dimanche 13 septembre 2015

Terminale STMG1 - Synthèse des réponses de la classe (travail en groupes) concernant le sujet "Puis-je savoir que j'ai raison?"


1)    Qu’est-ce qui différencie ce sujet de celui-ci : puis-je croire que j’ai raison ? Qu’est-ce que cela nous fait comprendre sur la question posée ?

Lorsque nous disons : « j’ai raison », nous l’affirmons de façon spontanée, subjective. Ce n’est pas prouvé mais savoir que l’on a raison suppose, au contraire, que nous savons pourquoi. Ce que nous affirmons est objectivement fondé (ce qui est subjectif est posé à partir de notre point de vue. C’est personnel alors que ce qui est objectif ne dépend pas de la façon de voir de celle ou celui qui soutient l’affirmation)

2)    Quels sont les différents sens de l’expression : « avoir raison » ? Reformulez le sujet selon ces différentes significations.
a)                                                  Avoir raison, c’est d’abord « ne pas avoir tort », ne pas se tromper. Cela revient à formuler la réponse exacte à un problème mathématique ou à une question scientifique. Nous réalisons donc que ce sujet est relié à la notion de vérité, de certitude.
b)                                                  Mais avoir raison, c’est aussi choisir la meilleure solution dans notre vie, faire le bon choix. Puis-je savoir que j’ai raison quand, par exemple,  je décide d’aider un ami qui a commis un vol, ou pire ? Nous avons tous déjà eu à affronter ce que nous appelons des cas de conscience et nous aurions bien aimé, à cette occasion là, savoir que nous avons raison ou tort.
3)    Savoir que j’ai raison, n’est-ce pas d’abord douter que l’on ait raison ? Qu’est-ce que la question du doute rajoute au problème posé ?

Pour savoir que l’on a raison, il faut d’abord se demander pourquoi on aurait raison, donc la question du doute se pose. Pour être certain que l’on a raison, il faut être sûr qu’aucun doute ne subsiste. L’exemple de l’éducation est particulièrement intéressant car nous apprenons des choses que nous acceptons sans les vérifier. Quand on nous pose une question, nous répondons donc ce que l’on nous a appris à considérer comme la bonne réponse sans réellement savoir si elle l’est. Nous nous mentons donc à nous-mêmes car nous savons bien que nous répondons « automatiquement », systématiquement, sans vraiment savoir si nous avons raison. Est-ce qu’avoir raison revient à dire ce que tout le monde a décidé arbitrairement de considérer comme la bonne réponse, ou devons réfléchir par nous-mêmes à la bonne réponse ? Douter permet précisément de remettre en cause la première option, de remettre en cause nos préjugés. On ne peut réellement avoir raison qu’en doutant.

4)    Si cette question se pose, c’est qu’il est tout à fait possible de répondre : « oui » et de répondre « non ». Donnez un argument pour la réponse positive.
Il est possible de répondre : « oui » à la question quand nous apportons des preuves qui justifient notre affirmation. Nous avons raison quand nous sommes convaincus (argumentation) et non seulement persuadés (sentiment, impression) de la vérité de nos propos. Je sais que j’ai raison quand je dis que 2+2=4.

5)    Donnez un argument pour la réponse négative.
Le monde, la société et nos mentalités changent trop vite pour que nous puissions savoir que nous avons raison. Pour cela, il faudrait que le critère de l’exactitude ne varie jamais mais comment cela serait-il possible si la réalité même dont nous parlons est en incessante évolution ?
Les récentes découvertes scientifiques concernant le Big Bang prouvent que l’univers suit un mouvement d’expansion infinie. Cela signifie donc que l’objet astrophysique dont nous parlons est déjà, dans l’instant même où nous en parlons, en train de devenir autre chose. Savoir que l’on a raison suppose une stabilité qui n’existe pas dans l’univers réel.

6)    Proposez plusieurs reformulations du sujet qui nous permettent de mieux le comprendre.
-       Ce que je dis est-il vrai ?
-       Est-ce que j’ai confiance en moi ?
-       Comment savoir si j’ai tort ?
-       Doit-on se justifier pour avoir raison ?
-       Existe-t-il un critère qui nous permette de savoir, avec une certitude absolue, que nous disons la vérité ?

7)    Dans un dictionnaire philosophique, cherchez les définitions des termes : « Dogmatisme, scepticisme, expérience scientifique ». Faites le lien avec le sujet posé.
Le dogmatisme assure que l’homme peut aboutir à des certitudes. Ce terme est péjoratif car il donne à ses principes un caractère sans nuance, rigide qui n’admet pas la discussion. Le dogmatique pense avoir la vérité absolue. Il ne prête aucune attention à la pensée des autres. On ne peut donc le considérer comme raisonnable.
Le sceptique, au contraire doute de tout et ne croit pas possible de connaître une vérité. Tout peut être remis en cause. Nous n’en finissons jamais de réaliser que ce que nous pensions être vrai peut être relativisé à la lumière d’une nouvelle découverte, notamment en science.
L’expérience scientifique est un moyen de vérifier une hypothèse. On essaie de valider une conjecture, une supposition. Mais elle se rapproche plutôt du scepticisme parce qu’une hypothèse même validée n’est pas pour autant fondée définitivement. Elle conserve une part d’incertitude.

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