lundi 12 septembre 2022

Terminales 3/5/7: Avons nous le temps? (2)


2) De quel temps manquons-nous?

            Nous pouvons aujourd’hui observer un paradoxe flagrant: nous disposons des moyens technologiques d’accomplir, notamment grâce aux instruments informatiques qui nous permettent de nous connecter à des réseaux d’information, de communication, un maximum de choses en peu de temps. Les facilités et les exigences satisfaites de rapidité dans les contacts, dans les transmissions, dans les transports ont réduit les distances de telle sorte qu’en un sens nous vivons dans un espace virtuel de plus en plus réduit. Pourtant le sentiment de manquer de temps a rarement été aussi vivace, comme si la multiplicité des tâches réalisées ne faisait qu’accroître le sentiment que l‘on peut encore en faire plus. Les dernières technologies nous rendent capables de faire sans arrêt davantage et pourtant nous vivons dans le sentiment de manquer de ce temps qui  est si pleinement occupé, rentabilisé, divisé en tâches accomplies de plus en plus rapidement.  Comment expliquer la contradiction entre le sentiment quasi-unanime de manquer de temps dans nos vies actuelles et l’accomplissement indiscutable d’un nombre de tâches beaucoup plus élevés grâce à l’amélioration des techniques?

a- La mécanisation des tâches nous permet de lancer des processus de réalisation sans présence ni implication de telle sorte que quelque chose se fait: un café, une machine, un téléchargement, un enregistrement, une remise à jour, etc. par un simple clic ou par une simple pression. Cette multiplication des choses faites sans participation ni effort de notre part rend totalement obsolète et  nul le raisonnement suivant lequel « il faut du temps pour qu’une chose se fasse »  (finalement l'idée qu'il y a un temps propre à une tâche disparaît: on peut penser ici au rythme de croissance et de renouvellement des terres cultivables (jachère) qui aujourd'hui est totalement faussé par l'utilisation d'engrais non naturels). Les actions de ce type se font vite et surtout sans nous.  Ce n’est pas vraiment que nous manquions de temps, c’est plutôt que le rapport entre le temps et l’action est transformée. Nous prenions la mesure d’une chose par l’effort que nous y consacrions mais cette énergie humaine étant supplantée par une autre de type mécanique nous n’établissons plus qu’une relation quantitative à l’égard des « choses à faire » lesquelles sont finalement moins réalisés que « checkées » dans une check list. C’est un temps que nous ne prenons pas. On pourrait dire ici que la poiesis prend définitivement le pas sur la praxis.




b- Nous avons également le sentiment de manquer de temps parce que nous confondons le flux irréversible au fil duquel rien ne demeure et au gré duquel nous-mêmes « suivons notre cours » avec la succession des minutes, des heures, des jours et des années. Nous pensons qu’il y a  donc quelque chose à faire sans prendre en considération le fait qu’être ou plutôt devenir, quoi qu’il arrive, remplira ce temps. Bref on se trompe de verbe, on pose la question de l’avoir, de la propriété du temps ou de sa rentabilisation peut-être en étant animé d’un esprit inconscient de dénégation, de déni, c’est-à-dire pour ne pas regarder en face que le temps est moins ce que j’ai à occuper ou à remplir que la forme même, la déclinaison de mon être (dans tous les sens de ce terme). Avant d’avoir des choses à faire nous sommes un être à devenir. Le souci de soi prime ontologiquement (ontos: l’être), existentiellement et « évidemment » sur la question des biens, de sa réputation, de son pouvoir. C’est exactement ce que veut dire Montaigne dans le 13e chapitre du troisième livre des Essais: tu n’as peut-être rien fait aujourd’hui mais tu as nécessairement vécu et si tu réfléchis, tu réaliseras en fait tu n’a pas vraiment à « occuper » ton temps mais à devenir dans le flux de son écoulement. Nous inversons complètement ce rapport ontologique au temps. 


c- Or si nous suivons le fil de cet argument, nous ne pouvons pas éviter la question de la mort puisque ce devenir nécessairement aboutit à notre décès. Nous pouvons penser que nous n’avons pas le temps parce que la mort menace de m’interrompre avant que j’ai accompli ce qu’il me semble devoir accomplir. Notre temps dés lors que je le perçois comme décomposable, quantifiable est « compté ». Je sais bien que je vais mourir donc je manque de temps. Mais comment pourrais-je manquer de temps pour être celle ou celui que je pense devoir être si être est précisément ce qui s’opère dans le fil temporel de ce que je suis en train de devenir? Qu’interrompra vraiment la mort? Y’a-t-il vraiment du sens à parler d’interruption d’ailleurs? Une activité est interrompue quand elle est bloquée soudainement dans son mouvement, suspendue, c’est-à-dire quand quelque chose l’empêche d’aller jusqu’à « son terme ». Or la mort est précisément ce terme. Y’a t-il vraiment un être que je serai censé être au-delà de cela même au fil de quoi « je suis »? Ma mort n‘est-elle pas la fin de tous mes possibles? N’est-elle pas comme le dit le philosophe Lévinas « ce que je ne peux pas pouvoir ». Quelque chose de la peur de la mort si effective en Occident repose peut-être sur un malentendu profond car il n’existe nulle part de choses ou d’expériences que j’aurais pu faire si je n’étais pas mort car si c’était le cas, nous serions est train de parler d’une autre personne. Aucune phrase ne peut être considérée comme « interrompue » par son point final puisque c’est justement grâce à ce point final qu’elle est cette phrase là. Elle est tout ce qu’elle doit et peut être et ce grâce à ce point. Il n’est pas question de dire ici que notre mort est écrite (nous n’en savons rien) mais plutôt que l’on est tout ce que l’on peut être, qu’il n’est pas d’autre lieu pour être que celui d’une existence ponctuée par la mort. J’ai tout le temps dont je dispose car je suis ce temps de mon existence ni plus ni moins, serais-je mort à 3 jours que cette affirmation n’en serait pas moins vraie. (Les Parques: Clothos tisse le fil de nos vies, Lachesis le file et le met sur le fuseau, Atropos le coupe quand la mort est venue ). 




d-Cette dernière perspective est finalement celle que l’on trouve aussi bien dans l’Epicurisme que dans le Stoïcisme, mais sous des formes différentes. Elle est particulièrement riche dés lors que nous la situons dans le rapport que nous entretenons avec les évènements, c’est-à-dire dans une visée plutôt stoïcienne (qui est peut-être la première philosophie de l’évènement). Nous sommes souvent tentés de classifier les évènements dramatiques ou perturbants comme des obstacles au développement de notre être, de nos possibilités, de notre personnalité mais ces réalités se déploient elles-mêmes au fil du temps. Simplement elles ne le font pas au gré de la même vitesse. Si elles contrecarrent mes plans c’est justement parce qu’elles se déroulent bien sur un plan que nous partageons. J’ai à faire « avec » parce que je suis précisément cette composition là. Je compose avec ces vitesses de déploiement différentes d’évènements qui « m’arrivent ».  Et elles ne m’arrivent nulle part ailleurs qu’au sein de cette dimension qui est celle-là même de mon devenir. Tel homme qui déplore la mort récente de sa femme ne se rend pas compte qu’il ne pourrait pas exister, devenir « ailleurs » que dans cet évènementialité là. Il pense exister « malgré » cette mort, cet évènement tragique (en ce sens qu’il lui faut trouver les ressources de vivre malgré ce décès)  alors qu’il est bel et bien en train de devenir dans la chair même de ce temps là, dans le déploiement de cette mort. Il s’incarne dans la mort de sa femme. 

            Cette considération là est encore plus intéressante quand nous l’appliquons à notre rapport avec des événements dont la vitesse est beaucoup plus lente comme les transitions entre les ères climatiques. Il y a 115 000 années commençait le pléistocène, une ère de glaciation qui s’est terminé très brutalement (en quelques dizaines d’années seulement) pour laisser la place à l’holocène, il y a 11700 ans. Ce que nous sommes en train de vivre selon de nombreux climatologues, c’est le passage à ce qu’ils appellent l’anthropocène puisque les variations climatiques ne sont plus d’origine naturelle mais humaine. Dans le déni des climato-sceptiques, se manifeste en réalité l’incapacité totale de percevoir et d’accepter la dimension commune de deux évènements dont les vitesses sont différentes: la transition d’une ère à l’autre et l’existence personnelle des hommes. Il se trouve que les conditions de déploiement de la prochaine ère climatique posent des problèmes de compatibilité avec les conditions d’existence des hommes mais cette compatibilité, qu’elle se fasse ou pas, pointe l’évidence d’un devenir commun. Il n’ y a pas d’autre temps où devenir que celui d’une transition climatique. La question n’est donc pas tant celle de savoir si nous avons le temps (en l’occurrence, nous ne l’avons pas) que celle de savoir comment nous allons devenir au fil de ce temps là qui suivra nécessairement son cours, avec ou sans nous. La plupart des humains sont tellement pris dans des échelles de temps exclusivement humaines impulsées selon eux par des moteurs civilisationnels très puissants comme le progrès technologique, la croissance économique ou l’épanouissement individuel de chacune et chacun qu’ils ne réalisent pas la nature cosmologique du devenir, desanthropocentrée ( ce dont nous allons voir qu'il s'appelait "Aiôn" chez les grecs) 


e-Finalement, il y a dans notre rapport au temps tout ce qui justifie, explique et légitime que l’être humain se pose la question de son ethos, de son attitude, de ce que l’on appelle l’éthique. Cela nous permet de réaliser l’extrême justesse de la philosophie Stoïcienne qui finalement se caractérise d’abord par la distinction entre le choses qui dépendent de nous et celles qui n’en dépendent pas. Il ne dépend absolument pas de nous que le temps soit ou ne soit pas (en ce sens nous n’avons pas le temps) mais il dépend absolument et résolument de nous que nous adoptions une attitude par rapport au temps (faire en sorte que tout ce qui arrive tombe pour nous "à point nommé" - C'est la phrase d'Epictète à méditer très, très intensément: "n'attends pas de vouloir que ce qui arrive arrive comme tu le veux, décide de vouloir que ce qui arrive arrive comme il arrive et tu seras heureux."). 

        Dans cet interstice entre ce que nous pouvons déterminer et ce que nous ne pouvons pas déterminer se situe non seulement notre « feuille de route » mais aussi l’idée même que l’on puisse s’en fixer une, et finalement c’est ça l’éthique stoïcienne. Il ne pourrait pas exister de rapport à soi, d’espace au sein duquel quelque chose comme une attitude pourrait se réfléchir, se concevoir, s’adopter, se décider sans cette nuance entre ce qui, du temps,  ne dépend pas de nous (à savoir qu’il est) et ce qui, du temps, dépend de nous à savoir un certain mode d’être. Quand nous disons que nous décidons ou réfléchissons « en notre for intérieur », est-ce vraiment d’une « intériorité » qu’il s’agit, ou plus simplement de cette nuance, de cette évidence d’une marge de manoeuvre, d’une « ligne » épurée entre « ce qui arrive » et ce qui se construit comme attitude face à l’impact de ce qui arrive. Notre intériorité est finalement très extérieure. « Je » ne suis à chercher nulle part ailleurs que dans cette nuance là: pris, fait de la chair même des évènements qui m’arrivent sans que je le veuille et parfaitement libre d’incarner dans cet impact là un style de composition avec les choses telles qu’elles sont ou si l’on préfère « la vie comme elle va ». Ce que je suis, ce n'est pas un « ne pas avoir le temps », mais plutôt un « devenir le temps qui est ».  Dans cette perspective le temps n’est rien d’autre que la dimension d’effectuation des évènements: ce dans quoi je ne peux absolument pas ne pas être, mais aussi ce dans quoi des styles d’existence peuvent se forger, à condition de saisir le sens de la phrase d'Epictète.

C’est seulement quand nous réalisons parfaitement la nature irrévocable, pure, « donnée »  des évènements que nous pouvons nous « faire advenir » non pas malgré ou contre eux mais comme eux, en eux, tout simplement parce qu’exister ne peut s’effectuer nulle part ailleurs que là. 

        Une grande phrase stoïcienne a été écrite par le poète Joe Bousquet qui après avoir été blessé à la première guerre mondiale a passé toute sa vie couché, sans autre activité que celle d’écrire. Il a dit: « ma blessure existait avant moi, je suis né pour l’incarner ». Cela ne signifie pas du tout que sa blessure était écrite avant qu’elle lui arrive mais qu’il n’existe nulle part de Joe Bousquet sans blessure, qu’il n’existe que ce qui existe et que dans cette multiplicité de micro-événements dont le maillage inextricable fait « la » vie, «  « la réalité », « ce qui arrive », son rôle est d’incarner une certaine façon d’être les événements qui arrivent, d’assumer styllistiquement qu’ils ne pouvaient pas arriver autrement (non pas parce qu’ils étaient destinés à exister mais tout simplement parce que c'est « comme ça »). On pourrait dire que Joe Bousquet trouve le temps d’écrire dans le temps qui n’est plus de marcher tout comme Django Reinhardt trouve le temps de faire du jazz manouche là où il n’est plus temps de faire de la guitare classique à cause de sa main blessée. Nous ne pouvons trouver de nouveaux temps que dans le mouvement même qui en interdit d’autres. Il n’y a que des temps opportuns, ce que les grecs appellent des «  Kaïros » mais évidemment encore faut-il faire advenir les modalités de toutes ces opportunités là et ce n’est précisément nulle part ailleurs que dans cette oeuvre là, à savoir celle de définir ces opportunités là qu’être Humain se constitue, se trouve, grâce à l’éthique et probablement aussi à l’esthétique (ce n’est évidemment pas un hasard si les exemples utilisés ici sont artistiques). Ce qui est fondamental ici pour notre sujet, c'est qu'on comprend à la lumière de la sagesse stoïcienne, que c'est seulement nous qui alimentons la croyance que nous n'avons pas le temps. Il n'est pas d'instants de notre vie qui ne soit autre chose que "l'occasion d'être", dans tous les sens de ce terme. Ne plus avoir l'usage de ses jambes est aussi l'occasion donnée d'être, à condition de ne pas s'entêter à nier l'existence d'un évènement qui est arrivé. 





Si nous devions résumer tout ce qui vient d’être développé, il en ressort que le sentiment de ne pas avoir le temps vient:

  1. de la mécanisation des tâches
  2. de la confusion entre « avoir des choses à faire dans le temps » et « avoir à être dans le temps »
  3. de la mort qui interrompra notre vie
  4. de notre difficulté à saisir des événements qui se déploient au gré d’autres vitesses (réchauffement climatique)
  5. De notre difficulté à saisir notre rapport aux événements 


Il est intéressant de saisir ces cinq éléments de réponse par rapport à la distinction établie par les grecs entre aiôn, chronos et kairos:


- Aiôn désigne le temps cyclique, imperceptible: celui des saisons, des rotations planétaires, des orbites cosmiques, etc. 

- Chronos désigne le temps mesuré, divisé en heures, en jours en années. C’est le temps physique ou finalement le temps social grâce auquel nous évaluons les durées en les segmentant au gré d’unités fixes, régulières, repérables. Il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons comprendre que grâce à ce temps là mais en même temps il est artificiel, faux, « plaqué » 

- Kairos c’est le temps opportun, celui dans l’instantanéité duquel nous nous disons qu’il est temps de….C’est lorsque nous réalisons au sujet d’un acte qu’avant c’est trop tôt après c’est trop tard. C’est cette dimension du temps où tout arrive à point nommé parce que « c’est comme ça ». Une vie juste ou sauvée pourrait être une vie constituée d’autant d’instants que de kairos. C’est à cela que la sagesse stoïcienne aspire. Le kairos est l’expression d’une sensation pure et finalement adéquate du temps. 


On perçoit ainsi à l’aide de cette classification grecque que finalement tous les arguments évoqués (a et b) viennent de l’écrasement par Chronos, le temps divisé de l’Aiôn ou du Kairos, principalement pour le d. Notre planète tourne sur elle-même et autour du soleil. Ce mouvement est celui-là même que décrit l’aiôn. Sur la base de cette double rotation, nous, êtres humains plaquons chronos, temps divisible, social, scientifique, mesurable. Les jours finalement ne passe que sur une planète qui tourne. Pas de chronos sans aiôn. Nous confondons la météorologie avec le climat parce que nous nous posons la question du temps qu’il fait dans chronos alors qu’en réalité la mutation des ères climatiques (d’ailleurs même la distinction de ces ères pose question parce que c’est beaucoup moins net que les mots peuvent nous le faire croire) se fait dans le temps en tant qu’aiôn.

On perçoit bien qu’en un sens Chronos est un moyen de nous approprier l’inappropriable, l’Aiôn. Kairos désigne finalement l’effort visant à parvenir à une adéquation, de telle sorte qu’il soit praticable pour l’être humain de trouver le temps d’être ou de faire, d’agir. 

Dans son livre: « avoir le temps, essai de chronosophie », le philosophe Pascal Chabot distingue 5 régimes du temps dont nous allons nous rendre compte que l’on y retrouve nécessairement les trois dimensions grecques:

  1. Le destin désigne selon lui le temps de la nature, celui dont on pourrait dire pour reprendre les termes d’un poème de Victor Hugo qu’il est celui par lequel il faut bien que « l’herbe pousse et que les enfants meurent. » C’est l’Aiôn pur.
  2. Le progrès marque l’essor de la modernité et la liaison entre le temps et l’accroissement du pouvoir de l’homme sur la nature grâce à la technique. L’étymologie de machina est « ruse » en latin. On « met en horloge » le temps et les lenteurs naturelles dans des visées productivistes. On peut penser à tout ce que la machine à vapeur en 1712 change à la satisfaction des besoins humains dans son rapport à la nature.
  3. l’Hyper-temps, c’est exactement le temps que nous vivons actuellement, celui d’une hyper activité au gré de laquelle « une minute ne contient jamais assez de secondes ». Le temps d’un accomplissement multi tâches au fil duquel précisément l’accomplissement ne prend jamais le temps. Temps de la poiesis exacerbée et radicale, peut-être jusqu’au manque complet de sens. C’est Chronos qui étrangle complètement Aiôn et Kaïros aussi.
  4. Le délai prend en compte, selon pas Chabot, cette façon assez contemporaine de vivre le temps comme compte à rebours. Elle n’est pas vraiment nouvelle si l’on fait mention à la notion d’apocalypse, mais le délai auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est scientifique, pas religieux, c’est exactement ce que nous avons évoqué en d, dans notre première terminologie.
  5. Enfin l’occasion est ce qui doit continuer selon Chabot le régime de temporalité préconisé par la philosophie: trouver le moment opportun. Réconcilier finalement dans une dimension du temps qui se situe en surplomb toutes les autres dimensions dont on perçoit bien à quel point elles sont problématiques. Evidemment chacune et chacun reconnaît ici le kairos.

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