mardi 19 décembre 2023

Terminales 2 / 3 / 6: explication du texte de Descola - La question de l'identité nationale et de l'ipséïté (Paul Ricoeur), dans quel monde vivez-vous?

 


L’agenda politique nous joue des tours….Ou pas. En France vient tout juste d’être adopté, après un premier rejet, un projet de loi sur l’immigration qui va maintenant être débattu dans les deux chambres. Et il se trouve que nous avons, nous, à expliquer un texte de Philippe Descola qui tente de définir les contours d’une nouvelle conception de la politique au sein de laquelle l’espace de délibération et de décision intégrerait les non-humains. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se produit ici un décalage (dont parfois la pratique de la Philosophie a le secret). La sphère politique française (et il faudrait vraiment que nous nous interrogions sur la pertinence d’un tel milieu, c’est-à-dire sur la pertinence de cette réalité au fil de laquelle il y a des hommes politiques d’un côté et des citoyens de l’autre. Pour Aristote, la politique est la condition même d’intégration d’un individu au genre humain, autrement dit il n’y a d’humains que politiques) est donc en train de s’interroger sur l’identité nationale française, sur les conditions d’accès à cette nationalité. En d’autres termes, la vie (pseudo) politique française est en ce moment en pleine réflexion sur ce qui fait ou doit faire l’identité de notre nation.  Si nous voulons nous rattacher au texte, nous pouvons pointer très exactement la phrase qui se situe en plein milieu: « l'unité d'appréhension de la vie politique, à mon sens, ne devrait plus être la société, la nation, cela ne devrait plus être un territoire délimité par des frontières étatiques ou tribales. Il faut substituer à ce modèle issu des théories classiques de la souveraineté un tissu d'écosystèmes, de milieux de vie, qui sont à la fois urbains et ruraux, interdépendants et en partie autonomes. » 

Ce passage fait transition entre la deuxième partie et la troisième. C’est dire s‘il est crucial. Par rapport à cette situation qui est la notre et qui, donc consiste à avoir à traiter en Philosophie un sujet qui se trouve faire la Une de notre actualité nationale, il convient de faire attention. 

            Méthodologiquement il serait très maladroit de rédiger une copie qui serait une prise de partie militante nous situant idéologiquement d’un côté ou de l’autre (à gauche ou à droite). Mais est-ce que l’idéologie est la même chose que la politique? (sur cette question l'auteur, Paul Ricoeur, auquel nous ferons référence en fin d'article a écrit un livre très instructif Intitulé "politique et idéologie")  Non, mais pour cela il faut quand même entendre un peu ce qu’a voulu dire Aristote et SURTOUT revenir à ce qui nous est demandé à nous: travailler le texte d’un anthropologue dont le regard est nécessairement décalé par rapport à un sujet très clivant idéologiquement. Ce décalage donc est vraiment opportun (j’oserai même dire reposant: ce n’est pas sur les plateaux de C-News ou de de BFM TV que nous trouverons des chroniqueurs ayant présente à l’esprit la référence à Philippe Descola. Sur le fond c’est dommage, c’est même déplorable, en fait, mais du coup, nous pouvons sereinement nous mettre en face de notre copie et prendre le sujet à bras le corps loin de Laurence Ferrari et de Pascal Praud OUF!)



Je me permets d’exprimer ici un certain angle d’approche, une perspective « salvatrice ». Ce texte peut être abordé  comme une bouée de sauvetage par rapport à des débats pseudo-politiques qui attestent de la pertinence du type de regard adopté par Philippe Descola. Il n’est pas du tout question de savoir QUI a raison ici, mais plutôt de réaliser quelle est la perspective, entre celle des débats idéologiques de la scène pseudo-politique française actuelle  et celle de Philippe Descola qui permet de comprendre l’autre.

Et là tout est clair: aborder le texte de Descola à partir de l’une ou l’autre  ou l’autre (parce que globalement il y en a trois) prise de position des partis idéologiques qui s’opposent en ce moment à l’assemblée aboutira nécessairement au jugement suivant: « qu’est-ce que c’est que ce tissu de bêtises sur les « non-humains », sur les écosystèmes, sur l’idée de nature qui n’existerait pas. Non mais franchement c’est qui ce type?". Bref,  Dans quelle planète vit-il?

Oui c’est ça la bonne question: dans quelle planète vit-il? Quel est le lieu d’où s’exprime Philippe Descola? C’est un anthropologue qui entre autres s’est formé en Amazonie dans une tribu de Jivaros appelé les Achuars. Ici, c’est très intéressant: imaginons-nous 5 secondes en face d’Eric Zemmour, par exemple (bon! Pas trop longtemps quand même!) nous donnant comme objectif de lui expliquer pourquoi le point de vue d’un anthropologue de terrain, détenteur de la chaire d’anthropologie au Collège de France, nous semble plus avisé que le sien, ancien chroniqueur de la télévision, ancien élève de Sciences-Po, "historien" très contesté (euh...très!) devenu responsable politique d’un parti dont l’orientation est centrée autour du primat de la nation française.



Très récemment encore une dirigeante politique très proche de Monsieur Zemmour s’est exprimée sur un plateau de télévision (inutile de préciser lequel) pour contrecarrer une autre "femme politique" défendant une autre approche que nationaliste des problèmes de société:

- Je ne sais pas dans quel monde vous vivez!

Ce qui est sous entendu ici, c’est qu’elle pense vivre dans le monde réel, monde dans lequel selon elle et monsieur Zemmour, l’identité nationale est constamment menacée, assiégée par des personnes issues de l’immigration, et de pays qui se sont constitués autour d’autres axes que ceux de la France d’un point de vue religieux, social, ethnique, etc. Son adresse, au-delà du but qui est de déstabiliser son interlocutrice en ralliant à son propos toutes celles et ceux qui ne sentent plus « chez eux » en France, est donc de rappeler que nous sommes dans un monde dans lequel il existe des Nations limitées par des frontières qui finalement sont les lignes concrètes de déplacements culturels profonds et parfois incompatibles. Il est impossible que des personnes élevées dans le giron d’un peuple musulman puisse vraiment cohabiter avec un peuple chrétien, catholique. Le projet de loi qui sera débattu par les deux chambres contient des mesures qui de fait ont pour but de durcir considérablement les conditions de vie, de rapprochement familial, et d’intégration des personnes immigrées sur notre territoire national.  « Je ne sais pas dans quel monde vous vivez ? » sous-entend donc le message suivant: vous ne vivez pas dans ce vrai monde au sein duquel les humains sont séparés par des usages du monde différents et irréconciliables. C’est par l’idée de Nation que les peuples se sont construits durant des siècles et des siècles et vous ne pouvez pas nier cela: cette puissance constructrice des religions, des usages, des coutumes par lesquelles un peuple se construit et se construit comme N’ETANT PAS un autre peuple.

Ce discours formulé de cette façon peut s’entendre. Peut-être même qu’il le doit. Si j’écris en français en ce moment sur ce clavier, c’est grâce à tout ce que la France m’a apporté en terme d’héritage culturel, intellectuel, historique, patrimonial, etc. Je peux choisir d’utiliser ce mode d’identification pour me définir en tant qu’individu, en tant que sujet politique.

Seulement voilà: il se trouve que j’ai un travail à faire en philosophie et qu’à ce titre, je me rends compte que la position exprimée précédemment repose sur trois présupposés:

  1. Le monde dans lequel nous vivons pour cette position là est la France, ou si l’on préfère un monde de nations. la seule modalité d'identité des peuples est la nation.
  2. Les cultures sont perçues comme exclusives les unes des autres. Il y a des modes d’être humain qui nous distinguent fondamentalement des autres modes d'être autrement humains. Aucune essence commune des hommes ne semble alors se dessiner.
  3. Les critères de l’identification par le biais de laquelle l’individu se rattache à sa nation sont temporellement inscrits dans le rapport que nous entretenons avec le passé.



Il se trouve qu’à chacun de ces présupposés correspond PHILOSOPHIQUEMENT et pas du tout idéologiquement un contre-argument dont le moins qu’on puisse en dire est qu’il est à chaque fois puissant


  1. La répartition des territoires nationaux sur la surface de la terre est aussi indiscutable que seconde au regard d’une perspective desanthropocentrée. Le Mont blanc est-il français AVANT d’être une montagne? Jusqu’où peut on aller dans la libération d’intensités de compréhension qui nous permettent d’être en phase avec les réalités qu’il est question de percevoir, d’analyser?  Puis-je travailler en moi la puissance de conquérir un regard mondain sur le monde, universel sur l'univers et non un regard français sur la France? Puis-je réellement faire quoi que ce soit qui ressemble à de la pensée si je pars du principe que c’est en tant que français que je pense et que tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés attendent une solution française? (quelle est la place du pourcentage d'échappement de gaz à effet de serre sur le territoire français par rapport à celui de tous les pays industrialisés?)   Faut-il que je considère ma langue d’adoption comme un privilège de droit qui me reviendrait en tant que je suis né sur ce sol et qu’à ce titre j’aurai acquis le droit de penser français comme on boit du Bourgogne ou on mange du fromage de sa région?  Ce que nous enseigne une éducation vraiment républicaine, c’est que la terre ment,  le terroir nous aveugle et que le territoire nous limite. Penser suppose nécessairement un effort de déterritorialisation (ce que Descola appelle symétrisation), et le point de vue de Philippe Descola ne peut pas NE PAS nous sembler infiniment plus pertinent que celui de cette dirigeante idéologique qui semble confondre, dans ce fond d’intention électoraliste qui caractérise l’intégralité de sa prise de parole le monde et la France. Nous voyons très bien dans quel monde vit cette dirigeante: celui d’un espace limité par un très petit rayon de « mondiation ». « Homo sum, humani nihil a me alienum puto. » Grâce à nos études, nous bénéficions dans la culture française de connaissances nourries par cette phrase du poète latin Terence, né à Carthage en 190 avant JC (précisons que Carthage se situe en actuelle Tunisie). Que nous dit Terence le tunisien? « Je suis Humain et rien de ce qui est humain ne m’est étranger. »

    Grâce à la culture universaliste dispensée en France, nous sommes nourri.e.s de la pensée de ces auteurs qui font effort pour penser en tant qu’humain le monde ou les mondes dans lesquels nous vivons, toutes et tous en tant qu’êtres humains et peut-être même en tant qu’êtres vivants. A cette culture capable de saisir les liens entre les cultures, entres les territoires, entre les peuples, le leitmotiv de cette dirigeante proche de cette idéologie Zemmouriste est le suivant: « je suis française et tout ce qui n’est pas français doit me demeurer étranger (Je vis dans le monde de Charles Hubert et de Jean-Eudes et j'en suis fière - Euh..... OSS 117, c'est la France des années 60). Il est absolument indiscutable que nous vivons dans un monde de nations mais ce que je sais de ce monde c’est précisément ce qui m’a permis au sein de cette nation de dépasser la perspective de cette nation, de produire comme tout anthropologue un effort de symétrisation, de comprendre à quel point quelque chose de l’humain se dévoilait à chaque fois que précisément j’ai été capable de décoller de moi comme le font les serpents de leur première et seconde et troisième peau mes préjugés nationaux. Il n’est pas d’autre possibilité pour les humains de le devenir vraiment que l’ouvrage même sans cesse remis sur le métier de cette mue là et c’est cela que l’on peut appeler à bon droit l’individuation. Sans cela notre attachement à la nation reprend finalement celui des jeunesses hitlériennes. La perspective nationaliste est individualiste et pas individuante.  En ce sens, un français de France est un humain fini (au très mauvais sens du terme, il est toujours déjà fini. C’est une chance pour nous d’être des avortons pas finis: j’ai toujours quelque chose de mon humanité à parfaire par la fréquentation de la culture Autre et plus cette culture est rapprochée, meilleure sera le devenir de cette individuation)

  2. Nous sommes des Dasein, ce qui signifie, comme il a été dit largement dans ce blog que nous nous constituons dans cette épreuve «  d’être jeté.e.s là », sans légitimité, sans horizon, sans devoir être, ni mission claire à effectuer. Ce dont nous faisons l’épreuve en tant qu’être humains, c’est de ne jouir d’aucune garantie, d’aucune confirmation, d’aucune réponse à l’appel désespéré et fondamental de notre condition: « nous avons raison d’exister n’est-ce pas? » Personne ne nous répondra: « oui » (la ligne de Dieu, c'est un message de répondeur électronique!), ce qui ne signifie rien d‘autre que cela: c’est à nous d’incarner par nos actions, la réponse positive à cet appel qui restera sans voix. Nous nous faisons humains dans le silence et dans l’absence de cette réponse, ce qui implique que nous dissipions notre peur, notre angoisse, ou, pour être plus exact (parce que nous ne la dissiperons jamais heureusement) que nous la libérions. C’est exactement à ce niveau qu’il nous faut resituer la fameuse phrase d’Aristote: « l’homme est un animal naturellement politique ». Elle signifie finalement la même chose que celle-ci: nous sommes des Dasein.

    Notre rapport à la vie n’est pas donné, il est à construire. Il nous revient d’incarner dans le monde ou dans les mondes ce mode spécifique d’ancrage au vivant: celui du dasein. « Je ne sais pas dans quel monde vous vivez? ». Réponse: dans le monde en ce sens que moi, en tant qu’humain, je n’ai pas de biotope. Quiconque se met sur cette piste qui consiste à s’ancrer idéologiquement dans un biotope suit la voie du lebensraum des nazis ou du spazio natale des fascistes (l’espace vital d’une race). Ce que cela traduit c’est finalement l’incapacité du Dasein à tenir son rang, à s’ancrer dans le seul véritable monde qui soit notre: la politique. Il n’y a pas de nature. Par contre, il y a du vivant et parmi les êtres vivants, il en est qui ont des biotopes, et d’autres qui n’en ont pas. C’est notre cas. Mais alors que faisons-nous ici? Cette question a de quoi nous effrayer et ici encore deux camps sont possibles: celui de celles et ceux qui répondent par l’obsession de se trouver malgré tout et malgré eux un lieu, un autre ancrage que celui du Dasein c’est-à-dire de la politique. Tous les moyens seront dés lors assez bons pour discréditer la politique surtout ces deux là: le commerce, c'est-à-dire la surconsommation, et l'idéologie. C’est indiscutablement une voie que l’occident a emprunté depuis le naturalisme et plus spécifiquement encore le capitalisme (parce qu’en réalité le capitalisme provoque l’écrasement de la politique par l’économie). De l’autre côté, l’enracinement dans le Dasein, dans le zôon politikon d’Aristote et Descola finalement suit ce mouvement là: celui d’une politique qui étend son domaine de compétence à la totalité du vivant. Il s’agit dés lors de faire en sorte que le politique, le zôon politikon reprenne à l’économie, à l’homo oeconimicus, le territoire que ce dernier a colonisé. « Dans quel monde le Dasein vit? » Dans celui qu’il explore, dans celui qu’il rend possible en se situant continuellement sur cette ligne de crêtes qui sépare les biotopes, les cultures, les mondiations. Le zen politikon "N’EST" PAS au sens plein du terme, il INTER-EST. Il inter-agit et finalement la perspective de Philippe Descola ne fait que suivre la thèse d’Aristote jusqu’à lui faire atteindre ce seuil d’un cosmopolitisme vivant, ou si l’on préfère d’un ensemble ouvert qui doit se substituer à cette logique des ensembles fermés que l’on retrouve parfaitement sous la plume de Carl Schmidt.
  3. Le fond du problème est celui de l’identité nationale, étant entendu que nous lui devons beaucoup et que finalement nous n’avons jamais connu, nous les humains, d’autres modalités d’identifications que celui-là (historiquement pas toujours celles issues de la logique identitaire des Etats-Nations, mais celle d'une identité au sens de mêmeté, d'une conformité de mentalités et d'habitus fondée sur une unité de religion, de langue, de pratiques, etc.). De ce point de vue, nous pouvons situer les idéologies nationalistes qui en ce moment recueillent un peu partout les suffrages des peuples sur la planète exactement au même niveau que la réponse d’Amonbofis dans Astérix et Cléopâtre lorsque la reine d’Egypte lui propose de changer le système d’évacuation de l’eau des crocodiles: « Ben oui puis, puisque on a toujours fait comme ça »

    Plus sérieusement nous touchons là vraiment aux limites d’une certaine conception de ce que « penser veut dire. » Est-ce que penser signifie définir constamment de l’impensable et donc situer ce que la situation écologique attend de nous dans ce tiroir là, celui de ce que l'on ne peut pas concevoir puisqu'on ne l'a jamais fait AVANT? Si c’est le cas, alors il n’y a rien à faire qu’attendre la catastrophe (qui en fait est déjà là!). Ou bien penser, comme le dit Gilles Deleuze, revient à toujours se situer à cette extrême pointe de l’acte, c’est-à-dire en figure de proue d’un navire en plein tempête qui se confronte à ce qui de fait n’a pas encore été pensé mais qui n’attend qu’une chose, c’est de l’être.

    Alors, effectivement il nous faut aller voir du côté de la quasi-causalité et percevoir que c’est justement parce qu’on a toujours fait comme ça depuis quatre siècles que la température de notre planète se réchauffe et que de fait c’est sur cette planète là que JE VIS. Comment incarner la quasi causalité de cette catastrophe là? Il faut transformer notre conception de l’identité et s’en remettre à un autre philosophe qui est Paul Ricoeur. Pour ce philosophe, il existe deux façons d’être soi-même qui viennent de la distinction latine entre idem et ipse. Idem signifie que l’on est déjà soi-même, que "l’on est comme on est" et qu’on y changera rien. La conception des nations est totalement gagnée à cette modalité d’identité là qui finalement se traduit continuellement par un retour au passé. L’autre terme "ipse" désigne au contraire la possibilité de considérer son identité comme une réalité constructive, qui reste toujours à faire ou plutôt à tenir. Je suis à moi-même quand je m’engage auprès des autres quand je leur promets quelque chose et que je manifeste assez de fermeté d’attitude pour être à la hauteur de mes engagements. Autant "idem" que Ricoeur traduit par le terme de "mêmeté" suppose l’éternelle reprise du modèle hérité du passé, autant l’ipséïté caractérise l’engagement éthique dans le futur. Etre un Dasein, c’est avoir sans cesse à remettre en cause l’acte de définition de son identité parce que de fait celle-ci est toujours ouverte, fragilisée par ma mort possible, par ma contingence, et c’est cela que l’engagement éthique de l’ipséité rend possible.

    C’est cette boussole là qu’il nous faut tenir et celle là même que Philippe Descola suit tout au long de ce texte. Dans quel monde vivez-vous? La vraie question est plutôt celle de savoir dans quel devenir je me tiens et la réponse est:
    celui de l’ipséité.

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