento Vivo que dans le Memento Mori. 

3- Point de vue d’auteurs:

Selon Marx:
-Le travail est le moteur de l’histoire. Mais le capitalisme (chrématistique commerciale chez Aristote) a confisqué les moyens de production au seul bénéfice des propriétaires des moyens de production. Le sens de l’histoire est donc bloqué

-Il y a une lutte des classes entre propriétaires des moyens de production (patrons)  et producteurs (ouvriers). Ce sont ces derniers qui gagneront à cause de la dialectique du maître et de l’esclave (Thèse de Hegel revisitée par Marx)

 Selon Hannah Arendt

  • Il y a trois types d’activités de l’être humain: le travail (animal laborans - production des biens de consommation immédiats), l’oeuvre ( Homo faber- création des infrastructures humaines) et l’action (zôon Politikon - Politique)
  • « Nous sommes en train de devenir une société de travailleurs sans travail (robotisation accélérée des tâches) et l’on ne peut rien envisager de pire »

Selon Kant

-Le travail est un devoir envers soi-même qui forme l’Homme moralement, satisfait sa fierté 

-l’homme satisfait ses besoins par le travail 

Selon Freud

-Le travail participe du dressage civilisationnel humain ce qui, en soi est un bien

4- Références pops utiles
-Films :Les temps modernes(1936), Le loup de Wall Street (2013) Art: Repos du travail Vincent Van gogh 



3- Le temps

1- Définitions

· Succession continue du passé, présent et futur, dimension de notre réalité, se manifestant dans le changement
· Dimension du réel qui rend possible et compréhensible le changement, chose inobservable et indéfinissable 

· «  On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » Héraclite

Il y a cinq types de temps : le temps linéaire, succession d’évènements. Le temps circulaire, qui concerne l’alternance et la répétition. Le temps historique, se fondant sur les événements marquants dans l’Histoire. Le temps subjectif, dépend de l’intensité du moment, il est fluide et varie en fonction des individus et enfin le temps objectif, celui des horloges, dépend de la physique, et du réel, il est uniforme. Pour les grecs, il y en a 3: 

- Celui qui correspond au premier cité: Chronos

- Celui qui correspond au deuxième Aiôn

  • Kairos qui désigne l’instant venu, celui tombe à pic, qui est exactement ce qu’il faut qu’il soit (une vie composée de kairos est une vie heureuse)

2- Enjeux philosophiques

·La temporalité et la réalité: question sur l’influence du temps sur notre compréhension de la réalité.
·Le temps et la connaissance: question autour de la représentation mentale du temps, de la mémoire et de la construction du savoir. 

3- Pont de vue d’auteurs:

Selon Bergson:
-Fait une différence entre le temps (mathématique et divisé) et la durée (propre à l’humain et indivisible)
- Notre durée s'expérimente dans l’Art, nous avons aussi une vitesse et cette vitesse s’accorde aux autres, aux œuvres d’art
- La durée est propre à un individu et elle est influencée par notre vécu, cela fait qu’à chaque fois que l’on relit un livre nous sommes différents et ce livre aussi 

Selon Pascal:

- Nous ne pensons jamais au temps présent mais seulement au passé et à l’avenir. C’est pour cela que le bonheur nous échappe mais il est impossible de faire autrement.

  • Nous divertir est le seul moyen d’échapper à ce temps lucide qui esrait celui pendant lequel nous ferions face à la contingence de notre existence (contingence: ce qui n’a aucune nécessité à être)

Selon Nietzsche

- Il faut conjuguer tous les instants de notre existence à l’évidence de l’éternel retour du cycle de la vie, surtout celui des plus petites choses (c’est le critère même de l’éthique)

Films : Time out (2011), Memento(2000) 


4- La technique 


1- Définitions

· Nature ≠ technique, désigne lensemble des procédés pour accomplir un travail, transformer la nature et la rendre utile à lHomme
· Ensemble de moyens et de méthodes pouvant être mis en service d
une activité pour laccomplir plus efficacement 

· Peut être lié à différents mythes comme celui de Prométhée, Icare ou même Frankenstein Il y a débat sur la relation entre la technique et la Nature, sur le fait quon puisse les harmoniser ou bien les opposer, mais aussi une réflexion sur lenjeu écologique de la technique. 

2- Enjeux philosophiques

·Éthique de la technique : des approches comme l’éthique de la responsabilité abordent les défis spécifiques posés par la technique comme leuthanasie, lavortement ou bien la cruauté animale.
·Technique et société: explorer l
impact social de la technique, chercher à prévenir les inégalités que peut créer la technique.

-Il est possible de relier la technique à ce qu’Alfred Lotka appelle l’exosomatisme ( avoir son corps à l’extérieur de soi), le fait que nous prolongeons nos organes par des prothèses (jambes voiture / Voix /Téléphone mémoire/ ordinateur, etc) 

3- Points de vue d’auteurs

Selon Rousseau :
- La recherche du progrès fait partie du développement humain, les outils sont issus de la réflexion
- La technologie est indispensable au quotidien mais remet en question les valeurs à appliquer. L
Homme paresseux est dépendant
-La technique semble avoir été inventée par l
Homme sous la pression de la Nature, qui lui est hostile et changeante 

Selon Descartes 

  • On peut comprendre la nature grâce au mécanisme qui revient à faire comme si une fonction naturelle était un mécanisme technique dont nous serions les inventeurs. Le mécanisme est un modèle de compréhension mais cela ne veut pas dire que la nature EST un mécanisme.
    - Il serait bon de faire en sorte que la science ne soit plus spéculative mais qu’elle ait des implications plus pratiques (médecine). Inflexion qui à l’insu de Descartes a guidé d’autres auteurs comme Auguste Comte et la science moderne vers la techno-science (Descartes vs Aristote et la science comme praxis)

  • 4- Références pop utiles

Films : Bienvenue à Gattaca(1997), Orange mécanique (1971), Jack et la mécanique du coeur (2013)
Livre : Dune Frank Herbert, Théologie queer Linn Marie Tonstad 



5- La science 

1- Définitions

· La définition varie selon les périodes historiques; à lAntiquité, désigne la connaissance métaphysique la plus haute. Au Moyen-Âge, elle se détache des religions et de la philosophie et enfin depuis le XIXe siècle, ensemble de connaissances fondées sur la démonstration et lexpérience, modèle de vérité basé sur les discours vrais. 

· Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits ou de phénomènes obéissants à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales 

- On peut définir la science par 4 critères: a) la cohérence (interne et externe) b) le prédictif (découverte de lois permettant d’anticiper des phénomènes naturels) c) une simplicité universelle (rasoir d’Ockham) d) la falsifiabilité (Karl Popper: ce qui caractérise une proposition scientifique c’est qu’elle se situe entre le réfutable et le non réfuté - elle n’est donc jamais vérifiée définitivement puisque elle s’énonce dans une forme expérimentale prenant le risque d’être réfutée par une expérience future)

·Question de la connaissance: La science est-elle la seule source de connaissance ? 

·Question de la vérité : La science permet-elle datteindre la vérité absolue? Selon Karl Popper, non.

·Question de l’éthique : La science doit-elle se soumettre à des règles éthiques ? Quelles sont les limites éthiques de la recherche scientifique ? 

3- Points de vue d’auteurs

Selon Aristote:
- Philosophie expérimentale, toute connaissance suppose la connaissance des causes afin de produire un raisonnement
- Il faut décrire pour savoir, tout ce qui existe a un but et une fin
-
’’Le commencement de toutes les sciences, cest l’étonnement de ce que les choses sont ce quelles sont’’ 

Selon Descartes

- Pour connaître, il faut se baser sur les vérités mathématiques
- La science est rationnelle, prévisible, régie par les lois de causalité
- la science fonctionne par induction et déduction pour vérifier les hypothèses 

Film : Interstellar (2014) - 2001 Odyssée de l’espace -  Laventure des plantes (2010) 



6- La religion 

· La religion est lensemble de croyances et de pratiques collectives relatives à du sacré, cela lie les humains entre eux, cest un phénomène social (religare). Elle réside aussi dans un rapport numineux à une transcendance (le numineux traduit l’effroi du fidèle en tant que créature d’un créateur). Mais il existe aussi des religions immanentes (le divin EST la nature, il est le très bas et non le très haut). Le bouddhisme et le polythéisme grec sont des religions immanentes
· La religion désigne un système de croyances, de pratiques et de valeurs liées à une divinité transcendantale ou à une réalité immanente (panthéisme), impliquant un lien entre humain et divin 

· Il y a trois principales approches philosophiques de la religion: le théisme (admet lexistence dun dieu unique) , lathéisme (rejette lexistence dun ou plusieurs dieux ) et lagnosticisme (on ne peut pas connaître la vérité sur Dieu) 

Dans la religion, il existe un phénomène para-social qui se démontre par l’étymologie du terme même de religion -religere : relier lier attacher, la religion est un ciment dans la société et fut une base fondatrice dans beaucoup de civilisations 

· La foi et la raison : la philosophie sinterroge sur la possibilité de lier ces deux approches de la connaissance et de la vérité, puis question sur le rapport entre la révélation, la croyance et la connaissance.
·L’éthique religieuse: nature du bien et du mal, responsabilité morale. Il y a un examen philosophique des fondements de l
autorité morale religieuse. 

3- Points de vue d’auteurs

Selon Freud:
- La religion répond aux besoins de l
humanité, besoin affectif de protection et besoin intellectuel de compréhension de soi-même et du monde
- La foi est une alternative à la réflexion et aux recours rationnels
-Les idées religieuses maintiennent l
Homme dans un état infantile et entrave son développement. 

Selon Durkheim

- Il y a une séparation qui sopère dans la société entre les choses relevant du domaine du sacré et celles du domaine du profane
- La religion a un caractère très unificateur, société et religion sont étroitement liés
- Elle permet aux Hommes de construire une communauté 

Film : Les Innocents (1961), Des hommes et des Dieux (2010), Conclave (2024) 



7- La raison 


1-Définitions

· La raison est un mode de pensée qui permet à lesprit humain dorganiser ses relations avec le réel et de formuler des jugements mais aussi de faire la différence entre le vrai et le faux, le bien et le mal. Cest aussi la faculté de juger, qui permet à lhomme de connaître le monde. 

· La raison peut désigner ce qui justifie un acte ou encore la cause. Mais aussi la faculté proprement humaine qui permet de juger le bien et le mal ou le vrai du faux. 

· La raison désigne la faculté de lesprit permettant de penser, de comprendre et de justifier de manière logique et rationnelle. 

2- Enjeux philosophiques

· La raison est souvent utilisée pour évaluer la vérité des propositions et justifier nos croyances, elle est également invoquée pour établir des principes éthiques et des normes morales
· La raison pratique : questions comme l’éthique de la conviction versus l’éthique de la responsabilité ou bien comment la raison peut influencer nos choix politiques moraux ou sociaux 

3-Point de vue d’auteurs

Selon Descartes

  • La raison est la faculté de l’esprit qui permet de produire des jugements, de discerner, de distinguer entre ce qui est vrai et ce qui est faux
  • L’homme doit raisonner avec son bon sens (lumière naturelle) car ce n’est ni à la religion ni à la politique de lui dicter ce qu’il doit penser. La raison est une faculté universelle et humaine

Selon Kant

- LHomme préfère se soumettre à des autorités intellectuelles, morales ou religieuses qui pensent à sa place il est « mineur » mais il peut et doit devenir majeur c’est-à-dire apte à penser par lui-même


  • Une intuition sans concept est aveugle mais un concept sans intuition est vide (la querelle entre l’innéisme et l’empirisme est ainsi close) 
  • Art / Livre : Le penseur Auguste Rodin,  Film : Le nom de la rose (1986) 



8- La nature 

1- Définitions

· Tout ce qui est donné et qui précède lintervention de lHomme, par opposition à la culture (qui est construite). Cela soppose à lartificiel, existe indépendamment de lHomme, et comprend tous les êtres vivants.
· Cela désigne : l
essence dune chose, lensemble des choses qui existent et tout ce qui obéit aux lois du mouvement, ce qui est soumis aux lois scientifiques 

·La nature fait référence à lensemble des éléments et des forces qui constituent le monde physique, y compris les êtres vivants, les phénomènes naturels et les lois qui les régissent. 

Dans la philosophie il y a principalement trois conceptions de la nature:
a) Le dualisme : - substance : nature comme réalité distincte séparée de l
esprit humain avec sa propre essence et ses propres lois
-esprit-corps : distinction entre esprit et corps en plaçant la nature du côté du  physique
b) Le monisme : - matérialiste : nature fondamentalement matérielle, totalement expliquée par la science 

-idéaliste : nature comme construction mentale ou manifestation de lesprit Le panthéisme : la nature et dieu sont identiques 

c) le panthéisme: la nature et Dieu sont un seul et même être (Deus sive natura - Spinoza)

2- Enjeux philosophiques

· Appréhender la nature dans sa totalité mais aussi démontrer les limites de la science via la nature. 

- La nature existe-t-elle? Comment l’être humain a-t-il eu cette idée de concevoir la nature (tout ce qui est donné) comme quelque chose d’extérieur en quoi il ne serait pas contenu? Philippe Descola définit quatre ontologies (naturalisme, animisme, analogisme, totémisme), c’est-à-dire quatre façons de faire civilisation autour du critère de la continuité et de la discontinuité avec le non humain d’une part et l’opposition entre l’intériorité et la physicalité d’autre part. Notre société occidentale est devenue naturaliste, ce qui définit l’ontologie pour laquelle la nature est une ressource distincte de l’être humain et exploitable par lui.

Selon Rousseau :
- L
Homme na pas de nature à la naissance. Il nest pas un être achevé mais plutôt capable de changer, il est perfectible.
- L
Homme distingue le naturel de ce qui ne lest pas, il développe ses facultés.
- Etat de Nature (Paix de la nature) ≠ État de Culture ( dénaturation) 

Selon Aristote

- On peut comprendre la nature comme un tout, elle est régie par un ensemble de lois, consistant à distinguer les choses qui existent par nature du reste, auquel on donne le nom d'art. La nature constitue une véritable organisation de différentes espèces. 

Art / Livre : Mythe du bon sauvage (Montaigne / Rousseau) figure de Diane Fossey Film: Man to man (2005 -Régis Warnier)  Into the wild (2007 de Sean Penn)



9- La liberté 

· Peut se définir de prime abord comme une absence de contrainte, aussi comme capacité à agir de façon autonome en tant que sujet (auquel cas nos désirs, nos passions, nos envies, nos addictions sont précisément ce qu’il nous faut dépasser pour être libre)
· Libertés individuelles ≠ libertés collectives
· La liberté est un concept fondamental qui concerne la capacité d
agir, de penser et d’être acteur dans son existence. Faculté liée à lintelligence  la raison et à la loi car la loi peut finalement constituer la forme grâce à laquelle nous nous détachons de notre être sensible pour accéder à la liberté d’être raisonnable (Kant)

Il y a trois types dobstacles à la liberté, ce sont trois formes de déterminisme, le déterminisme physique : lHomme est lesclave de ses besoins primaires. Le déterminisme social : lHomme est le jouet de son milieu social, et le déterminisme psychique : lHomme est soumis à son inconscient. Il faut se servir de lanarchie comme dun contre-exemple, dans lanarchie il ny a pas de pouvoirs et donc pas de libertés accordées. 

2- Enjeux philosophiques

· Discussion sur la liberté et lautonomie individuelle comme la bioéthique ou encore limportance dune distribution équitable des ressources.
· Les limites de la liberté : à partir de quels moments porte-t-on atteinte à la faculté d’autonomie d
autrui ? 

-Liberté ou libération? Il y a les courants de pensée pour lesquels l’être humain est libre et ceux pour lesquels il ne dispose pas d’un libre arbitre. Dans ce second cas, il n’est pas question d’être « soi » ni une « substance » (un être qui serait par soi) mais de persévérer dans le fait d’être et de libérer la puissance d’agir efficiente dans l’effort que l’on produit dans le fait d’être (Spinoza).

3- Points de vue d’auteurs:

Selon Descartes (liberté métaphysique: « je pense donc je suis »: naissance métaphysique de soi par soi dans l’acte de penser)
- L'expérience que je fais de ma volonté, de ma faculté de vouloir, me fait connaître que je suis libre
- Libre arbitre : absolu et sans limite
- Ma liberté consiste à savoir ce que je peux réellement vouloir et à savoir ce que je dois vouloir 

Selon Rousseau (liberté politique)

-La liberté est opposée à la loi dés qu’elle vient d’une autre personne que soi-même. S’y soumettre, ce serait ne plus être libre
- Etre libre c
est sobliger soi même à se conduire de manière raisonnable, cest obéir à la loi quon se fixe (concept de volonté générale)

Selon Sartre

-LHomme est condamné à être libre: lHomme cherche à fuir sa liberté 

- Il n’existe aucun situation, pas même la plus détestable ou la plus apparemment contraignante qui ne soit en réalité l’occasion donnée d’être libre

Art / Livre : La liberté guidant le peuple de Delacroix, Les fleurs du mal Baudelaire - Film : La planète des singes (1968), Imitation game (2014) - Gladiator de Ridley Scott -  Perfect days (2023 de Wim Wenders)



10- La justice 

1- Définitions

·Caractère de ce qui est juste, conforme au droit positif (légal acquis) et naturel (donné et inné), regroupe aussi le pouvoir judiciaire et ses institutions (droit positif), cest aussi la vertu qui exige le respect et la défense du droit, de l’égalité.
· C
est le but de toute politique juste dans la mesure où elle vise à établir une égalité véritable et anonyme qui ne tient compte ni de la situation sociale ni de la personnalité des individus. La justice, en ce sens, est un concept moral qui concerne l’équité, l’égalité et le traitement de tous les individus dans une société. 

Il y a, pour certains auteurs, deux visions de la justice : l’égalitarisme : une égalité des chances absolues, afin de garantir une distribution juste des ressources et des avantages sociaux. Lutilitarisme quant à lui est le fait que la justice maximise le bonheur collectif en prenant en compte les conséquences des actions. Les deux points de vue sont controversés. 

2- Enjeux philosophiques

· La justice idéale (respect de valeurs supérieures et du droit naturel) ≠ la justice légale ( respect des lois et du droit positif )
· Le droit positif (Ensemble des lois d
un Etat) ≠ le droit naturel (renvoie à lidéal de la DDHC et traduit une exigence morale, norme idéale de la justice) 

Selon Platon:
- L
ordre le plus stable pour l’âme humaine est au sein de la cité, cest un ordre juste
- Une personne juste équilibre toutes les forces en elle pour une stabilité physique et psychologique
-La justice est d
abord une vertu individuelle, une qualité morale 

3- Point de vue d’auteurs

Selon Hobbes

-La justice nexiste pas à l'État de nature et donc nexiste pas avant les lois, lordre se met en place quand lhomme vit en société
-Pour assurer cette sécurité, il est important que tous les Hommes respectent les lois et s’aliènent ensemble sous l’autorité du souverain. La justice est une forme d’artifice au sens de machinerie, de contrat. On donne sa liberté totale et risquée en échange d’une liberté réduite mais garantie.

Art / Livre : Diverses représentations de Diké ainsi que celles dAthéna , Antigone Sophocle Film : La loi du silence (1953), Le Parrain (1972) -  Douze hommes en colère (1957) - Anatomie d’une chute (2023) 



11- Le langage 

1- Définitions

·Faculté de communiquer la pensée par un système de signes et en particulier au moyen de la langue associée à la parole, au sens commun: faculté universelle de constituer et d’utiliser une langue et de pouvoir manifester une pensée par un système de signes
·Triple origine: innée (aspect biologique), culturelle ( langue et culture, société sont indissociables), et acquise (apprentissage par le mimétisme) 

- Selon Ferdinand de Saussure (fondateur de la linguistique), le langage est une faculté, la langue est un outil et la parole est un acte.

Il y a deux types de langages: le langage verbal, il est conceptuel un mot = une idée, le langage non-verbal, gestuel, comportemental, l’art, et l’intuition bergsonienne. 

Le langage a des fonctions, expressive, thérapeutique, magique, mystique, spirituelle et persuasive (manipulation)

2- Enjeux philosophiques

-  En philosophie, il y a l’enjeu du signifié et du signifiant, du je  de l’énoncé et du je énonciateur. C’est cette notion qui nous différencie des animaux, le logos, selon Aristote
- Une langue sans peuple ne peut exister mais l’inverse est tout aussi vrai, la langue d’une civilisation éteinte est aussi éteinte que son peuple. 

  • La langue et la parole compose un couple très problématique car autant la langue est toujours là AVANT (donc contraignante), autant la parole est vive et libre (puisque c’est un acte qui peut s’effectuer de façon imprévisible)
  • Nos mots peuvent ils exprimer nos sentiments dans leur singularité?

3- Points de vue d’auteurs

Selon Hobbes:
- La première fonction du langage est de fixer les pensées et de pouvoir les réutiliser mais aussi les enrichir 

Selon Hegel:

  • C’est en parlant que ma pensée apparaît, c’est toujours déjà dans nos mots que nous pensons: ‘’Le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie’’ 

Selon Bergson:

-Le langage est trop restrictif, on ne peut exprimer correctement sa pensée avec celui-ci 

  • le langage a tendance à schématiser, classifier et simplifier le réel. Ils divisent ce qui est indivisible: la trame continue de nos sentiments

Références Pop utiles:

Art / Livre : La trahison des images de Magritte  - Introduction à la psychanalyse (the talking cure) de Freud - Faust Goethe
Film : L’enfant sauvage (1970), Ridicule (1996) Le discours d’un roi (2010) Le discours (2020)



12- L’inconscient 

1- Définitions 

·Instance du psychisme extérieure et indépendante de la conscience qui nous détermine à notre insu, partie inaccessible qui dépasse la conscience.
· Remet en question la maîtrise de soi, trois instances présentes dans la psyché selon Freud: le ça (pulsions), le surmoi (règles de la société), et le moi (qui est entre les deux)

·Il faut distinguer le sens freudien, entité psychique autonome et dynamique dont la fonction est de refouler, au sens antérieur à Freud , qui se définit comme un degré moindre de conscience. 

Il y a quatre manifestations de l’inconscient: le lapsus, erreur involontaire de la parole, révélateur quand le ça parle. Les actes manqués, faire autre chose que ce que nous voulions. Les rêves, le ça se manifeste lorsque la vigilance de la conscience est au plus bas, il faut interpréter les rêves. Enfin les troubles mentaux, les névroses (phobies), les comportements borderline (dépression, addiction) et les psychoses (anorexie, alcoolisme). 

2- Enjeux philosophiques

· Parler de l’inconscient à travers les découvertes freudiennes comme le complexe d'Oedipe, permettant d’expliquer l’attachement d’un fils pour sa mère ou bien le fait que notre passé nous détermine.
· Parler de l’inconscient à travers les mythes comme le mythe du tonneau des Danaïdes ou bien Sisyphe, pour expliquer la finitude humaine ou bien le concept d’humanité trop humaine 

- Reconnaître l’inconscient revient à admettre que le sujet ne peut prendre la responsabilité de la totalité de. ses actes ce qui a des implications pénales

3- Points de vue d’auteurs

Selon Freud:
-’’le moi n’est plus maître dans sa propre maison’’
-Notre conscience ne maîtrise pas tout ce qui se passe dans notre psyché

Selon Sartre

-L’éducation est importante dans le contrôle des pulsions
- On prend conscience de son inconscient en réalisant nos désirs 

  • Contrairement à ce que dit Freud la censure ne peut agir inconsciemment puisque elle choisit les pulsions « correctes » et qu’elle refoule les pulsions «  incorrectes »

4 - Références pop utiles:

Art / Livre : Illustration des Enfers Bosch

Film : Inception (2010), a dangerous method (2011) La beauté du diable (1950)  Freud, passions secrètes (1962) Psychose (1960)


13- L’état 

1- Définitions

· Autorité regroupant les institutions et les organes politiques/administratifs/juridiques ainsi que  le gouvernement d’un territoire délimité par des frontières
· Assure la protection des citoyens en garantissant la défense et le maintien de l’ordre, organise la société et incarne la souveraineté, il permet aussi d’apporter la liberté et la justice. 

· L’état est un pouvoir central reconnu comme légitime qui exerce son autorité et organise les relations sociales dans un territoire donné, il n’est pas chose naturelle mais une construction de l’Homme 

-On comprend mieux ce qu’est l’état (droit, lois) quand on le distingue de la nation (histoire, culture), de la société (vivre ensemble) et du peuple (former un lien qui repose sur des valeurs communes que l’on est prêt.e à défendre)

2- Enjeux philosophiques et auteurs

Il y a trois théoriciens du Contrat social ( réfléchir sur la meilleure forme de gouvernement, sur le passage de l'État de nature à l'État de culture) : 

- Locke: à l'État de nature l’homme est libre et égal, il porte en lui la raison, mais la création de la monnaie entraîne l’appropriation des biens et menace l’égalité et la liberté. Il est donc nécessaire de créer une organisation sociale et politique par la médiation d’un contrat social. 

- Hobbes: crée la notion de souveraineté, il a une vision pessimiste et sombre de l’humain. A l’Etat de nature, les hommes vivent dans la violence, l'insécurité, ils sont dominés par leur instinct. Il faut donc une convention sociale ayant pour but la paix, les Hommes doivent se rassembler autour du plus fort pour être en paix, celui ci est le souverain 

- Rousseau: l'État de Nature est une fiction, un mythe. L’Homme est libre, heureux et bon. L’apparition de la monnaie, de la famille, du langage et de la propriété privée va entraîner des inégalités et des conflits. Il faut donc un contrat social pour assurer la sécurité et la liberté. 

Les défis de la diversité et du pluralisme : la diversité culturelle, religieuse et idéologique d’une société peut poser des questions à l’Etat dans sa gestion des différences et la garantie de l’égalité des droits pour tous.
Les philosophes s’interrogent sur le rôle de l’Etat dans la promotion de la justice sociale, la répartition équitable des ressources et la réduction des inégalités 

3- Références pop utiles:

Art / Livre : Penser l’Etat Philippe Braud Film : Metropolis (1927), Z (1969), L’exercice de l’Etat (2011)



14- Le devoir 

·Le devoir est l’obligation pour l’Homme d’obéir à un ou plusieurs commandements, cela désigne aussi l’ensemble des règles qui guident la conscience morale.
· Nos devoirs semblent être autant d’entraves imposées par la société (devoir social), par l’État ( devoir juridique et politique) ou par soi-même (devoir moral). Le devoir suppose aussi un acte libre et volontaire selon Kant

2- Enjeux philosophiques

Les principales approches philosophiques du devoir:

A- Déontologie

1:Kant propose une approche déontologique basée sur le devoir moral et l’impératif catégorique qui souligne l’importance de l’universalité des principes moraux 

2:Mill lui remet en question la rigidité de l’approche soulignant l’importance des conséquences morales, délaissées avec l’approche déontologique 

B- Utilitarisme

1: Mill soutient que le devoir moral consiste à maximiser le bonheur global, en prenant en compte les conséquences des actions 

2: Pour contrer cette pensée, on souligne l’importance de la protection des droits individuels 

C- Ethique des vertus

1: Aristote propose une approche basée sur le développement des vertus morales et le culte de l’excellence humaine, où le devoir découle de la réalisation du plein potentiel (entéléchie)

2: Stratégies telles que la recherche du juste équilibre ou l’application de principes supérieurs pour résoudre les conflits internes. 

3- Points de vue des auteurs

Selon Rousseau:
-Les individus doivent abandonner une partie de leur liberté naturelle pour vivre en société, mais cette perte de liberté est compensée par les avantages de la vie en société.
- L’être humain est naturellement bon, c’est la société qui les corrompt. 

Selon Kant:

- Le devoir est moral. Il est la condition de notre liberté car en soumettant la maxime de nos volontés au critère universel de l’impératif catégorique, nous nous détachons définitivement de tous ces motifs pathologiques (passions, pulsions, sens, sentiments) qui aliènent notre autonomie.

4- Références pop utiles

Art / Livre : American Gothic Grant Wood, Hunger Games Suzanne Collins Film : La liste de Schindler (1993), La Chute (2004) La loi du marché (2015) 38 témoins (2012) Le jeu de la mort de Christopher Nick (2009)



15- La conscience 

1- Définitions

· La conscience est propre à l’Homme, elle lui permet de percevoir et de comprendre le monde qui nous entoure, elle peut être influencée par les émotions, les souvenirs, les croyances et les valeurs.
· Liée à la pensée, à la perception, à la mémoire et à la prise de décision. Elle sert à se représenter le monde. 

·Il existe deux manières de penser la conscience: le dualisme (différencie l’esprit du corps, Descartes, Epictète) et le matérialisme (conscience = phénomène émergeant du cerveau et du système nerveux) 

On peut distinguer trois types de consciences: la conscience morale(≠ bien et mal). La conscience immédiate (perception sans efforts) et la conscience réfléchie (analyse et réflexion sur la conscience immédiate). Beaucoup de philosophes estiment que la conscience est essentielle à la construction de l’identité de l’individu. Il existe aussi quatre autres types de consciences développées par des psychanalystes (approche fondée sur l’existence de l’inconscient, la conscience réflexive (l’humain se prend pour sujet), sensitive (conscience des sens), psychologique (instinct), spontanée (conscience innée) et politique (culture qui nous entoure). 

2- Enjeux philosophiques

· Qu’est-ce que la conscience ? Quelle est sa nature ?
· La conscience est-elle liée à notre libre-arbitre et à la responsabilité morale? 

- Si je me tiens constamment au courant de ce que je suis, de ce que je fais, de ce que je pense, puis-je coïncider aussi bien éthiquement que temporellement avec « mon » existence? Ne suis je pas devant moi comme au spectacle? Suis je le même que celle ou celui que j’ai conscience d’être?

3- Points de vue d'auteurs

Selon Bergson:
- Il étudie la conscience et l’intuition, soutient que l’intuition est une forme de connaissance. C’est une expérience directe de la réalité qui nous permet de comprendre le monde à un niveau plus profond que la simple observation. 

Selon Descartes

- La conscience de soi est la certitude première permettant d’assurer que l’Homme existe
-La seule chose dont nous pouvons être sûrs, c’est que nous existons parce que nous avons conscience de notre existence
-’’Je pense donc je suis’’ (le cogito est une naissance métaphysique à soi qui finalement excède le cadre de notre naissance physique)

Art / Livre : Ulysses James Joyce, L’éveil de la Conscience Hunt Film : Matrix (1999), Blade runner (1982) 



16- Le bonheur 

1- Définitions

· Etat de satisfaction complète, caractérisé par sa plénitude et sa stabilité. Différent du plaisir qui est éphémère, agréable et automatique
· Le bonheur est une préoccupation majeure chez les philosophes, car cela concerne la quête du sens de la vie, et du bien être individuel et collectif. 

Il y aurait une éthique dans le bonheur, un ‘’souverain bien’’(= objectif suprême recherché par tous les Hommes réunissant la vertu et le bien être), le souverain bien serait donc le bonheur car on l’atteint par une conduite éthique

2- Conceptions philosophiques

· Hédonisme: Doctrine qui prend pour principe moral la recherche du plaisir et l'évitement de la souffrance.
· Eudémonisme : Doctrine morale selon laquelle le but de l'action est le bonheur.
· Epicurisme : Doctrine philosophique selon laquelle l’atteinte du bonheur ne se fait que par la satisfaction des seuls désirs naturels et nécessaires. 

· Stoïcisme : Doctrine selon laquelle l’atteinte du bonheur ne se fait que par l’absence de trouble (ataraxie). 

- Nous vivons dans une société d’hyper-consommation qui nous fait confondre le bonheur et le plaisir, de telle sorte que le bonheur s’éloigne de toute personne pensant que le bonheur « s’obtient ». Bon/heur vient de augurium qui signifie « signes » « auspices ». Il désigne cette fatalité heureuse dans l’instantanéité de laquelle le bonheur se donne dans un kairos. Rien ne peut nous rendre heureux en soi (il n’y a pas de recettes du bonheur) mais nous pouvons travailler sur nous-mêmes afin que n’importe quoi le fasse (le bonheur c’est le hasard du Kairos mais on peut s’exercer à le percevoir)

3- Points de vue d’auteurs:

Selon Platon:
-La satisfaction du plaisir est une quête sans fin, le bonheur est atteint par la contemplation de la vérité, la beauté et la bonté. 

Selon Schopenhauer

-Le bonheur est une perspective qui n’arrive jamais, la vision que nous avons du bonheur est illusoire. Le plaisir n’est rien et le désir n’existe que pour pallier l’ennui.
- La souffrance est donc le propre de la vie et cela prendra fin avec la mort.
- Soit l’Homme souffre de ne pas avoir quelque chose, soit il s’ennuie de l’avoir bref il n’atteint pas le bonheur. 

Selon Aristote

- Le bonheur est le but de la vie de l’Homme, c’est un bien qu’on doit trouver en soi. Le bonheur a une fin. 

Art / Livre : Le moulin de la galette Renoir , Le baiser Klimt Film : Pierrot le fou (1965), Into the wild (2007) Perfects days (2023)



17- L’Art 


1- Définitions

· Au sens LARGE, l’art désigne toute forme d’activité impliquant une maîtrise technique. Construction humaine
· Activité humaine par laquelle l’homme se détache de la nature
·C’est un savoir-faire, une compétence, un savoir être 

Il y a sept arts, la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, la littérature, la danse et le cinéma. Mais il est possible que toute activité ramenée à sa gratuité devienne un art.

2- Enjeux Philosophiques
· Différencier l'artiste de l’artisan : l’art est une activité qui a pour but la contemplation, au contraire de l’artisanat qui a un but de production, de valeur. 

Fonction esthétique ≠ Fonction utilitaire 

- Selon Heidegger, toute oeuvre d’art est un dévoilement au sens grec de aléthéia (vérité). Elle verticalise notre rapport au réel de telle sorte que tout ce qui s’y rencontre est saisi dans l’émergence de son eccéité (voici, « il y a »). 

3- Points de vue d’auteurs

Selon Platon:
- L’art est une imitation de la réalité et donc nous éloigne de la vérité. Cela conduit l’homme à préférer un monde imaginaire.
-Ne peut donner la connaissance du vrai car basé sur des illusions. L’art est dangereux car il pourrait influencer nos émotions. 

- Le génie se manifeste essentiellement dans le caractère original des idées d’un artiste, les artistes ne savent pas d’où viennent leurs idées comme si elles surgissaient d’une source extérieure.
- Le Beau est subjectif et universel. L’art est une forme de jugement esthétique, il amène les humains à réfléchir à leur place 

- L’artiste réussit à soulever le voile qui est posé sur le réel, ses oeuvres sont une version pure de la réalité
- Une œuvre a une vitesse dans laquelle se complait l’humain, il s’y retrouve et retrouve l'entièreté d’une culture par la simple œuvre qu’il observe. 

Art / Livre : Ready made Duchamp, Les nymphéas Monet Film : Le mystère Picasso (1955), Pollock (2000)  Amadeus (1984)




La suite bientôt........

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