lundi 30 janvier 2023

terminales 3/5/7: Méthodologie du sujet 3 (baccalauréat)

 


  1. Apprendre à lire un texte philosophique 

La difficulté de ce type de sujet, c’est qu’il est fondé sur la lecture d’un texte qui va servir de cadre à notre réflexion pendant 4h. Or nous ne sommes pas habitués à ce genre d’attention soutenue. Mais les textes que l’on nous propose dans le cadre de cet exercice ont été choisis pour cela. Cela doit vraiment resté gravé dans notre esprit au moment du choix du sujet. Plus encore que la seule question de la compréhension, il faut miser sur une considération assez simple en fait qui est celle de la stimulation. Le texte proposé m’intrigue-t-il suffisamment pour que je choisisse d’y passer autant de temps, pour que je ne me lasse pas de le faire, pour que je me sente vraiment impliqué dans la tentative de son élucidation?

En l’occurrence ce passage de l’oeuvre de Jean Baudrillard intitulée « la société de consommation » peut vraiment répondre à ce critère, ne serait-ce que parce que nous nous y reconnaîtrons nécessairement. En tant que consommateurs, quelle que soit notre « profil » d’acheteur et d’usager, nous sommes forcément concernés par ce qui est dit ici et qui d’ailleurs a de quoi nous inquiéter puisque la référence à l’hystérie n’est pas du tout comparative ou métaphorique. Elle est à prendre littéralement, c’est-à-dire à la fois psychanalytiquement et sociologiquement (Bon! Ça s’appelle aussi philosophie, du coup!).

Soyons clair: il est assez douteux qu’un texte aussi difficile fasse l’objet d’un sujet de baccalauréat. Si c’était le cas, il serait criblé de notes en bas de page. Nous nous proposons plutôt de proposer une explication d’ensemble dont on pourrait dire qu’elle revêt quasiment une intention de « traduction »  tant il est vrai que certains passages peuvent sembler difficiles. Plusieurs termes pourraient se révéler assez dissuasifs pour une bonne part des élèves de terminales. Le but est donc à la fois de les clarifier et d’éveiller l’intérêt de toute lectrice ou de tout  lecteur de bonne foi qui a simplement envie de comprendre ce rapport étrange entre nos habitudes de consommateurs et notre constitution physique d’être humain, voire de mammifère socialisé.

Le point crucial de toute lecture philosophique est de se donner le temps et de ne jamais douter de la cohérence de ce qu’on lit.

2) Rédiger une introduction

Une introduction pour une explication de texte type baccalauréat se compose de quatre étapes:

  1. Thème
  2. Thèse
  3. Problématique
  4. Enjeu

On ne peut pas commencer son introduction par « ce texte porte sur » ou « il est question dans ce texte.. » L’introduction consiste finalement à prouver qu’on a compris pourquoi l’auteur l’a écrit. Cela veut dire qu’il faut aller chercher « en amont » d’où vient que l’idée d’écrire ce texte puisse ainsi germer dans l’esprit d’une personne. Par conséquent, il n’y pas de texte, à ce moment là. Il faut amener HABILEMENT la référence à ce dont il est question. Du coup, on peut procéder par rapport aux deux premières étapes le thèse et la thèse « à l’envers », c’est-à-dir qu’au brouillon, on peut réfléchir d’abord à la formulation de la thèse et ensuite au thème.

Quelle est la thèse d’un texte? Son idée essentielle rédigée clairement, précisément de telle sorte que l’on puisse vraiment considérer que ce que l’auteur veut vraiment nous dire finalement c’est ça. On peut commencer par « ici », tout simplement parce qu’en fait dans l’introduction finale, la thèse apparaîtra après le thème et que le thème est plus « global », plus large. L’idée essentielle c’est exactement comme le rétrécissement de la focale d’un objectif pour un appareil photo. Le thème, c’est le plan large, la thèse c’est le plan resserré.

Nous avons suffisamment travaillé sur le texte pour pouvoir formuler l’idée essentielle:

« Ici, Jean Baudrillard explore très précisément le rapprochement entre l’hystérie et la consommation en expliquant le caractère versatile, fluctuant et fantasmatique de nos habitudes de consommation par cette même dimension symbolique qui conduit la personne hystérique à utiliser ses organes comme des signes arbitraires d’un trouble purement psychique. Il existe donc, selon lui, dans toute société de consommation une logique aussi absurde et suicidaire qui oeuvre au sein de nos réflexes d’acheteur que celle qui opère dans le trouble hystérique par lequel inconsciemment on travaille (où l’on est travaillé par l’action de) à faire dysfonctionner son propre corps. »

Faisons maintenant l’inverse du mouvement du photographe et élargissons la focale, pour pouvoir vraiment commencer notre introduction. Le thème de ce texte, c’est la consommation. 

Nous vivons toutes et tous dans ce qui est appelée « une société de consommation ».  Mais que signifie vraiment ce terme? Que l’économie des pays, aussi bien dans leurs frontières que dans leurs échanges avec les autres états est conditionnée à la consommation. C’est finalement ce même modèle économique qui s’est aujourd’hui élargi, après l’effondrement de l’union soviétique à la quasi totalité de la population mondiale. Il semble aller de soi que l’économie se définit par une gestion des biens et des ressources susceptibles de donner à la population des Etats les moyens de satisfaire ses besoins vitaux. Mais sommes-nous sûrs que notre rapport à la consommation soit effectivement celui qui relie la stimulation d’un besoin vital à sa réponse? 

Nous avons répondu (à l’envers mais il n’y a plus qu’à les remettre en ordre: Thème / Thèse) aux 1 et 2. Il s’agit maintenant de trouver la problématique de ce texte (3). Il faut encore gagner en précision, manifester une compréhension fine du passage à expliquer. Toute écriture philosophique est travaillée en profondeur par un problème.  

Un produit est bel un bien un objet doté d’une épaisseur physique, plastique. Les objets de consommation sont bien « là », déposés dans les rayons des grands magasins. Mais comment expliquer alors ce que l’on appelle les fluctuations du marché de l’offre et de la demande? Comment rendre compte de l’être en mutation incessante de l’économie si les choses étaient aussi simples que ça: nous achetons des objets physiquement là pour répondre à des besoins physiquement là ?  Tout le texte est travaillé par le souci de l’auteur d’aller jusqu’au bout de la déréalisation du produit de sa dimension fantasmatique, et ce, jusqu’à poser le diagnostic de l’hystérie sur toute société de consommation.



L’enjeu (4e étape) consiste à formuler ce qui se joue philosophiquement dans ce texte, ou en d’autres termes, l’impact, « l’onde de choc » quasi-révolutionnaire de ce texte. Il y a forcément une dimension révélatrice à la lumière de laquelle le texte crée un avant et un après. Peut-être êtes vous sceptique par rapport à cette dimension mais, si on prend suffisamment de distance à l’égard de tous les textes proposés on réalise que c’est bien le propre de la philosophie que de casser des opinions communes, partagées par l’écrasante majorité des hommes. La philosophie est une façon de penser qui met en question toutes les évidences du sens commun. Elle est donc constamment travaillée par cet enjeu qui consiste à réveiller le lecteur de son endormissement. Qu’est-ce qui se joue de la compréhension de ce texte? (Qu’est-ce qui fait qu’après l’avoir compris, on n’entrera plus jamais avec le même état d’esprit dans un supermarché?)

L’enjeu de la pensée de Jean Baudrillard dans ce passage consiste à nous faire réaliser la dynamique de motivation à l’oeuvre dans tous nos achats et ainsi de mesurer l’impasse à laquelle elle nous conduit puisque loin de nous satisfaire, c’est dans la reconduction incessante de produit à produit qu’elle nous enferme, rendant par là  même rigoureusement impossible le bonheur humain.

Nous venons de rédiger l’introduction. Dans un souci de clarté, nous pouvons donc reprendre et qualifier les quatre phases qui la constituent par rapport au texte de Baudrillard, mais ce qu’il faut faire, évidemment c’est rédiger intégralement l’introduction (de 15 à 40 l) 

  1. Thème: la société de consommation et l’économie mondialisée
  2. Thèse: le rapprochement entre la consommation et l’hystérie
  3. Problématique: Pourquoi la dynamique consommatrice est-elle fantasmatique?
  4. Enjeu: l’incompatibilité entre la société de consommation et le Bonheur 

3) La structure du texte

Après l’introduction, il faut décrire la structure du passage à expliquer. Par structure, il convient d’entendre « processus ». Il y a dans tout texte une unité, ce qui signifie que le texte vise à nous convaincre de la vérité d’une idée et d’une seule. Tout en lui, de la moindre virgule jusqu’à telle phrase essentielle, ne doit sa présence qu’à cet objectif. Toutefois, précisément, ce texte est une machine, ce qui signifie qu’il met en oeuvre des arrangements plus ou moins complexe pour que nous, lectrices, lecteurs, convenions avec l’auteur de la justesse de sa thèse. 

C’est à ce moment de votre copie, qu’il faut manifester une authentique aptitude à prendre assez de distance pour discerner ces arrangements. C’est un peu comme si vous lui disiez: « je vois ce que tu es en train d’essayer de faire ». Cela ne signifie pas forcément que vous soyez d’accord, mais simplement que vous relevez avec clarté les tactiques d’argumentation ou d’illustration mis en oeuvre pour gagner votre adhésion.

Dans le texte de Jean Baudrillard, ce qui saute d’emblée aux yeux est l’utilisation de champs lexicaux divers qui ne cessent de s’entrecroiser: le vocabulaire psychiatrique, psychanalytique, médical, linguistique et sociologique. Cette mixité de domaines de compétence est vraiment au coeur de l’esprit même de la démonstration de l’auteur. On comprend rapidement que la tactique de l’auteur consiste à situer l’opposition entre la médecine traditionnelle et les thérapeutiques psychosomatiques correspond exactement à l’opposition entre une conception de la consommation qui l’appuierait sur les besoins et une autre fondée sur le désir. Peut-être allons nous dans les magasins en nous disant que nous voulons satisfaire nos besoins mais la façon dont il est répondu à cette attente n’est pas du tout conforme à son esprit. Nous avons besoin de ne plus avoir faim, mais on répond à cette nécessité en l’ignorant parfaitement en tant que nécessité et se proposant non pas de répondre mais de reconduire inlassablement notre désir.



4) Expliquer un texte

a) Le plan

Une explication est linéaire. Cela signifie qu’il faut suivre le mouvement du texte en marquant néanmoins des étapes comme tout texte donné le jour du bac en comporte. Lorsque l’on a le sentiment que l’auteur pris dans sa démonstration passe à une nouvelle phase, nous disposons du critère de distinction d’une partie à l’autre de notre explication. Les paragraphes d’un texte jouent souvent ce rôle mais pas systématiquement. Il faut faire attention. 

Ici on voit assez facilement qu’il y a trois parties:

  1. Premier paragraphe, jusqu’à signification: La motivation de la consommation n’’est pas le besoin mais le désir et le prestige social
  2. Deuxième et troisième paragraphe: la « ballade » du symptôme et du produit de consommation
  3. Quatrième paragraphe: la fatalité malheureuse de la consommation

Nous disposons ainsi de trois parties qui suivent exactement la démarche de l’auteur. On mesure ainsi à quel point, contrairement à la dissertation, la construction du plan repose non sur un effort de réflexion et de références mais seulement d’analyse des parties successives du texte.

b) Style d’écriture et lignes directrices

Nous entrons maintenant dans l’explication proprement dite, ce qui constituera la partie la plus développée de la copie. Deux « extrêmes »  sont à éviter absolument :

  • La paraphrase: répéter le texte sans lui apporter ni éclairage ni profondeur. Toute explication suppose une part de risque (calculé). Nous avons lu le texte et nous l’avons choisi. Cela signifie que nous estimons pouvoir en déplie le sens avec « notre » réflexion, notre capacité d’analyse, bref notre aptitude à « penser un texte ».  Il n’est pas totalement absurde dés lors de se mettre dans la peau d’un enseignant s’efforçant de rendre à la fois plus simple et plus percutante une pensée qui s’exprime philosophiquement, c’est-à-dire en considérant acquis un mode de pensée et un certain usage de la langue qui ne sont pas ceux de l’opinion, de la doxa. Éviter la paraphrase, c’est bien garder en tête que l’idée dont il est question est celle de l’auteur tout en cherchant en soi, le plus simplement et clairement possible la meilleure manière de la restituer, de se tenir dans le cap de son « vouloir dire » et cela sans la lourdeur du style indirect (pas de l’auteur dit que, Baudrillard pense que…Il nous fait savoir que…etc.. Il va de soi que tout ce qui est écrit dans l’explication se situe dans cette démarche d’explication (donc reprend la pensée de l’auteur) sauf si l’on fait intervenir un autre philosophe, ou bien si l’on s’estime vraiment en droit de rajouter quelque chose qui vient de nous auquel cas on fera précéder la remarque d’une formule qui marquera clairement ce changement de cap, du style: « en marge de ce qui est défendu ici …..» ou une autre formulation signifiant la même chose. D’un pur point de vue stylistique ce point est capital: Imposez vous un mode d’expression écrite qui est d’emblée explicatif sans utiliser  le style indirect (pas de Jean Baudrillard soutient que….Il dit que…A son avis…). Marquez clairement et exclusivement les passages de votre copie dans lesquels vous ne vous exprimez plus en son nom par des formulations style: « la question se pose néanmoins de savoir si…en marge de ce que l’auteur défend…ou d’autres formulations identiques).
  • Le hors-texte: se laisser embarquer dans une référence ou dans le développement d’une notion qui se trouve dans le texte mais auquel on finit par accorder une place majeure dans sa copie de telle sorte que l’on n’est plus en train d’expliquer l’extrait en question. Il est vraiment indispensable de revenir à temps de ce type d’égarement, en s’interrogeant à la fin de chaque paragraphe sur la question de savoir quel est précisément le passage précis du texte auquel ce qui vient d’être exprimé se réfère, ce qu’il en éclaire. Il est toujours possible de se rattraper, de ramener dans le fil de l’explication quelques lignes dont on voit bien qu’elles s’en échappent mais c’est plus compliqué pour deux ou trois paragraphes. Aussi intéressant que puisse vous sembler l’approfondissement de telle ou telle notion, le texte est le fil rouge de votre explication et il ne faut à aucun prix le lâcher.


Dans le mouvement de votre explication, il est une certitude à laquelle il est toujours utile de se raccrocher, c’est l’unité du texte, c’est-à-dire la convergence de tout ce qui le compose, de la moindre virgule à l’utilisation des guillemets vers une seule direction qui est la défense de l’idée essentielle. Si un passage particulier représente une grosse difficulté, si nous ne parvenons par à en saisir le sens, il faut se dire « Intérieurement » qu’il prend forcément place dans cette démonstration peut-être ironiquement ou a contrario (c’est-à-dire que l’auteur fait semblant d’adhérer à une thèse contraire pour mieux la démonter) mais il est absolument IMPOSSIBLE que l’auteur se contredise, d’où l’importance de pas s’être trompé dans la formulation de l’idée essentielle. Si nous sommes sûrs de l’avoir formulé à bon escient, il faut lire et relire le passage délicat jusqu’à ce que l’on perçoive dans telle ou telle nuance, ce qui va dans le sens de cette idée essentielle. Mais en même temps répéter incessamment la même formulation, revenir toujours à l’idée dans votre écriture serait lassant et n’expliquerait rien du tout. De plus l’explication serait courte. Il convient de ne jamais tomber dans le résumé. Comprendre n’est pas expliquer. Cela suppose que l’on s’estime capable de relier le passage difficile en exprimant clairement ce que l’auteur y fait, en quoi consiste la démarche du passage dans celle, plus globale, du texte entier.

Ainsi dans le texte de Baudrillard, le passage difficile sur l’insaisissabilité du symptôme hystérique, sur la chaîne de signifiants qui se « ballade » n’est pas vraiment « explicable » si l’on ne saisit pas qu’il s’intègre dans une démarche d’assimilation de l’hystérie à la consommation. Cela ne veut pas dire qu’il faille le réduire à ça, bien au contraire. C’est comme une idée qui doit demeurer constamment et implicitement dans notre esprit avec insistance. 

Pourquoi est-il si difficile à un analyste de savoir ce qui pose problème à l’hystérique ? Parce que l’organe touché ne l’est pas physiquement, parce qu’il n’est que le symptôme visible choisi par l’inconscient à ce moment là pour faire signe du trauma. Le symptôme hystérique se ballade donc dans le corps en effectuant tel ou tel partie. Il y a bien un sens dans le choix de l’organe touché, mais en même temps, un autre aurait pu l’être et il le sera peut-être demain. De la même façon nous achetons tel ou tel produit comme si nous en vivons besoin mais la vérité est que n’importe quel autre peut faire l’affaire pour le but vraiment proposé qui est de projeter aux autres et à soi-même le fantasme d’une image sociale que l’on veut figurer, feindre. Si l’on veut comprendre la logique des achats des consommateur, le modèle d’intelligibilité à suivre est donc celui de l’hystérie et de ses symptômes. C’est ça le but poursuivi et c’est la raison pour laquelle Baudrillard parle autant de symptôme, d’organe, de médecine, etc. 

En fait, il est absolument impossible d’expliquer un texte à partir d’une autre base que celle de son idée essentielle. Rater cette idée est rédhibitoire, irrattrapable. En fait, nous disposons ici d’une «  donnée » VRAIMENT DECISIVE, d’une sorte de ligne de conduite assurée grâce à laquelle nous ne pouvons pas vraiment échouer: si durant tout le travail d‘explication qui suit la formulation de l’idée essentielle (et il convient donc de ne pas se précipiter dans cette étape de formulation - Elle peut s’effectuer au plus tard deux heures après la remise des sujets) on éprouve la capacité de ralliement de tous les détails du texte, de tous ces morceaux de phrase qui nous posaient préalablement des difficultés sous l’intitulé de l’idée essentielle un peu comme une armée dispersée se rallie derrière une bannière, alors nous sommes en tain de composer une bonne explication SANS AUCUN DOUTE POSSIBLE.

Evidemment, cela ne doit pas pour autant aboutir à la répétition incessante d’une seule et même idée, mais cela nous permet de traverser les phrases complexes de la perspective assurée de leur destination finale, d’un modèle d’intelligibilité des mots et tout doit se ranger derrière cette idée. Par rapport à ses phrases il faut vraiment garder en tête que notre correcteur ne nous pardonnera pas de les éviter, de les abstraire. 

Il est absolument autorisé voire attendu d’évoquer d’autres auteurs que celui du texte, y compris s’ils développent une perspective totalement opposée. L’important sera simplement de ne jamais perdre de vue dans cette opposition le texte lui-même qui reste le fil rouge. Il conviendra donc que cette contradiction soit éclairante POUR CE TEXTE.



5) La conclusion

Elle comporte deux étapes:

  • L’optimisation de l’idée essentielle - par « optimisation », ce qu’il faut comprendre, c’est qu’à la fin  de l’épreuve, vous devez discerner avec plus de subtilité et d’acuité, l’idée essentielle. Ici évidemment, on est récompensé(e) ou pénalisé(e) par l’authenticité et la rigueur que l’on est parvenu(e), ou pas, à tenir durant les quatre heures. L’expression d’une idée essentielle st évidemment perfectible et même si celle que l’on a donnée dans notre introduction doit être excellente, peut-être nous apparaît-elle maintenant susceptible d’être améliorée. Faisons-le! Revenons y une dernière fois. Si cette idée a été efficacement contredite prolongée voire dépassée par celle d’un autre auteur, il est nécessaire d’y revenir à ce moment conclusif.
  • La reprise de l’enjeu. Dans notre introduction, nous avons évoqué l’enjeu de ce texte. Les dernières lignes de notre copie doivent s’y référer pour exprimer maintenant de quelle façon très explicite l’explication transforme et renouvelle des modes de pensée, voire des habitudes de vie ou plus encore des options d’existence que l’on pesait pourtant ancrées dans l’opinion ,dans la doxa. Il semble difficile par rapport au texte de Jean Baudrillard de ne pas évoquer la question du rapport entre bonheur et consommation.

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