jeudi 6 mai 2021

La femme n'est pas l'avenir de l'homme, il y a un Devenir-Femme de l'homme

        

Gilles Deleuze et Claire Parnet

                Aragon a écrit dans le fou d’Elsa que « la femme est l’avenir de l’homme », donnant lieu à de multiples commentaires et prolongements dont finalement tous tournent avec plus ou moins de bonheur autour de la  nécessaire passation de pouvoir affirmée de sociétés patriarcales à des sociétés de type matriarcal. Il n’est pas du tout question de critiquer ces interprétations qui expriment sans aucun doute des pistes fécondes de cet avenir (nous avons vu jusque là ce que le mâle "peut" et il serait temps de voir ce que "peut" la femme) mais simplement de s’interroger sur le postulat de la démarche. Cette affirmation semble nous parler d’un renversement de régime, militer pour une révolution sexuelle. Le terme d’avenir dit la rupture entre un pouvoir masculin passé et un pouvoir féminin futur et nous retrouvons alors la paradoxe de toute révolution qui consiste à instaurer la forme même de ce qu’elle prétend renverser. Si c’est un pouvoir nouveau qu’il s’agit de substituer à l’ancien, alors rien vraiment ne va changer parce qu’une fois de plus la passation de pouvoirs s’effectuera au détriment de la circulation de la puissance.
            Ce qui pointe ici c’est la fécondité et la subtilité du concept Deleuzien de « devenir », et l’esprit de réalisation qu’une telle notion peut apporter à la phrase d’Aragon en la reformulant. Il y a un devenir femme de l’homme et de la femme. Mais il est impossible d’explorer toute la profondeur de champ que cette perspective nous fait gagner sans comprendre ce que devenir veut dire, pour Gilles Deleuze et c’est précisément ce que François Zourabichvili a tenté de faire lors d’une conférence qu’il a donnée à Lyon le 27 mars 1997. Nous reprenons et essayons d'éclairer  les points principaux de son analyse du devenir  chez Gilles Deleuze afin de comprendre ce que "devenir femme" veut dire.
            

        Dans Logique du sens, Gilles Deleuze évoque la chute d’Alice et les métamorphoses de son corps qui se rapetisse et qui grandit. Lorsque son corps s’étend, on peut dire qu’il devient plus grand que ce qu’il était mais il est aussi en train de devenir plus petit que ce qu’il sera. Le devenir est paradoxal. Il est ce réalité dynamique à propos de laquelle nous avons envie de dire immédiatement: « tout dépend de… » Tout dépend de quoi? Du terme vers lequel va le mouvement , sauf que justement ce que fait le devenir ou ce qu’il est, c’est ce trouble même des termes, l’efficience pure d’un changement qui, en tant que tel, ne se résout pas à être un terme. Autrement dit, quant j’essaie de rendre compte d’un mouvement en disant qu’Alice devient plus grande ou plus petite je réfère la métamorphose d’Alice à ce qu’elle ne sera jamais justement, à savoir définitivement grande ou définitivement petite. Le devenir est le trouble et le paradoxe. L’avenir dit au contraire le terme, l’horizon achevé et la Doxa. Le devenir c’est l’inachèvement du processus d’individuation, c’est quand on y pense la seule vérité.
                      
Ce processus d’individuation que nous suivons et dans lequel nous consistons ne peut se concevoir sans rapport. Devenir c’est devenir différent de ce qu’on était, changer à l’occasion d’une rencontre. On peut certes s’entendre avec des gens mais ce qui fait qu’on s’entend avec « des gens » n’est pas compris dans les gens en question, dans cette entité là. C’est beaucoup plus fin, beaucoup plus petit que cela. On va parler d’ « affinités », mais on sait très bien que c’est autre chose, ce que l’on recouvre par le terme de « charme » ou de « je ne sais quoi » et que Deleuze désigne par le terme de « signes », lesquels nous dévoilent étrangement une dimension inconnue de nous à la fois attractive et un peu effrayante, suscitant de la fascination. On ne peut pas être charmée par une personne qui ne fait que rappeler du déjà connu. Tomber amoureuse, c’est ressentir ce mélange de joie, de jouissance et d’effroi.
        Il nous faut aller au bout de tout ce qu’implique cette perspective ouverte par Deleuze: nous ne sommes attirés dans la personne d’autrui que par ce que l’on peut y rencontrer de non-humain, ce qui nous va nous situer dans une dimension parfaitement inconnue. Rien de ce qui est humain  chez l’autre ne peut nous dérouter et le charme de quelqu’un, ce qui en nous va exacerber le trouble de la rencontre, c’est son inhumanité et par inhumanité, il convient évidemment de ne pas entendre du tout méchanceté ou cruauté, froideur, mais simplement et littéralement ce qui nous déroute de toute humanité déjà bien connue. Nous ne désirons pas rencontrer des affects qui nous entraînerait sur le trajet ennuyeux de la promenade dominicale. Nous sommes troublés par les signes "d’aller sans retour", de dépaysement radical. « Rien de ce qui est humain ne m’est étranger" dit Térence, mais justement c’est pour cela que les rencontres ne se font jamais avec l’humanité des gens mais avec cette part des gens qui est aux prises avec de la non-humanité.
           

        Evidemment on peut situer ici le rapport avec l’animal comme étant finalement cette part de non-humanité qui suscite les signes d’une rencontre vraie. Si on évoque le fait d’avoir un rapport animal avec un humain, on pense immédiatement à un rapport pulsionnel, à la sexualité. Mais c’est complètement faux justement car rien n’est moins instinctif, vital, simple que ce rapport là. Il suffit de prendre le terme « animal » comme « non-humain »   et pas du tout comme voulant dire « primitif ». Ce qui nous touche des personnes que nous aimons, ce sont ces moments d’égarement dans lesquels nous nous rendons compte qu’ils ont un grain de folie, qu’ils sortent des sentiers battus en avouant balbutiants et honteux leurs relations coupables à des devenirs animaux: le devenir centaure du cavalier, par exemple, ou le devenir poisson du nageur, sachant qu’il n’est pas du tout question pour le nageur de copier le poisson mais de composer par la nage un assemblage nouveau, inédit, d’explorer un style d’être jamais vu, jamais ressenti, de tester le « jamais-tenté-jusque-là » du devenir. Il n’est pas du tout question d’être humain avec les animaux parce que rien ici ne susciterait la rencontre, rien ne pourrait faire signe à notre désir de devenir.
             

                    Une remarque d’une importance capitale s’impose ici: il ne s’agit même pas pour le cavalier de devenir le cheval, de ne composer qu’un être avec lui. C’est un « voisinage » qu’il est affaire ici d’explorer. Ce dont la figure du centaure est la part émergée et mythologique, c’est d’un désir humain d’explorer cette zone de voisinage avec l’animal cheval étant entendu qu’il n’est aucunement question pour l’homme de devenir ce cheval mais d’expérimenter tout ce qui ne peut être que faux dans le travail de catégorisation d’une langue qui distingue conceptuellement l’être « homme » et l’être « cheval ». La philosophie de Deleuze s’adresse finalement à des Bergsoniens non rassasiés, voire à des « Saussuriens non rassasiés» c’est-à-dire à des élèves qui ont parfaitement compris:
1) Que ce n’est pas parce qu’il y a des choses qu’il y a des mots, mais parce qu’il y a des mots qu’il y a des choses.
2) Par conséquent, ce sont les concepts qui insinuent dans ce flux d’affects (meute) qu’est la réalité des pointillés qui en réalité ne s’y trouvent pas
3) Qu’il reste ainsi toute une réalité fluide, continue, dont il nous revient d’explorer « les plis », les jeux d'échos et de renvois, les traits d’union et de noces (puisque il n’y a plus de pointillés de démarcation) en abandonnant la fausse idée de leurs contours linguistiques, hétérogènes.
            Une fois détectée l’hallucination commune des concepts linguistiques, un monde réel, littéral nous tend les bras et des zones de voisinage fourmillent alors à des yeux avertis, un peu déments, mais incroyablement aiguisés. C’est cela que le centaure exprime en fait et c’est cela aussi qu’un certain rapport à la nage peut consacrer: non pas devenir un poisson mais expérimenter la zone de voisinage homme/poisson. Il faut bien avoir en tête cette perspective du voisinage pour rendre compte de ce que Gilles Deleuze appelle parfois des « noces » et pour réaliser aussi tout ce qui se joue entre nous les humains que nous soyons des mâles ou des femelles. Il n’y a pas de choses ni d’êtres dans le monde mais seulement des flux de devenirs qui se croisent, s’attirent et se repoussent. C’est comme un champ magnétique de forces. 
         

                Être attiré par une femme pour un homme (mâle), c’est vouloir expérimenter ce voisinage d’affects là, cette multiplicité attractive précise, celle que dessine un échange de signaux à un moment donné pour des raisons données, extrêmement ténues, presque indiscernables: un regard, le sillage d’un parfum, une vitesse gestuelle, du presque rien (qui en réalité fait vraiment tout). Lui n’aime en elle que le devenir-elle qu’il n’est pas question d’être mais juste d’explorer comme une zone de voisinage même si ce voisinage peut durer conjugalement toute une existence. Il y a là quelque chose d’animal au sens de premier si l’on y tient mais pas du tout de primitif ou de grossier puisque au contraire, cela fait appel à une sensibilité qu’on pourrait dire littéralement hors du commun. Elle impose que nous nous dégagions des zones de voisinage communes que créent les noms communs pour éprouver ce fond de libération d’affects non communs dans lesquels consistent la réalité pure et nue. C’est cela l’animalité dont nous parle Gilles Deleuze.
            Il importe de bien saisir les caractéristiques de ce rapport animal avec l’animal. Il n’a rien de familier, ni d’humain. Il n’est pas du tout « rencontre avec un visage », mais au contraire expérience de ce qui n’en a pas. Ici l’opposition totale de perspectives (sur tous les sujets en fait) entre Emmanuel Lévinas et Gilles Deleuze est particulièrement vive, non seulement parce que toute référence à l’animal est finalement exclue de la philosophie de Lévinas, mais aussi parce que le respect chez Lévinas suppose le visage et que le refus du visage est donc irrespect, violence, alors que la rencontre avec une réalité non "visagée » chez Deleuze est exactement ce qui en nous suscite l’envie de la rencontre, le désir de devenir.
               
Plus encore qu’à Lévinas, Gilles Deleuze s’oppose ici à Lacan: si pour ce dernier je ne m’identifie à moi-même qu’au travers de mon reflet dans le miroir, alors je n’aurai jamais d’autre existence que « clonée », ce qui signifie que les affects suscitant mes désirs sont toujours retraduits, déportés comme étant ceux de cet autre que je suis pour moi. Dans le domaine amoureux, cela signifie, par exemple, que j’aimerai moins la rencontre pure avec telle femme que l’apparence du couple que je formerai avec elle dans ce « miroir du couple" que nous projetterons à nous-mêmes et aux autres, le but étant alors de donner l’image d’un couple harmonieux. Certains couples se suffisent de cela (peut-être la plupart). Mais dans quel déni vivent-ils alors leur conjugalité? Dans le refus de quelle évidence horrible et chaotique ont-ils choisi d’entretenir le rêve (cauchemardesque) d’une telle représentation? L’évidence de cette réalité assez difficile à digérer pour nos estomacs fragiles: nous n’aimons que la part non identifiable de la personne aimée. On ne l’aime pas en tant que personne morale, on n’aime pas « la respecter », on jouit en réalité de ne pouvoir que la méconnaître et pas du tout de la reconnaître, on jouit de ceci qu’elle ne se reconnaît même pas elle-même, que sa part la plus authentique est celle qui n’a jamais passé le stade du miroir, qui a tourné le dos à cette phase, à ce seuil du monde des gens bien élevés. Ce qui nous attire, c’est qu’elle n’ait pas de visage, qu'elle ne consiste ni moralement ni existentiellement dans le fait d'en être un (nous sommes totalement dans une autre philosophie que celle d'Emmanuel Lévinas)
            
Mais alors qu’est-ce qui nous trouble? Des inflexions de voix, des intensités de gestes,  des vitesses de regard, des attitudes difficiles à intégrer dans une quelconque fonction ou normalité, une façon de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille, des signes fulgurants, fugaces qui finalement font étrangement « meute » plutôt que d’incarner une figure, une personne, une fonction familiale, ou professionnelle. On tombe amoureux des personnes exactement comme on suit la piste de certains animaux parce que l’on apprend peu à peu à mesure qu’on la suit à devenir le voisinage de l’animal que l’on guette. On s’incorpore alors à "l’évènement d’être de quelqu’un ». On suit l’autre à la trace et on le saisit dans le sillage que trace cette empreinte. On la suit parce que déjà on commence à explorer sa "zone d'existence" (et on ne peut pas l'explorer sans la devenir), ou, pour le dire autrement on la suit à la trace dans le souci amoureux de devenir cette trace qu’elle sillonne. Tout chasseur sans le savoir explore en le suivant le devenir proie laissé par sa proie, proie qu’il n’a finalement de cesse que de "devenir" (explorer cette zone de voisinage là). Aucune chasse n’est alimentée à l’insu même du chasseur par autre chose que le devenir-proie du chasseur de la même façon que le capitaine Achab est animé tout au long du roman de Melville d’un devenir-baleine qui le guidera jusqu’à la fin. On s’est même rendu compte que les toiles d’araignée portaient la trace dans leur composition de l’intégration par la « fileuse » arachnide des séquences triangulaires de vol de la mouche, par quoi il apparaît qu’il y a un devenir-mouche de l’araignée.
                
Résumons: un devenir, c’est finalement cela même qui fait l’être en devenir du processus d’individuation. Il revêt dés lors quelque chose d’authentique. Non seulement les seules vraies rencontres sont celles qui s’effectuent entre des devenirs mais en réalité, dans cette dimension là, les rencontres ne cessent de se susciter en émettant des signes, signes que l’on pourrait quasiment qualifier d’amoureux. Il existe donc quelque chose de non-humain dans les rencontres parce que ce désir de l’autre ne peut être aimanté que par du non connu, voire du méconnaissable, du non humain (mais cela ne signifie pas du tout du «  méchant » ou de l’agressif).  Pour bien comprendre cela, on peut penser au stade du miroir et situer la rencontre avec le devenir d’une personne autre (par exemple mais nous ne rencontrons pas que les devenirs des autres êtres humains)  dans l’exploration du sens contraire à tout ce que développe Lacan. Si je veux vivre une autre existence que celle de mon reflet cloné, adhérer à la vie par un ancrage qui n’est pas celui de la seule reconnaissance de mon visage dans le miroir, alors je dois accepter cette fascination qu’exerce sur moi le devenir-autre des autres (et par « autres » il faut ici penser à absolument tout, pas seulement des autres êtres humains mais aussi des éléments, des forces, des paysages, des animaux, des végétaux, des atmosphères, des climats, etc.) Nous pointons ici des niveaux de perception dont on pourrait dire paradoxalement qu’ils sont imperceptibles à l’oeil nu. Nous ne sommes pas loin des petites perceptions de Leibniz.
                 
Il y a ce que dit Freud sur cette procédure de déplacement qui nous fait aimer les personnes en tant qu’elles sont pour nous des façons détournées d’aimer d’autres personnes qu’elles (le père ou la mère, en tout premier lieu) mais ici Deleuze évoque un autre type d’inconscient plus physique: cette multiplicité de petits gestes, de vitesses, de plis ou de tressaillements inaperçus, irrepérables pour notre conscience mais parfaitement saisis par une forme d’affût, d’attention, toujours aux aguets des devenirs qui se libèrent dans ce qu'il appelle « un plan d’immanence », disons un champ de perception plus intuitif qui paradoxalement nous rend sensible à l’imperceptible. Considérons cette multiplicité et baptisons la de ce terme très inspirant de « meute », nous posséderons alors de quoi en effet concrétiser notre détournement définitif du stade du miroir de Lacan. Il n’y a pas vraiment d’alternative: soit nous consentons à nous satisfaire d’une vie reflétée dans le miroir de la reconnaissance sociale entre humains, soit nous nous mettons sur la piste de toutes les meutes animales qui secouent "la jungle" de nos relations d’une réalité insoupçonnée par nous jusqu’alors. François Zourabichvili  décrit ce processus de la façon suivante:
        « Mais on n’est pas déconcerté par quelqu’un sans rencontrer en lui un ensemble de traits singuliers, intensifs, plutôt que des caractères particuliers qui le distinguent des autres et constituent son «identité» (telles caractéristiques physiques, tels goûts, telles qualités et tels défauts). On entre alors en rapport avec quelque chose qu’on ne saurait identifier ni reconnaître: là où l’humain tend vers une zone qui ne l’est pas – pure intensité dans les gestes, les inflexions de la voix, tel détail du corps, ou fragilité, ou déséquilibre insaisissable... Ce qu’on appréhende ici n’est plus humain ni animal au sens de caractères spécifiques identifiables : ce sont seulement des rapports de vitesses, des allures et des dispositions dynamiques variables. Et l’on peut dire, sans métaphore, que la personne est saisie comme une meute, ou comme une meute de meutes, qui passent par des états intensifs. Toute rencontre a pour «objet» un être en devenir, non qu’il soit en train de changer, mais ce qu’on capte en lui ne relève pas de caractères identitaires stables. »
              

                
Il faut que nous comprenions que tout se passe finalement ici dans ce pressentiment finalement très vivace, toujours actuel où des meutes entrent mutuellement en contact, s’envoient des signes plutôt que dans des salutations distinguées qui s’échangeraient entre personnes identifiées. Il ya toujours du non-identifiable qui précède le moment des présentations au cours duquel finalement plus rien ne se dit, plus rien ne se fait. C’est finalement cela "le devenir animal" de toutes rencontres y compris celles que nous faisons avec d’autres humains. Nous ne les rencontrons que pour autant que nos meutes de signes se télescopent et nous ne nous désirons que pour autant qu’elles se fascinent. Aucune rencontre humaine ne peut se concevoir autrement qu’à partir de ce soubassement animal.
             

                    
Nous sommes désormais à même de saisir à quel point le devenir femme de tout humain « mâle » n’est qu’un cas particulier de cette faune étrange que sont les rencontres humaines. Tout ce-qui-n’est-pas-nous suscite notre désir de le devenir parce qu’il n’existe pour nous rien d’autre à initier que la démarche même de cette individuation sans terme qui constitue un devenir. Quiconque a le regard suffisamment affûté et une perception suffisamment amoureuse, suffisamment aiguisée par le désir pour capter les meutes de signes qui sans cesse libèrent leur flux dans le réel voit en tout instant des célébrations orgiaques de noces incongrues, quasi inconcevables. L’affirmation selon laquelle la femme serait l’avenir de l’homme accuse donc un regard certain par rapport à ces attelages monstrueux que composent de vrais couples. Ce n’est même pas comme le défend une psychologie un peu facile que l’homme ait une part féminine ou que la femme ait une part masculine, c’est plutôt que rien n’existe qu’en passant par des devenirs et que les devenirs ne s’attirent et ne s’inspirent les uns les autres qu' à composer des zones de voisinage en créant ainsi des assemblages hétéroclites et des  "meutes" d'intensités affectives en variation constante.



A suivre....


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