Dans l’introduction de l’article de Laura Mulvey nous trouvons cette formule simple et éclairante: « démontrer la façon dont l’inconscient de la société patriarcale a structuré la forme filmique. » Laura Mulvey a lu Freud mais elle l’utilise dans une perspective nouvelle, non pas que le cinéma ne se soit pas intéressé à Freud, ni même qu’il ne l’ait pas intégré d’une certaine façon par certains films et souvent de très bons films (psychose, Passions secrètes, etc.) Mais personne n’avait pensé à faire passer le cinéma au crible de concepts freudiens aussi puissants que la pulsion scopique ou à partir de Lacan du stade du miroir. Ce qui fait de cet article un évènement c’est que Laura Mulvey pointe avec justesse qu’il est absolument impossible de regarder un film sans que notre désir n’y soit investi et finalement « travaillé », retravaillé, transformé. Nous pensons peut-être n’être que des spectateur.trice.s, mais, qu’on le veuille ou pas, « voir » un film est déjà en soi un acte politique, en ce sens qu’il n’est pas un seul plan, pas le moindre travelling qui ne soit un biais par lequel nous sommes embarqué.e.s dans le choix d’un regard, choix qui est celui de la personne qui tient la caméra. Le film n’est pas « ce que nous voyons », il est la façon même dont nous le voyons. Il ne se propose pas à nous comme un objet auquel on pourrait dire « oui » ou non » ou « j’ai aimé » ou « j’ ‘ai pas aimé ». Tout cela ne fait que décrire les combats d’arrière garde. La vérité première, c’est que les réalisateur.trice.s ne sont pas devant nous mais derrière nous. Aller au cinéma n’est pas tant donner de son temps que donner, confier littéralement son nerf optique, son système nerveux, ses sens, sa moelle épinière, son cerveau, bref « ce-que-c’est-que-devenir-soi » à quelqu’un dont parfois nous n’avons jamais entendu parler, dont on ne connait pas nécessairement les options politiques, les postures idéologiques, esthétiques, la pensée, etc. Aller au cinéma c’est consentir à faire place en soi à un autre que soi auquel finalement on confie tout. Nous ne faisons pas qu’accepter de regarder ce qu’il ou ce qu’elle nous propose, nous consentons à cette extraordinaire délégation de puissance par le biais de laquelle l’action même de regarder, de concevoir et de penser sera pendant le temps de projection sien.n.e. Regarder un film c’est accepter d’être la façon de voir des réalisateur.trice.s pendant un temps donné et s’en trouver grandi.e.s ou sali.e.s. Tout.e spectateur.trice incarne la façon de voir et finalement la façon d’être des réalisateur.trice.s
Il se trouve que Lacan est un psychanalyste dont les thèses effectuent un lien très éclairant (mais vraiment, vraiment!) entre la psychanalyse de Freud et la linguistique de Ferdinand de Saussure. Et cela change considérablement le sens d’un terme dont dépend complètement la lecture de l’article de Laura Mulvey, article contenant en germe toute la théorie du « female gaze ». Ce terme est « le phallus », avec tout ce qui dépend de lui comme la notion de castration. C’est un terme que l’on retrouve chez Freud et chez Lacan mais il n’a pas le même sens chez l’un et l’autre.
Si nous voulons vraiment comprendre cet article, il faut nécessairement réaliser ce que ce terme veut dire, et cela n’est pas du tout évident. Pour tout un chacun, c’est l’organe génital masculin, mais si, en effet, quelque chose de cet ordre biologique apparaît chez Freud (notamment quand il affirme « l’anatomie, c’est le destin »), ce n'est pas du tout le cas pour Lacan qui lui va jusqu’au bout d’une thèse qui pourtant a été inaugurée par Freud selon laquelle la détermination sexuelle est une construction et pas un fait, pas un donné anatomique.
On peut d’emblée faire remarquer que le phallus a fait l’objet d’une divinisation chez les grecs et chez les romains pour lesquels il est utilisé comme symbole de puissance, de virilité, de feu, du foyer. Il était aussi utilisé comme une amulette éloignant les mauvais esprits. Il est vraiment important de noter à quel point cet usage nous éloigne déjà d’une conception purement physique. Le phallus est un symbole, c’est même plus que cela pour Lacan, c’est ce que l’on pourrait appeler le symbole du symbole même. Or un symbole c’est cette contradiction qui rend possible de faire advenir une chose en tant qu’elle n’est pas là, et de la faire disparaître en tant qu’elle est là. Un symbole c’est l’inadéquation même entre l’évocation et la présence. « je dis une fleur et voici qu’apparaît….. « l’absente de tout bouquet ». Après tout, ce que décrit Mallarmé ici c’est le symbole c’est-à-dire aussi le phallus. On comprend d’ailleurs aussi à quel point le regard d’Orphée décrit quelque chose de l’ordre du phallus mais peut-être dans une perspective toute autre, une direction qui nous permettrait de sortir du phallocentrisme (c’est un point crucial sur lequel nous reviendrons).
S’il est bien un mythe essentiel en occident pour comprendre le phallus, c’est probablement celui de la quête du Graal, avec toutes les ambiguïtés qu’il recèle. Le graal c’est à la fois ce qu’on ne peut pas ne pas chercher à avoir et aussi ce que l’on ne peut pas avoir. Le gardien du graal est le roi pêcheur, un roi affecté d’une blessure qui ne guérit pas et dont ne cesse de couler un flux périodique de sang. Ici la référence à la femme est assez évidente même si précisément il est un roi et pas une reine. Mais paradoxalement il est bien l’image même de la femme qui garde et porte cela même qu’elle n’a pas et n’aura jamais: le graal, c’est-à-dire le symbolique, c’est-à-dire le phallus. Ce que ce mythe raconte c’est l’aventure « perdue » d’avance de l’inadéquation de la présence et de l’évocation.
Si nous devions nous référer à un autre mythe à la fois très connu et plus controversé en ceci qu’il est probablement une pure invention de Platon, nous pourrions dire qu’en fait le phallus c’est ce qui naît de l’impossibilité de l’androgyne tel qu’il est décrit par Aristophane selon Platon dans le Banquet. L’androgyne décrit une plénitude ancienne, un rapport fusionnel entre le mâle et la femelle, cela même dans la perte de quoi l’amour y compris dans son acception sexuelle est à la fois impossible et pourtant poursuivi. Le phallus est ce qui symbolise l’impossibilité d’une telle jouissance de la plénitude d’être UN.E et ce qui en fait signe. C’est finalement le signifiant de ce qui manque en tant qu’il manque. Nous retrouvons là exactement les termes de Jacques Lacan dans son séminaire: « D’un discours qui ne serait pas du semblant »: « le phallus n’est pas le signifiant qui désignerait le manque de signifiant mais le signifiant de la jouissance sexuelle en tant qu’il la fait passer au semblant. »
Ce qu’il faut retenir de tout ça c’est que du phallus, nous sommes toutes et tous condamné.e.s à ne pas l’avoir, castré.e.s donc mais pas exactement de la même façon: le mâle l’est symboliquement (c’est-à-dire que cette absence du phallus c’est ce qui va le faire entrer de plain pied dans le symbolique) alors que la fille l’est imaginairement (c’est-à-dire que cette absence de phallus c’est ce qui va la condamner à se limiter au régime de l’image).
Le stade du miroir (dont il a déjà été abondamment question dans ce blog) décrit cette phase de développement de l’enfant durant laquelle, entre 6 mois et deux ans, il va s’identifier à l’image reflétée par le miroir, réaliser que c’est lui qu’il voit dans le cadre de cette surface reflétante. Il s’assimile à une silhouette découpée dans l’espace de ce cadre, ce qui n’était pas le cas avant. Il en résulte deux choses: a) une jubilation b) une identification à une image qui fondamentalement n’est pas lui, un détachement entre un corps vu et un corps senti, un corps visible de la même façon que la différence (anatomique cette fois ci) entre le petit garçon et la petite fille, c’est que les organes génitaux du premier sont visibles alors que ceux de la seconde ne le sont pas. Avec le stade du miroir nous passons d’une dimension dans laquelle nous sommes toutes et tous traversé.e.s, animé.e.s de flux de sensations multiples et continues à une dimension dans laquelle nous nous percevons comme une silhouette visible découpée dans l’espace. Or de fait les organes génitaux de la petite fille ne sont pas visibles. Ils sont internes alors que ceux du mâle sont externes. Le stade du miroir est aussi la phase de la différenciation sexuelle des corps (cela vaut vraiment la peine d'y réfléchir posément parce qu'il n'est pas exclu qu'en fait toutes les querelles voire plus sur la théorie du genre repose en fait sur ça: le sexe que nous avons est celui que nous nous sommes vu.e.s avoir, mais précisément ce n'est pas le notre, pas davantage que je ne suis mon reflet dans le miroir. Pour toute personne un peu obtuse et je pense qu'il y en a beaucoup sur ce sujet là, il suffirait de saisir cela: ce que nous sommes n'est pas ce que nous voyons être. Le moment où nous nous différencions sexuellement est le moment de tous les malentendus, l'acmé de la mésentente de soi à soi, le mirage dont il nous faut revenir)
Ici se joue peut-être « le fond de l’affaire », l’origine même de l’aliénation dont les femmes sont victimes au sein d’un ordre social, religieux, politique, culturel fondé sur le symbolique. La fille se retrouve comme « bloquée » à ce stade du miroir qui est celui de la visibilité, de « l’air qu’on se donne », de l’apparence et du ressemblant.
Pour aller encore plus loin dans la compréhension de ce passage dont le moins que l’on puisse dire est qu’il est vraiment crucial, nous pouvons essayer de l’éclairer par le rapport avec la langue chez Saussure, et c’est vraiment dans cette articulation de la psychanalyse et de la linguistique que consiste finalement le lacanisme. Ce qui définit une langue c’est qu’elle est systématique, c’est-à-dire que chacun des signes qui la constituent en tant que langue ne font valoir entre eux que des différences et que c’est pour cela qu’elle fait circuler du sens, du vouloir dire. On ne comprend le sens d’un mot qu’en tant qu’il se distingue d’un autre mot et que dans cette distinction quelque chose fait signe de la différence entre les référents que désignent ces mots. Dans le mot « vallée » et dans le mot « montagne », ce qui fait que chaque mot vaut pour l’idée de la montagne et l’autre de la vallée, c’est que la différence de nature entre ces deux configurations idéales de paysage va s’exprimer dans la distinction entre deux signifiants autres /M/ON/T/A/GN/E et /V/A/LL/E/. Dans la langue il n’y a que des différences, ce qui finalement revient à dire que dans la langue, il n’y a que du non-être, en ce sens que ce qui fait correspondre l’idée de montagne au mot montagne, c’est qu’il n’est pas le mot vallée. Résumons: dans une langue s’effectuent des opérations entre des termes différents grâce auxquels nous faisons des opérations entre des idées différentes avec lesquelles nous découpons le flux continu du réel selon des articulations entre des différences. Nous abordons ce qui est: la vie, le réel avec un instrument au sein duquel ne s’active que du non-être.
Il y a bien quelque chose qui se joue dans le stade du miroir mais ce n’est pas la vérité, ni l’être, c’est plutôt le semblant. Ici il nous faut revenir au texte même de Laura Mulvey: « certains articles psychanalytiques consacrés au cinéma n’on pas suffisamment mis en évidence l’importance de la représentation du corps féminin au sein d’un ordre symbolique dans lequel, en dernier ressort, il n’est jamais question que de castration. Pour le dire rapidement, la fonction de la femme dans l’inconscient patriarcal est double: premièrement par l’absence réelle de pénis chez elle, elle symbolise la menace de la castration, deuxièmement, la femme élève son enfant dans le symbolique. Ceci étant accompli, son rôle dans ce processus touche à son terme et la femme cesse d’avoir une fonction dans le monde de la loi et du langage , sinon comme souvenir de la plénitude maternelle et souvenir du manque. L’un et l’autre reposent sur la nature, ou sur l’anatomie. Le désir de la femme est assujetti à son image de porteuse de la blessure de la castration, sans jamais pouvoir la surmonter. Elle transforme son enfant en signifiant de son propre désir de posséder un pénis (ce qu’elle imagine comme la condition d’accès au symbolique). Soit elle fait de bonne grâce une place au verbe, au nom du Père et de la loi, soit elle se bat pour garder son enfant auprès d’elle, dans le clair obscur de l’imaginaire. La femme fonctionne ainsi dans la culture patriarcale comme un signifiant pour L’Autre masculin, elle est liée à un ordre symbolique dans lequel l’homme peut, à travers la maîtrise du langage, laisser libre cours à ses fantasmes et à ses obsessions, en les promettant sur limage silencieuse de la femme toujours assignée à sa place, celle de support et non de productrice de la signification. »
C’est la raison pour laquelle dans l’ordre symbolique en effet, il n’est finalement affaire que de castration. Ensuite Mulvey essaie de cerner la fonction de la femme dans l’inconscient patriarcal. Celle ci est double:
- la femme est, dans le stade du miroir celle qui n’a pas d’organe sexuel externe. « Visiblement » elle n’a pas de sexe. Ici, c’est du Freud à l’état pur, c’est-à-dire la théorie freudienne mais reprise avec des réserves par Lacan selon laquelle, en gros, la fille ou la mère c’est pour le garçon la manifestation de ceci que l’on peut être castré.e. La femme symbolise la menace de la castration. Il faut bien insister ici sur le terme de symbolisation. La femme incarne une peur symbolique pour le mâle. Cela signifie que dés lors que l’on entre dans le symbolique, la femme va devenir le signifiant sur la différence duquel va s’effectuer le sens de ce que être un mâle signifie. Elle va devenir le négatif sur le fond duquel la positivité de l’homme masculin va se constituer, et tout cela finalement parce que de fait, sa détermination sexuelle n’est pas visible, ou du moins elle n’est effective qu’en tant que « n’ayant pas » des attributs sexuels visibles. La femme cristallise en elle une peur pour le mâle, celle de la castration.
- La femme compense cette négation, cette condition de la castration par l’enfant qu’elle va élever vers le symbolique. Elle porte en elle la notion même de sens, de substitution du signifiant sans être créatrice de quoi que ce soit dans ce système. Ici il faut vraiment comprendre la différence entre le prescriptif et le descriptif déjà évoquée. Il va de soi que Laura Mulvey est en complet désaccord avec l’idée même que l’on puisse se résigner à cette situation. Mais de fait cette situation « EST », et elle explique beaucoup de points, notamment la limitation par le patriarcat de la femme dans la fonction maternelle. Ce n’est pas du tout qu’il faille adhérer à une telle vision, c’est ce qu’il faut combattre en sachant vraiment d’où nous partons. Il semble difficile d’expliquer les inégalités et les injustices que les femmes ont à combattre sans finalement désigner la profondeur de l’injustice initiale et celle-ci a à voir avec ce point d’ancrage d’un rapport à l’image qui définit la femme comme « n’ayant pas » et l’instauration d’un ordre symbolique au sein duquel elle sera le signifiant Autre par la différenciation duquel le sexe mâle sera défini comme le positif.
Dés lors la femme a deux options: se soumettre au symbolique, c’est-à-dire à un ordre qui la relèguera toujours à un rôle de transition, d’introductrice à un ordre qui l’exclue, ou bien refuser de faire ce lien et garder l’enfant dans l’imaginaire. Mais finalement qu’elle choisisse l’un ou l’autre, cela n’empêchera pas l’homme, le mâle, d’être celui qui jouit de cette prérogative de laisser libre cours à ses fantasmes masculins en les cristallisant sur l’image d’une femme privée du pouvoir de faire sens dans l’ordre du symbolique, et tout cela parce qu’elle incarne imaginairement la castration.
Finalement cette détermination de l’intériorité des organes sexuels telle qu’elle va se voir élevée par le stade du miroir au rang de critère distinctif des signifiants mâle et femelle et de ceci que l’un ne se définit qu’en tant qu’il n’est pas l’autre est ce sur quoi s’exerce un certain arbitraire du symbolique, une injustice fondatrice du patriarcat.
Il convient de revenir un peu sur cette notion de castration sur tout ce qui la relie dans l’inconscient patriarcal à la femme. Peut-être se clarifie-t-elle un peu et se présente-t-elle de façon plus admissible dés lors que l’on réfléchit au coeur de la proposition dont on voit bien qu’elle suit certaines variations au fil des auteur.e.s. Finalement tout ceci aboutit à une affirmation: dans la femme se cristallisent deux affects: la peur et le désir. La peur parce qu’elle est l’image du manque, l’image de l’être qui du point de vue de la visibilité n’a pas de sexe, c’est-à-dire est radicalement éloignée du phallus (le phallus désignant à la fois le pouvoir et la jouissance). Elle suscite également le désir en ceci qu’elle porte plus que le mâle le manque du phallus et donc tend davantage vers ce dont elle est privée. On peut avoir un peu de mal à adhérer sans réserve à ce concept de la castration, même si finalement cette notion est totalement liée à celui de Phallus et que le phallus, c’est moins une donnée de fait qu’un effet de croyance. Que cet effet ait des résonances sur la population, sur une bonne part d’entre elles, cela est hors de doute.
Dans Vertigo, on voit une femme, Judy qui payé par un homme prénommé Gavin pour tromper un autre homme, Scottie joué par James Stewart, accepter contre toute attente et contre son intérêt le plus évident de rejouer le rôle de cette femme, Madeleine, alors qu’elle est censée être morte pour satisfaire le fantasme de Scottie. Elle tombe amoureuse de lui et consent à ce processus de transfiguration qui l’a fait apparaître comme par un processus de sur-impression du souvenir de Scottie.
Il suffit de réfléchir un peu à ce scénario pour réaliser qu’il est comme le reflet inversé du regard d’Orphée. Autant Scottie veut dénaturer Judy pour la faire ressembler à Madeleine, autant Orphée ne vise qu’à installer Eurydice dans la pérennité d’un souvenir intact, intouché. Autant le regard de Scottie est invasif et objectivant, chosifiant, autant celui d’Orphée est neutre, sauf, re-gardant, « gardant à nouveau » et à jamais l’être d’Eurydice.
Ce qui fait de Portrait de la jeune fille en feu un film absolument exceptionnel dans cette perspective c’est que le travail du regard y est vraiment explicité. Il est ce dont il est question à chacun des plans du film. C’est comme s’il nous était rappelé à chaque plan que le regard est une construction, de telle sorte que finalement le phallus et la castration apparaissent eux aussi comme des constructions et que l’avénement d’une société nouvelle, le démantèlement progressif de l’inconscient patriarcal s’y déploie à son rythme mais aussi sûrement que lentement. On pourrait dire que c’est un film, au sens étymologique de déploiement, déploiement d’une puissance dont le cours consiste à éluder, à rendre caduque le pouvoir du phallus. Il ne fait aucun doute que ce cours coïncide avec celui d’une révélation, d’une intuition, terme qui signifie voir vraiment. Qu’un film soit pour nous spectateur.trice.s l’occasion de « voir vraiment » (étymologie de in-tueri ), c’est cela que produit le regard féminin et en l’occurrence Céline Sciamma.
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